La troisième banque commerciale lettone, ABLV, va avoir le droit de faire faillite, a indiqué samedi la Banque centrale européenne.
La procédure dite du bail-in – selon laquelle les actionnaires et les créanciers (dont les déposants créditeurs au dessus de 100 000 € ) vont payer la casse – va donc s’appliquer à cet établissement et à sa filiale luxembourgeoise.
Les dépôts ont fui de cette banque à la nouvelle d’accusations du Trésor américain selon lesquelles la banque traiterait avec la Corée du Nord.
Cette petite affaire nous permet de constater que :
Les mises en faillite des banques se font le week-end, même si la BCE avait déjà gelé tout paiement par la banque dès le lundi précédent
Les banques européennes sont en réalité à la merci des Etats-Unis. Si les Etats-Unis menacent de couper l’accès au dollar à une banque, cet établissement est condamné à mort quelle que soit sa santé financière. Les dépôts fuient.
Les clients ne sont pas si niais, puisqu’ils ont retiré leurs dépôts.
Compte-tenu de la taille d’ABLV, il est probable que la garantie des 100 000 € soit effective. Mais que se passerait-il dans le cas d’une banque « trop grosse pour faire faillite » ? Retirer ses dépôts à temps serait-il seulement possible ?
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Cette anecdote nous ramène au monde cashless que les autorités souhaitent nous imposer.
Le bannissement du cash est un rêve par les gouvernements et élus car cela permet la taxation d’office. L’industrie financière y pousse car cela permet de prélever des commissions sur toutes les transactions. Evidemment, cela prévient aussi toute fuite des dépôts. Il suffit que la BCE interdise à l’établissement malade tout paiement et vos dépôts sont prisonniers.
En mars 2017, il y a près d’un an, le FMI sortait un papier d’étude (1) intitulé The Macroeconomics of De-Cashing. Le propos de ce texte est de préparer l’avènement du monde merveilleux de la société sans cash avec des arguments choc, tels que la suppression des billets permet de lutter contre la déforestation
Sur les 26 pages de ce document, le mot « freedom » (liberté) n’apparaît que deux fois en page 22.
« Avoir du cash est inscrit dans les droits de l’homme et figure dans les constitutions, qui par conséquent devront être modifiées. Les conventions sociales peuvent aussi être bouleversées et le de-cashing peut-être vu comme une violation des droits fondamentaux comme la liberté de contracter et la propriété privée. Si les dépôts convertibles ne peuvent être volés de façon conventionnelle, ils peuvent être piratés. Ceci est évidemment un inconvénient, le hacking ayant plus que doublé dans la dernière décennie ».
Ce n’est pas tant les hackers que nous avons à redouter (les établissements s’assurent contre ce risque). Ce sont plutôt les racketteurs officiels. Et là, il n’y a pas d’assureur possible.
La dette grossit. C’est devenu un monstre, comme le rappelle Bill Bonner. L’inverse de la dette est le crédit. Lorsque les dettes ne sont pas payées, cela signifie que c’est le créditeur qui paye. Par conséquent, tous ceux qui ont « de l’argent en banque » ou qui sont créditeur du système seront plumés.
S’il faut « remettre les compteurs à zéro » ou « effacer l’ardoise », organiser un jubilé, il faut pouvoir enfermer les victimes. C’est tout le véritable enjeu du « dé-cash » ou de la « réglementation » des cryptomonnaies.
[NDLR : Elections prochaine en Italie, coalition vaseuse en Allemagne, montée des taux longs : les risques s’amoncèlent à nouveau en Zone euro. Avez-vous déjà pris ces six mesures pour protéger votre argent ?]
(1) https://www.imf.org/~/media/Files/Publications/WP/2017/wp1771.ashx