Ceux qui s’attendaient à une performance honorable mais pas tonitruante de Wall Street n’ont pas été démentis. Le rebond des valeurs américaines n’a pas excédé les 2,4% au final (en prenant le S&P500 ou le Nasdaq comme référence), voire 2,25% pour le Dow Jones. La hausse avait pourtant bel et bien atteint ou dépassé les 4% vers 20h15, au moment où la Fed a dévoilé le contenu de son Beige Book
Philippe Béchade

Philippe Béchade
Rédacteur en chef de « La Chronique Agora » et de « La Lettre des Affranchis », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.
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Le CAC 40 s’est replié mardi de 1,04% et clôturait très précisément au niveau du gap historique resté béant depuis le 13 mars 2003 à 2 554 points. Le rapide revirement à la baisse de Wall Street a tué dans l’oeuf la tentative de rebond technique du début de la matinée et du milieu de l’après-midi […] A la mi-séance, le Dow Jones tentait un rebond… mais il était trop tard pour soutenir les places européennes
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Le CAC 40 affiche désormais -58% par rapport à ses sommets de l’été 2007, -50% par rapport à son zénith de la mi-mai 2008 et -19,8% depuis le 1er janvier. L’indice se retrouve déjà en situation d’aligner un neuvième mois de repli sur une série de 10 et un septième consécutif : la dégringolade s’apparente à un puits sans fond
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Le coup de massue qui s’est abattu sur les places occidentales vendredi provenait du département du Commerce américain avec une révision à la baisse du PIB américain : -6,2% contre -3,8% en première estimation. Ce chiffre fait immédiatement penser à une dépression plutôt qu’à une récession, surtout si l’on tient compte d’une consommation des ménages qui s’effondre
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Quelques beaux gains ont été observés sur les constructeurs et les valeurs BTP. Nous pouvons simplement imaginer que les mauvaises conditions de marché actuelles favorisent des stratégies de type "jeu de massacre". Saint-Gobain a continué d’être passé au laminoir (-8,25% jeudi soir) dans le cadre de ventes techniques liées aux préparatifs d’une augmentation de capital de 1,5 milliard d’euros
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Coïncidence du calendrier, cette journée de mercredi était la première de la période de "stress test" aux Etats-Unis […] Les opérateurs européens n’ont retenu que le mot "stress" et probablement associé le mot "test" à la détection d’une maladie nécessairement incurable. Rien de tel n’est à déplorer pour l’instant ; cependant, la question d’une montée au capital des banques par le biais d’actions préférentielles qui dilueraient les actionnaires actuels continue de faire débat
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L’administration Obama évite soigneusement d’évoquer l’hypothèse d’une nationalisation de groupes bancaires — même si en pratique, et avec bientôt 40% du capital, Citigroup est bel et bien placé sous la tutelle de l’Etat pour une durée indéterminée. Le Dow Jones a également bénéficié du rebond de General Motors (+25,4%) qui est sur le point d’aboutir à un accord avec les syndicats automobiles
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Ceux qui, comme nous, ont suivi l’inexorable agonie de Wall Street hier soir doivent commencer à se convaincre que ni la bonne volonté repentante de Timothy Geithner… ni les escadrons d’hélicoptères de la Fed, remplis de liasses de 100 $ fraîchement imprimées par le Trésor US… ni les plans de soutien aux emprunteurs en difficulté ne tireront les banques américaines du bourbier des créances douteuses
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Epargne
Quand l'incendie fait rage, la BCE surveille la facture d'eau !
