Comment les médias complaisants se mettent au service du pouvoir de la caste dirigeante…
« Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. » – Matthieu 6:21.
Les Etats-Unis se dirigent vers la « crise la plus prévisible de tous les temps » : une débâcle de la dette. Comment le pays se prépare, avertit, ou succombe à cette crise est l’intrigue financière numéro un des dix prochaines années. Cela va déterminer en grande partie ce qu’il adviendra de notre épargne et de nos investissements… et du pays lui-même.
Pourquoi n’en entendons-nous pas plus parler ?
Les intérêts de la dette nationale des Etats-Unis s’élèvent déjà à plus de 1 000 milliards de dollars par an. Il ne s’agit pas d’une dépense « discrétionnaire ». Il faut les payer. Et le montant augmentera à mesure que la dette américaine atteindra 40 000 milliards de dollars… puis 50 000 milliards de dollars.
Voyons ensemble les raisons d’une telle dette, et ce qu’en feront les élites, qui contrôlent nos politiques financières et militaires…
Les dettes proviennent des déficits. Et les déficits sont un moyen pour les élites de dépenser toujours plus d’argent (dont la majorité des sommes finit par leur revenir) sans générer trop d’opposition de la part des électeurs. En fait, elles confisquent l’argent aux générations futures, pour payer leurs dettes éventuellement par des défauts de paiement, et/ou de l’inflation. Leur fortune, et leur coeur, sont donc profondément ancrés dans les 34 000 milliards de dollars de dette américaine. C’est le régime monétaire EZ – 2009-2020 – qui a engendré cette dette… et a considérablement accru la richesse des 5% les plus riches de la population (alias les « décideurs »).
De la propagande disséminée
Cette semaine, nous avons exploré une idée de Mike Benz, qui affirme que les Etats-Unis sont devenus une dictature militaire, qui s’attribue la plupart des dépenses discrétionnaires. Nous avons également vu que la réduction des dépenses militaires est le seul moyen plausible d’éviter une crise de la dette.
Aujourd’hui, nous allons ajouter à cela une nouvelle accusation explosive. Cette fois, l’allégation ne vient pas de Mike Benz, mais de nous-mêmes. Nous constatons en effet que le fait d’avoir détourné le dollar américain de l’or en 1971 n’a pas seulement créé un Everest de dettes et toute une classe d’élites privilégiées, mais a également retourné l’armée américaine contre les gens qu’elle est censée défendre. L’industrie de l’armement augmente les déficits et la dette. Le « peuple » préférerait avoir un gouvernement solvable.
Il est un peu exagéré de qualifier les Etats-Unis de « dictature militaire ». De même, qu’il est exagéré de dire que les médias américains sont « contrôlés » par des élites qui servent leurs propres intérêts. Mais Benz a raison de dire que les décisions importantes ne sont pas prises par les électeurs, mais par les élites – universitaires, bureaucratiques, politiques, médiatiques, de Wall Street… et, surtout, par l’intérêt particulier le plus important et le plus puissant du pays : l’industrie de l’armement.
Nous avons également constaté que les espions américains diffusent de la propagande et manipulent les élections à l’étranger depuis 70 ans. Serait-il si choquant de découvrir qu’ils le font aussi chez eux ? Peut-être ont-ils le droit de le faire ?
Le site web d’information canadien Lifesitenews en parle :
« La Cour suprême doit se prononcer sur la collusion entre l’administration Biden et les grandes entreprises technologiques en matière de censure
La prochaine décision de la Cour suprême pourrait décider du statut de la liberté d’expression aux Etats-Unis. Bien que le premier amendement interdise aux agences fédérales de restreindre la liberté d’expression, la légalité de l’influence fédérale sur les entreprises de médias sociaux n’est pas clairement définie.
Murthy v. Missouri… l’affaire est importante, car elle traite de la décision prise en 2023 par la Cour suprême, de mettre fin à une injonction qui ordonnait à l’administration Biden de cesser la censure d’une foule de sujets controversés traités sur le web, y compris ‘l’hypothèse que le COVID-19 ait fuité d’un laboratoire, les confinements dus à la pandémie, les effets secondaires des vaccins, la fraude électorale et l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden’. »
Un conflit d’intérêt
L’idée qu’il y aurait des élites et que leurs intérêts ne seraient plus alignés avec ceux de la masse populaire américaine doit être perturbante pour beaucoup de personnes et devrait être discutée.
La presse grand public, par exemple, n’y croit pas. Ils ne perçoivent ni ne reconnaissent aucun conflit d’intérêt entre les décideurs et le peuple… et nous n’avons décelé aucune « opinion » qui le suggère. Cela ne signifie pas qu’il y a un effort conscient pour se débarrasser de cette idée, mais plutôt qu’il ne s’agit pas d’une pensée que les élites jugent utile d’avoir.
Par ailleurs, la « lutte des classes » a une histoire particulière et peu recommandable. Les marxistes ont utilisé la notion de conflit entre les capitalistes et les travailleurs pour affirmer que les prolétaires devaient prendre les choses en main et éliminer les capitalistes. Nous ne partageons pas cette opinion. Les travailleurs et les capitalistes, les propriétaires et les employés, les riches et les pauvres, doivent tous bénéficier d’une économie libre, ouverte et honnête. Savoir qui « possède » les moyens de production n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est de savoir qui mène la danse.
A cet égard, chaque société compte des personnes plus ambitieuses, voire plus intelligentes et mieux éduquées que la plupart des autres. Ces personnes occupent naturellement des postes de direction et se rassemblent, comme des mouches sur un tas de fumier, au sein du gouvernement. Au fil du temps, naturellement… organiquement… sans intention de voler, de tricher ou de frauder… ils adoptent des lois, des règles, des règlements et des pratiques qui les favorisent, eux, leurs programmes, leurs amis, leurs complices… et leur « caste ».
« En accord »
Ils luttent contre la pauvreté, la pollution, les inégalités, la consommation de drogue et d’alcool, les terroristes, la Russie, les Palestiniens… en s’appuyant sur leurs experts… les administrateurs… les bureaucrates… les officiers… les entrepreneurs et les kibitzeurs [NDLR : dérivé du terme yiddish « kibitz », désigne le fait de donner des conseils non sollicités ou de faire des commentaires inutiles], tous issus de l’élite éduquée. Leur pouvoir s’accroît et leurs portefeuilles explosent. Il ne s’agit pas exactement de corruption, mais simplement de la dérive ordinaire d’une élite établie.
Mais au fur et à mesure qu’elle progresse, elle devient de plus en plus contraire à une société libre et saine.
Elle exige également des efforts de plus en plus importants pour garder le public « en accord »…
C’est pourquoi les médias grand public ont jugé négativement l’interview de Tucker Carlson avec Vladimir Poutine. « Répréhensible », disaient-ils. « Deux heures de propagande », ont-ils clamé. On peut aussi citer cette pépite livrée par Hillary Clinton : Carlson a été un « idiot utile » pour le Kremlin.
Le crime de Tucker n’est pas d’avoir parlé à Poutine, mais d’avoir permis à Poutine de nous parler. Les Américains, et pour la plupart pour la première fois, ont entendu un récit qui n’avait pas été approuvé par la caste dirigeante américaine issue des milieux de l’armée, des médias et de la politique étrangère.
1 commentaire
excellente analyse je ne connaissais pas la situation économique réelle des états unis c’est chose faite !