Alors que le début de l’année 2009 semblait démentir les plus sombres pronostics, voilà que le bilan annuel ressort désormais négatif de 0,6% à Paris. Les discours alarmistes n’ont pas tardé à emplir les salles de marché et les rédactions de la presse économique. Mais de quoi les investisseurs peuvent-ils donc avoir encore peur au sortir d’une année aussi épouvantable que 2008
Philippe Béchade

Philippe Béchade
Rédacteur en chef de « La Chronique Agora » et de « La Lettre des Affranchis », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.
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Le pitbull dénommé récession ne lâche pas prise ; sa morsure au niveau du taux de chômage américain (7,2% en décembre) a déchiqueté le fragile matelas de confiance que Wall Street était parvenu à regonfler depuis Noël. Le marché de l’emploi semble victime de perforations multiples et l’air s’en échappe de toutes parts : aucun secteur d’activité n’est épargné. Une myriade d’entreprises américaines se déleste
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La semaine qui s’achève a été caractérisée par la faiblesse des volumes échangés (2,6 milliards d’euros vendredi et moins de 2,8 milliards d’euros en moyenne sur les six premières séances de l’année) et par une consolidation somme toute modeste du marché parisien (-1,5%). Le bilan depuis le 1er janvier demeure donc positif de 2,5% : un contraste saisissant
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Epargne
Recherche praticien courageux sachant guérir la pétoche…
par Philippe Béchade 9 janvier 2009Mercredi matin, nous nous attendions à une sévère rechute du thermomètre boursier, à une baisse de 3% comparable à celle de Wall Street mercredi soir ou de 3,75% comme à Tokyo au cours de la nuit… et les justifications n’auraient pas manqué. Le CAC 40 n’a cédé pas plus de 2% en cours de séance avant de réduire ses pertes des deux tiers entre 16h30 et 17h35, pour clôturer sur un modeste repli de 0,65% qui n’empêchera personne de dormir
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Epargne
Le grand complot des avatars met la finance mondiale au rencard
par Philippe Béchade 8 janvier 2009Bill Bonner évoquait hier la visite de notre belle planète bleue par de gentils voyageurs de l’espace. Il y a fort à parier qu’ils reprendront leur vaisseau interplanétaire juste avant d’être tentés de s’enrichir à bon compte en profitant du manque de jugeote de la plupart des habitants de la Terre s’agissant des questions d’argent. D’ailleurs, qu’auraient-ils pu faire de liasses de dollars fraîchement imprimées
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Epargne
Le thermomètre immobilier affiche des températures bien de saison
par Philippe Béchade 7 janvier 2009De belles hausses de salaires, voilà ce qu’il faudrait pour rendre solvables les candidats à un investissement immobilier en France ! La plupart d’entre eux ne recherchent en fait qu’à faire l’acquisition d’un logement sans projet d’en tirer un revenu immédiat ou une plus-value réalisable au moment de prendre sa retraite. Beaucoup d’agents immobiliers prennent maintenant leur air le plus sombre pour faire part de prévisions "alarmistes"
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Les pressions baissières qui s’exercent sur les marchés actions depuis 15 mois semblent avoir été gelées par la chute des températures dans l’hémisphère Nord… mais les investisseurs ne savent pas trop s’il faut s’enthousiasmer pour le plan de relance sur lequel planche Barack Obama — une promesse d’avenir à 800 ou 1 000 milliards de dollars, voire plus
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Nous avions tenté de faire en sorte que le compte-rendu de l’année 2008, diffusé le vendredi 2 janvier, ne soit pas aussi sombre que le bilan boursier des 12 derniers mois écoulés… mais il nous était difficile de passer sous silence l’ultime déclaration choc du gouverneur de la Banque centrale espagnole, Miguel Fernandez Ordòñez, évoquant le risque d’une "grande dépression"
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J’espère que les mois qui viennent vous apporteront beaucoup de joies, la sérénité, la santé… et quelques plus-values aussi, pour en revenir à un sujet sur lequel nous avons un minimum de compétences. En tout cas, c’est avec un soupir de soulagement que les marchés ont terminé l’année 2008. Les 12 mois écoulés ont été les pires de l’histoire du CAC 40, avec une chute de plus de 42%… au minimum
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Epargne
La semaine à cinq week-ends, la solution à nos problèmes !
