Notation de la France : comprendre la lente érosion de la confiance (2/2)
Derrière les chiffres du déficit et de la dette, c’est la confiance même des marchés qui s’effrite. Est-elle désormais irréversible ?
Spécialiste des politiques monétaires et budgétaires, l'économiste Mory Doré analyse depuis plus de vingt ans les dynamiques de dette, de liquidité et de solvabilité des États. Ses travaux portent notamment sur les déséquilibres structurels de la zone euro et les risques systémiques liés à l’endettement public.
Derrière les chiffres du déficit et de la dette, c’est la confiance même des marchés qui s’effrite. Est-elle désormais irréversible ?
La qualité de crédit de l’Etat français rejoint désormais celle de pays autrefois jugés moins vertueux.
La politique économique improvisée et déficitaire de Trump fait peser un risque systémique inédit sur le dollar, la dette américaine et l’ensemble des marchés financiers mondiaux.
Au-delà de la dédollarisation, un autre facteur de fragilisation pèse sur les actifs financiers américains : la montée d’une prime de risque politique durablement négative.
Depuis des décennies, le dollar bénéficie de son « privilège exorbitant » et domine sans partage les marchés financiers mondiaux. Mais cet équilibre vacille.
Et si les monnaies digitales de banque centrale bouleversaient en profondeur la structure des bilans bancaires ?
Face aux limites des monnaies fiduciaires, les banques centrales explorent une autre voie : celle des monnaies numériques de gros.
Les stablecoins représentent-ils une bonne alternative aux monnaies fiduciaires ?
Qu’est-ce qu’une monnaie fiduciaire ? Pourquoi son statut est-il aujourd’hui remis en cause ? Et que valent les alternatives ?
Ce volet aborde deux signes de l’exubérance monétaire : la hausse des actifs financiers et les sursouscriptions massives aux émissions obligataires.
Depuis 2016, les banques de la zone euro baignent dans une surliquidité structurelle.
Tous les signaux pointent vers une politique monétaire que l’on ne peut plus qualifier d’accommodante, mais bien d’exubérante.
Les krachs « traditionnels » ne s’éternisent généralement pas, parce que les banques centrales et les autorités budgétaires réagissent rapidement avec des mesures souvent efficaces – même si, dans bien des cas, il s’agit surtout de « gagner du temps ». Les trente dernières années offrent une série d’exemples éloquents…
Retour sur les grandes secousses financières des 25 dernières années et les leçons que l’on peut en tirer.
Deux évolutions majeures sont susceptibles d’éroder la domination du dollar…
La fin du règne absolu du dollar est-elle une illusion ou une réalité ?
Rien ne sert de plaire aux marchés à court terme : le parcours de la Société Générale en est le parfait exemple.
Les trois actes de la tragédie financière grecque devraient interpeller les pouvoirs publics français.
