La partie de flipper infernal se poursuit ; les cours des actions continuent de rebondir dans toutes les directions sans que personne ne parvienne à reprendre le contrôle de la partie. Celle du jour s’achève par un repli de 0,23% du CAC 40 et de 0,7% de l’Euro Stoxx 50. L’affaire se complique encore un peu plus lorsque des rumeurs de lourdes pertes sur les marchés de matières premières alimentent les spéculations sur des faillites d’importants fonds d’investissement
Philippe Béchade
Philippe Béchade
Rédacteur en chef de « La Chronique Agora » et de « La Lettre des Affranchis », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.
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La trajectoire du CAC 40 depuis dix jours s’apparente à une bille d’acier lancée sur le plateau d’un vieux flipper mécanique des années 60, avec des tours à ressort qui font des étincelles, accompagnées de jolis "clings" cristallins, et des embouts caoutchoutés commandés par des tringles désolidarisées de leur axe à force de subir des "fourchettes" à la volée
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Epargne
Le budget américain est "Fannie" avec la nationalisation la plus chère de l'Histoire !
par Philippe Béchade 9 septembre 2008La nationalisation de Fannie Mae et Freddie Mac s’impose ni plus ni moins comme la plus massive de l’histoire du capitalisme : 5 000 milliards de dollars d’actifs sont concernés, et le Trésor américain s’engage sur le principe d’une recapitalisation à hauteur de 200 milliards de dollars "en cas de pépin". Cela équivaut à plus de 12 fois le coût final du sauvetage du Crédit Lyonnais et à 25 fois le "Kerviel" — une unité baroque qui représente environ huit milliards de dollars — pour situer ces montants qui défient notre imagination sur l’échelle du désastre financier
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Une baisse de 6,4% en une semaine à Paris et de 5,85% pour l’Eurotop 100, c’est sans précédent depuis septembre 2002 ou mars 2003. Les commentateurs vont tenter de justifier l’effondrement des places boursières par des ventes d’anticipation relatives à la publication des statistiques de l’emploi et par une réaction très négative à la forte hausse du taux de chômage (à 6,1% contre 5,7% en juillet)
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Mea culpa ! Je n’ai rien vu venir ! Je m’exprime aujourd’hui à la première personne du singulier car il n’est pas question d’associer l’ensemble de la rédaction des Publications Agora à mon erreur d’appréciation de la tendance sur les marchés au cours des dernières 48 heures
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Epargne
Les préfets Medvedev et Poutine échappent à toute sanction !
par Philippe Béchade 4 septembre 2008Il ne suffit pas que les cours de l’or noir se corrigent, même brutalement, pour que tous les problèmes de production et d’exportation s’évanouissent comme par enchantement. Nous venons d’assister à un brusque réajustement technique, pas à un renversement de tendance historique. Nous ajouterons même que le genre de capitulation (des acheteurs) à laquelle nous avons assisté mardi matin (jusque vers 105,5 $) caractérise souvent la fin d’une vague spéculative
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Gustav n’a certes pas emporté les digues de la Nouvelle-Orléans mais il ne s’est pas contenté de lessiver les sols du delta du Mississipi ! Demandez leur avis aux spéculateurs qui avaient parié sur un scénario catastrophe, largement entretenu par les autorités fédérales et la quasi-totalité des médias — exception faite des portails d’information météorologiques qui ont très vite rétrogradé le septième cyclone de la saison en tempête tropicale
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La déferlante d’épithètes et de formules catastrophistes concernant la puissance destructrice du cyclone Gustav semblait un peu disproportionnée lundi soir à la lecture des premiers rapports émis par les stations météo de la Nouvelle-Orléans. Les journalistes qui s’étaient rendus sur place s’attendaient peut-être à couvrir en direct une nouvelle série d’événements spectaculaires mais probablement pas dramatiques puisque plus de 90% de la population avait volontairement quitté la région ou avait été évacuée sur ordre des autorités
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Nous avions découvert jeudi dernier avec une certaine incrédulité la révision de 50% à la hausse du PIB américain (de 1,9% à 3,3%) au second trimestre 2008. Nous avions immédiatement supposé qu’il y avait un "loup" mais sans parvenir à en apporter la preuve formelle, faute d’éléments de comparaison à l’échelle continentale ou de données précises concernant la nature des correctifs apportées aux statistiques initiales made in USA
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Les marchés de la Zone euro s’étaient assoupis depuis la mi-août dans une zone de cours très voisine de celle ayant fait office de résistance du 21 juillet au 8 août dernier. Ni la décrue du pétrole sous les 115 $ ni un euro retombé à son plus bas niveau depuis six mois contre le yen et le billet vert n’étaient parvenus à encourager des investisseurs rendus frileux par des perspectives économiques moroses et les menaces de récession qui planent de part et d’autre de l’Atlantique depuis fin 2007.
