En France, la chute se profile à l’horizon, alors que les Etats-Unis sont déjà entrés en récession. Serait-ce un bon signe ? Ou plutôt l’indication que les Français doivent s’attendre à une détérioration de leur situation…
La croissance française sur longue période ne dépasse guère les 1,3% l’an. Le PIB réel de la France est resté quasiment inchangé de 2011 à 2019.
Autant dire que, si l’on tient compte de la véritable inflation, largement sous-estimée, et de la croissance de la population… la régression par habitant est évidente. D’autant que les impôts sur les entreprises et les très riches ayant été baissés, c’est la classe moyenne qui a trinqué.
L’endettement de tous
Mais il y a pire : cette régression est limitée si l’on peut dire par le recours à l’endettement massif de tous les agents économiques, et singulièrement de l’Etat !
Endettement de tous les agents économiques, ce qui signifie que cette régression aurait été bien plus forte si l’on n’avait pas anticipé sur la demande future. L’anticipation sur la demande future contient en germe une austérité à venir, laquelle va encore réduire le potentiel de croissance ! Sans compter le poids des inactifs, qui va encore augmenter, que ce soit par l’importation des immigrés de la guerre en cours ou le projet de loi sur les retraites.
Comme je l’ai déjà expliqué, les autorités ne dirigent rien, elles subissent les effets de long terme d’une situation qui leur échappe totalement. C’est le système français qui est inadéquat, inadapté au monde dans lequel les élites ont choisi de nous insérer. Nous n’avons pas les moyens de jouer dans la cour des grands, sur le grand ring international. Nous nous épuisons.
Tout ce que les élites font consiste à réaménager les chaises et les transats sur le pont du Titanic au profit des classes privilégiées.
Macron le rigoureux, l’économiste, a augmenté la dette de 600 milliards ! Macron sait parler de l’économie, il connaît la musique mais il ne comprend rien à l’économie… il ne connaît pas les paroles.
Il a augmenté la dette du gouvernent de 30% à la louche, soit de 100% à 130% du PIB. Et ce n’est pas fini, bien sûr. Le gouverneur de la Banque de France a expliqué il y a quelques semaines, dans le désintérêt général, que la France allait avoir besoin d’un plan d’austérité. En avez-vous entendu parler dans les débats électoraux ?
Retour en 1982
N’oubliez donc pas que la situation très médiocre constatée maintenant, est encore exceptionnelle puisqu’elle est entendue après le recours à tous les artificiels possibles, que ce soit par l’augmentation de la dette, le creusement des déficits budgétaires et commerciaux, et les bradages du patrimoine national.
Alors que se profile à l’horizon une rechute, et que les USA sont déjà entrés en récession, les Français doivent s’attendre à de sérieux reculs dans leur situation. La chute en cours de l’euro est un indicateur parmi d’autres. D’une certaine façon, le niveau de vie des Français doit être dévalué. Nous sommes dans la situation de Mitterrand en 1982 et 1983, avec ses infamies keynésiennes qui nous ont coûté très cher en dignité et en indépendance.
Depuis des années, la France mange son pain blanc et obère son avenir.
Macron, qui s’était fixé de redresser tout cela en 2017, comme ses prédécesseurs, a au contraire aggravé la pente. Tous les déséquilibres ont été augmentés, et si nous n’avions pas la béquille de l’Allemagne qui soutient le change et permet des taux d’intérêt encore bas, la chute française serait cumulative, en boule de neige.
La situation actuelle n’est possible que grâce aux excédents et à l’épargne des Allemands… ne l’oubliez jamais. Il suffirait que la population germanique prenne conscience de cette spoliation qu’on lui impose pour que les déséquilibres de la France et de toute la périphérie se transforment en chute.
Le Capital français
Voici ci-dessous le résumé synthétique du mal Français : une profitabilité du Capital désastreuse.
Il faut s‘appeler Mélenchon pour n’avoir pas compris cela !
Visiblement ces zozos de fausse gauche n’ont jamais lu une ligne d’économie marxiste.
Le taux de profit du capital français est déplorable, donc les firmes n’investissent pas, elles pillent, les riches fuient, les firmes sont incapables de distribuer des revenus honnêtes et décents.
Le Capital ne fait pas son boulot, c’est un parasite, prédateur qui, chaque fois qu’il le peut, se vend à l’étranger. Et comme le capital a colonisé l’Etat, les politiciens et l’administration, le cadre de l’économie est truqué, biaisé en sa faveur, conçu pour protéger ses privilèges sur le dos des agents économiques présents et surtout futurs.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]
1 commentaire
Conséquence de l’usage général des « prix de transfert » .