par Philippe Béchade 24 décembre 2008Pour ceux qui étaient lassés d’une Bourse éternellement haussière, l’année 2008 devrait s’avérer salutaire et les réconcilier avec des investissements de long terme dans des entreprises dont les métiers demeurent compréhensibles et profitables. Mais un tel état d’esprit ne régnait manifestement pas sur les places mondiales en cette veille de Noël
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Epargne
L'an 2009 vient de commencer… et cela donne envie de ne pas continuer
par Philippe Béchade 23 décembre 2008Nombre de gérants de portefeuilles et de SICAV ont arrêté les comptes annuels vendredi dernier avec l’expiration des derniers contrats et options sur indices et actions du millésime 2008 — le pire depuis 77 ans avec une perte annuelle de 42%. Dans de telles conditions, la séance d’hier constituait en quelque sorte un galop d’essai pour l’année 2009
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L’ultime semaine de l’année 2008 semble s’être achevée en roue libre si l’on s’en tient aux performances des différents indices boursiers… Pourtant, les marchés ont été confrontés à un enchaînement d’événements tout à fait inédits, carrément hors normes et même parfois nauséabonds (affaire Madoff, affaire Bettencourt…)
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Epargne
Florilège de l'année 2008 : krach, gâchis, absurdité, cynisme…
par Philippe Béchade 19 décembre 2008L’ultime journée boursière précédant la séance des "Quatre sorcières" n’augurait rien de bon pour le débouclage des opérations à terme (options sur indices et actions, contrats sur S&P ou Nasdaq). Cette séance de vendredi pourrait s’avérer encore bien décevante et confirmer le rebond du VIX, véritable baromètre de la peur
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L’euro a fortement progressé face au dollar : la monnaie unique s’est ainsi hissée au-dessus de la barre de 1,435 $ pour la première fois depuis fin septembre. Quant au pétrole, il a replongé mercredi soir de 7% en clôture, à 40,3 $ le baril. Les stocks américains de pétrole brut ont symboliquement progressé de 525 000 barils […] Cette rechute est d’autant plus paradoxale que les pays de l’OPEP ont décidé de frapper fort
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Epargne
La croissance américaine coule à pic… mais les taux flottent
par Philippe Béchade 17 décembre 2008"Aux grands maux les grands remèdes". Non, la formule est galvaudée et ne met pas assez en évidence le caractère révolutionnaire de la décision de la Fed : cette dernière a en effet dégainé la dernière arme monétaire qui figurait encore à son arsenal en abaissant le loyer de l’argent à zéro avec effet immédiat
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Le président américain, qui a assurément fréquenté les terrains de football dans sa jeunesse, a esquivé — avec le sourire — les deux projectiles de taille 43 […] Nous supposons qu’un autre éminent personnage — également de nationalité américaine — suscite des envies de jets d’objets divers si jamais il devait faire une apparition publique. Il s’agit — vous l’aviez deviné — de Bernard Madoff
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Epargne
Mad of Madoff : le gratin de la finance victime de l'homme qui valait 10 Kerviels
par Philippe Béchade 15 décembre 2008Depuis 2006, Bill Bonner ne cesse d’avertir nos lecteurs que la crise qui avait commencé comme farce (dépenser plus en gagnant moins) s’achèverait en tragédie… Avec ce que vous allez découvrir (ou redécouvrir) dans les prochains paragraphes, vous allez à votre tour être tentés de considérer que la tragédie du krach systémique, du credit crunch et de la déflation pourrait bien s’achever comme une farce colossale
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Epargne
"Le plan de relance de Gordon Brown est tout simplement grotesque"
par Philippe Béchade 12 décembre 2008Peut-être commencez-vous à vous lasser du feuilleton qui met aux prises le Congrès US et les grands constructeurs automobiles de Detroit ou d’Auburn Hills (pour Chrysler/Dodge/Plymouth) ? Vous n’êtes manifestement pas les seuls puisque Wall Street, après trois séances de molle consolidation sous les 9 000 points, enclenche brutalement la marche arrière