par Philippe Béchade 23 février 2009Les intervenants ont salué la confirmation par Washington d’un rejet de principe des nationalisations et son souhait que les banques en difficulté se maintiennent dans le secteur privé… mais la question du sauvetage de Citigroup (qui s’effondrait au final de 22,3%) demeure ouverte
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Non, ce n’était pas un phénomène de déjà-vu ni une version boursière du film Un jour sans fin : la séance d’hier a été un véritable bis de celle de mercredi — les applaudissements en moins, la crispation en plus. Elle a en effet clôturé en tout juste négatif de 0,05% malgré des gains résiduels au cours du dernier quart d’heure et des volumes d’échanges parfaitement identiques. Les opérateurs n’ont pas pu se consolider avec une volatilité de tous les diables
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Le taux de chômage aux Etats-Unis devrait quant à lui augmenter de 8,5% à 8,8%, contre une estimation de 7,1% à 7,6%. Mais cela n’affecte pas le dollar, qui grimpait encore de 0,5% à 1,2560/euro (1,2515 au plus haut). Le billet vert profite de la désagrégation des devises des pays émergents partenaires de la Zone euro, sans oublier les avertissements de Bruxelles pour cause de déficits excessifs
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Wall Street a subi sa seconde plus sévère correction de l’année 2009 mais surtout la plus lourde de conséquence : le Dow Jones plonge de 3,8% à 7 552 points et pulvérise ainsi son plancher annuel 2009. L’indice phare rejoint ses plus bas absolus de l’année 2008, mais ce n’est pas le pire […] Tous les indices américains qui ont tenté de limiter la casse à une demi-heure de la clôture n’ont en fait repris de la hauteur que pour mieux rechuter
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Après une entrée en récession au troisième trimestre 2008, le Japon connaîtra probablement une dépression en 2009 […] Le salut de l’archipel ne viendra pas d’une quelconque résilience de la Chine. Cette dernière enregistre une chute d’un tiers des investissements directs étrangers (-32,6%) en janvier par rapport à l’an passé alors que les multinationales réduisent considérablement la voilure face à une consommation en panne dans les pays occidentaux
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Cette mi-février est marquée par la multiplication des signaux de ralentissement économique en Europe mais aussi par la publication de chiffres moins mauvais que prévu aux Etats-Unis. Wall Street n’en a pas profité la semaine dernière : les investisseur demeurent dubitatifs sur l’efficacité des mesures de relance et jugent la mise au point du TARP 2 — présenté au Congrès mercredi par Timothy Geithner — très laborieuse et pleine de zones d’ombre
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Trois semaines après l’installation de Barack Obama à la Maison Blanche, il devient clair pour Wall Street que la nouvelle administration américaine ne bénéficie d’aucun état de grâce et que sa détermination à combattre la crise suscite de plus en plus de scepticisme. C’en est même à croire que plus Timothy Geithner affiche sa volonté de bien faire, plus les marchés se montrent exigeants sur le pourquoi du comment… ce dont ils se fichaient éperdument lorsqu’Alan Greenspan encourageait le gonflement de toutes les bulles spéculatives de la création sur fond de déficits budgétaires galopants
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La Bourse est toujours gagnante sur le long terme… Goldilocks est éternelle… la crise des subprimes n’est pas contagieuse… la baisse des taux de la Fed va nous tirer d’affaire… et désormais le très obsessionnel "tout est foutu, vendez !". Wall Street se lamente : mais pourquoi tout est-il devenu si compliqué
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Les indices boursiers européens se sont littéralement "déchirés" au cours de la dernière demi-heure de cotations mardi. Sans exagérer, la déferlante des ordres de ventes s’est abattue à Wall Street comme sur le Vieux Continent dès que le visage de Timothy Geithner est apparu à l’écran
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Hier, Barack Obama pressait une nouvelle fois les sénateurs américains de voter immédiatement l’adoption du plan de relance économique […] Son coût total a été ramené à 780 milliards de dollars alors que la Chambre des représentants a déjà approuvé un montant de 819 milliards de dollars. Qui pourra nous expliquer quel est l’avantage d’adopter une solution consistant à offrir l’argent des contribuables aux banques au prétexte de les sauver par rapport à une nationalisation pure et simple du secteur bancaire