Deux décennies de dettes, de déficits, de guerres et d’inflation…
« Si vous ne réussissez pas du premier coup, essayez encore. Ensuite, abandonnez. Il ne sert à rien de faire l’imbécile. » – W.C. Fields
Les marchés étaient fermés lundi. Nous avons passé la journée à la maison, à admirer les flocons de neige flottants par les fenêtres.
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La semaine dernière, nous nous sommes interrogés sur les véritables défis auxquels sont confrontés les empires. Qu’est-ce qui affectera vraiment notre richesse, notre sécurité et notre bonheur ? Les Houthis ? Non, ils ne feront aucune différence. La guerre entre la Russie et l’Ukraine ? Non, le vainqueur n’a pas vraiment d’importance.
L’IA ? Les personnes âgées ? Le crime ? Les immigrés ? Le racisme ? La suprématie blanche ? Le réchauffement climatique ? Les inégalités ? La plupart sont des distractions, des fausses menaces instrumentalisées, destinées à effrayer les gens, afin qu’ils accordent plus de pouvoir à l’élite pour les protéger.
Et qu’en est-il de la course à la Maison-Blanche, qui a lieu actuellement entre deux vieillards ? C’est la même chose. Tous deux nous ont déjà montré qui ils étaient et ce qu’ils feraient. Quel que soit le vainqueur, le pouvoir en place restera le pouvoir en place ; les agences et les ministères continueront à fonctionner comme ils le font actuellement, les déficits et les guerres se poursuivront. Les électeurs doivent bien savoir ce qu’ils ont obtenu au cours des huit dernières années ; ce qui est déconcertant, c’est qu’ils semblent en redemander.
Les deux menaces de l’empire
Quelles sont les véritables menaces qui pèsent sur les Etats-Unis ? Il n’est pas nécessaire de chercher bien loin ; les livres d’histoire nous les présentent. Elles peuvent être réduites à deux éléments principaux : la guerre et la faillite (l’inflation).
Pour faire la guerre, il faut des ennemis, qui finissent par vous humilier. Les dépenses excessives, quant à elles, détruisent votre économie. Les guerres coûtent de l’argent : elles doivent être financées d’une manière ou d’une autre. Alors les impôts sont augmentés, on emprunte de l’argent. Et puis, les décideurs se tournent vers l’inflation. Les déficits deviennent routiniers. Les taux d’intérêt réels augmentent pour permettre aux autorités fédérales d’emprunter plus facilement. Les investisseurs, craignant l’inflation et désireux de profiter de taux plus élevés dans l’économie réelle, se retirent des ventes aux enchères de la dette de la Fed. La banque centrale reste alors la seule source de fonds… et la planche à billets le seul moyen de les obtenir.
Mais attendez, l’histoire n’est jamais si simple.
L’intérêt d’avoir des décideurs, c’est que les élites peuvent prendre de meilleures décisions, au nom du public, que le citoyen lambda. Elles ont démontré leur supériorité en devenant plus riches et plus puissantes, plus éduquées et en occupant des postes à plus haute responsabilité que le reste d’entre nous. Le grand économiste italien Wilfred Pareto l’a expliqué. Les 20% les plus riches décident. Les 80% du bas suivent. Toujours. Systématiquement. Partout.
L’élite est élue au Congrès et nommée à divers postes dans la bureaucratie. Elle siège également au conseil d’administration de grandes entreprises, enseigne dans des universités prestigieuses et écrit des articles de magazines et des livres qui disent au reste d’entre nous ce qu’il faut penser.
C’est pourquoi ce sont eux qui décident. Mais alors, pourquoi ont-ils pris certaines des plus mauvaises décisions de l’histoire américaine, en entrant en guerre au Moyen-Orient… et en mettant 20 ans à en sortir ? Et en alourdissant la dette américaine de 29 000 milliards de dollars ?
Nos intérêts en dernier
Au début du XXIe siècle, les décideurs avaient le choix. Ils auraient pu tirer les leçons de la Corée et du Viêt Nam. Ils auraient pu dire « non » à d’autres guerres inutiles. Ils auraient pu décider de « donner une chance à la paix » ; ils auraient pu adopter une politique des « Etats-Unis d’abord ».
Ils auraient également pu tirer des leçons de l’histoire économique de l’Amérique. Les dépenses de Lyndon Johnson ont préparé les Etats-Unis à la récession et à l’inflation des années 1970. Aucune loi ne nous oblige à nous endetter de plus en plus. Notre dette de 34 000 milliards de dollars ? Ce n’est pas une fatalité… c’est un choix fait par les décideurs.
Ils auraient pu simplement décider de faire ce que font tous les ménages américains : équilibrer leur budget, renoncer à plus de déficit. Il suffisait de limiter les dépenses à ce qu’ils pouvaient obtenir en impôts.
L’économie était très saine à la fin du XXe siècle. Elle faisait l’envie du monde entier. Les recettes fiscales étaient plus que suffisantes pour financer les activités fédérales importantes. Aucun acte de génie ou d’héroïsme n’était nécessaire. Aucune discipline surhumaine n’était nécessaire. Tout ce qu’ils avaient à faire, c’était de ne pas faire de bêtises. Ils devaient équilibrer le budget et éviter les « guerres de choix » inutiles.
S’ils avaient fait ces deux choses simples, notre dette ne serait aujourd’hui que d’environ 5 000 milliards de dollars, et non de 34 000 milliards. Nous ne serions pas obligés d’emprunter des milliers de milliards supplémentaires simplement pour payer les intérêts… et nous ne serions pas confrontés à une crise catastrophique de la dette.
Hélas, ils ont lamentablement échoué. Bush, Obama, Trump et Biden – de 1999 à 2024. Aujourd’hui, deux des décideurs qui ont échoué le plus spectaculairement sont les deux favoris pour 2025-2029. S’ils sont élus, ils échoueront encore une fois.