Tout le monde se croit plus intelligent, plus rapide et plus malin que les autres sur le marché… jusqu’à ce qu’un krach se produise et que la réalité reprenne ses droits.
On vous pardonnerait de penser que le sous-troupeau dont nous parlions hier – celui qui devance le troupeau et la Fed juste avant le sommet de la bulle – serait également assez visionnaire et actif pour anticiper l’inévitable éclatement de la bulle.
Mais ce n’est pas ainsi que fonctionne le troupeau.
Les shorts (paris à la baisse) ont récemment enregistré leurs plus faibles niveaux sur plusieurs années, ce qui signale que très peu de gens devancent le krach de marché.
« Je sortirai à temps ! »
Ceux qui réalisent des trades basés sur le momentum et qui devancent le troupeau/la Fed font cette supposition remarquable (visible dans beaucoup de contenus des médias financiers) :
Le marché actions, nous dit-on, va continuer à enregistrer de nouveaux plus hauts – c’est réglé comme du papier à musique – jusqu’à un certain moment au troisième ou au quatrième trimestre 2021, période à laquelle il y aura un petit souci, c’est-à-dire un krach.
Tous les gens riches qui possèdent des actions vont être stupides au point de les conserver jusqu’au krach, puis de les vendre à un prix bien inférieur à celui d’aujourd’hui.
Autrement dit, les acteurs du marché ayant décidé que le sommet est assez proche pour liquider leurs positions aujourd’hui – et ne pas attendre qu’un krach leur fasse tout perdre – supposent que le troupeau de gens riches – enchanté d’acheter leurs actions absurdement surévaluées au cours actuel – est assez important pour absorber toutes les ventes sans faire baisser les valorisations.
Riches et stupides ?
Autrement dit, ils partent sur ce principe :
« Je peux attendre jusqu’avant le krach, pour vendre, car il y aura des tombereaux de gens riches et assez stupides pour acheter toutes les actions que je voudrai vendre aux cours actuels très élevés – et même encore plus haut –, et cette liquidation ne fera pas chuter les valorisations à pic. »
En règle générale, les gens ne deviennent pas tous riches en étant remarquablement stupides – c’est-à-dire en n’anticipant pas ce que d’autres gens riches s’apprêtent à faire. Cela soulève donc la question suivante : et si tout le monde, sur le marché, se rendait compte que le moment est venu de devancer le krach ?
Perception versus réalité
Les risques surgissent de la déconnexion entre la précarité d’un marché manipulé et l’extrême confiance des parieurs à l’égard de sa stabilité et de sa prévisibilité.
Cette stabilité étant entièrement inventée, elle n’a pas le caractère dynamique de celle qui est présente sur des marchés réellement ouverts.
Les marchés qui sont déformés/manipulés pour parvenir à un objectif qui serait impossible à atteindre sur des marchés réellement ouverts – par exemple, des marchés qui ne font que grimper, sans aucune volatilité – font dangereusement croire aux participants que, comme les marchés sont stables, le risque s’est dissipé.
2 commentaires
La fiscalité des plus values est trop souvent occultée et elle pèse malheureusement très lourd dans le choix de vendre. Toute personne physique détenant un portefeuille de titres vifs n’est pas dans la situation d’un fonds d’investissement, elle paie l’IPV dès le 1er euro de PV (épargnez moi le PEA)
Article vide, sans intérêt. Je devrais me mettre à écrire aussi vu ce que pondent les spécialistes. Si vous embauchez contactez moi !