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Les promesses présidentielles n’engagent que ceux qui comptent dessus — la formule est attribuée à un précédent premier magistrat de la Cinquième république. Cette maxime s’avère plus que jamais d’actualité avec la proposition du gouvernement de financer le RSA (revenu de solidarité active) par l’instauration d’une nouvelle taxe sur les revenus du capital
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Les Etats-Unis demeurent en situation technique de récession — et pas seulement parce que Warren Buffett le répète à l’envi pratiquement chaque semaine. Leur voisin du sud, le Mexique, que j’ai quitté lundi soir par une température de 100°F (pardon… 37,5°C), est au contraire au bord de la surchauffe dans la région du Yucatan.
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Epargne
Nous avons caché nos graphiques boursiers sous la jaquette de notre roman estival
par Philippe Béchade 1 août 2008A partir de la semaine prochaine, La Chronique Agora prend ses quartiers d’été pour une quinzaine de jours. Compte tenu de la volatilité observée ces huit ou neuf dernières semaines, nous n’osons espérer que les marchés observeront une trêve — olympique — en notre absence, c’est pourquoi cette dernière édition du 1er août va être principalement consacrée à vous fournir des repères utiles en cas de nouveaux décalages indiciels sur les actions ainsi que des seuils clés concernant le pétrole, le dollar et les taux d’intérêt
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Epargne
Le marché tente de remonter mais l'or noir continue de couler dans ses veines
par Philippe Béchade 31 juillet 2008Nous parions sur une évolution favorable des marchés au cours des prochaines 48 heures, car les vendeurs à découvert ont tout intérêt à encourager le rebond indiciel le plus ample possible afin de réinitialiser des positions offensives à la baisse dans les conditions les plus avantageuses
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Un courant d’air glacial a soufflé lundi sur les bourses occidentales. Avec la canicule orageuse qui régnait sur pratiquement toute la façade ouest de l’Europe, un peu de fraîcheur pouvait sembler la bienvenue… mais le contraste thermique entre l’optimisme renaissant et la faillite de deux banques américaines ce week-end du 26/27 juillet a provoqué une méchante quinte de toux indicielle qui s’est soldée, à Wall Street, par une rechute de 5% du Dow Jones en moins de 72 heures de cotations
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La vague de rachats de ventes à découvert vient de terminer sa course sur une langue de sable chaud ; il faut lui laisser le temps de se retirer, de rouler quelques galets et divers débris marins avant qu’une nouvelle déferlante vienne grignoter quelques centimètres de plage supplémentaires. Ou peut-être pas, si la marée vient d’atteindre son étiage maximum… comme Wall Street semble le suggérer
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La dernière séance de la semaine avait bien mal débuté sur les places européennes au lendemain d’une chute de 2,3% de Wall Street et avec un baril de pétrole remonté de 123,5 $ vers 126,2 $. Vendredi matin, la bourse de Paris achevait d’effacer le reliquat de gains engrangés depuis lundi dernier
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Le symbole des "années fric" (2003/2006), le célèbre Hummer, pourrait voir sa production totalement arrêtée par General Motors… à moins de revendre la marque et les usines à un milliardaire saoudien ou un oligarque russe : les rues des beaux quartiers de Moscou en sont encore littéralement encombrées, et il s’agit souvent de la version blindée