Grosse chute sur les marchés boursiers hier… et les matières premières ont suivi le mouvement. L’évolution du dollar pourrait nous en dire long sur la suite potentielle des événements.
Les choses se gâtent. Tout a commencé par les cryptos et le Bitcoin ; ils ont été précurseurs.
Durant la séance d’hier, les indices ont perdu entre 2% et 3%. Le rendement des valeurs du Trésor US à 10 ans a baissé de 45 points de base depuis son pic à la mi-mars. Il a enfoncé sa moyenne mobile des 200 jours à la baisse.
Les rendements des TIPS à 10 ans ont baissé du même montant et se situent à nouveau en dessous de -1%.
Les matières premières en chute
Les prix du cuivre sont en baisse de près de 12% par rapport aux sommets.
Le pétrole brut s’est joint à la correction, chutant de 7% par rapport à son récent sommet.
Les actions énergétiques sont en pleine débandade, en baisse de 13% par rapport au plus haut atteint en juin.
Le bois de construction s’est effondré.
Les actions des affaires de transport sont également en baisse de plus de 10%.
Les actions à petite capitalisation du Russell 2000 font du surplace depuis début février et sont en baisse d’environ 8% par rapport à leur sommet.
C’est clair : l’euphorie est derrière nous. Le taux de croissance ralentit. Les craintes sur le variant Delta du Covid se propagent.
Surveillez le dollar
Le dollar est en hausse par rapport à ses récents plus bas.
L’évolution du billet vert, si elle se confirme, est importante. Un dollar en hausse est généralement déflationniste – alors qu’un dollar en baisse est inflationniste. La hausse du dollar contre l’euro, le yen ou le yuan est souvent significative.
Le graphique de long terme remet la hausse en perspective.
Le dollar est en hausse sur l’année et au cours du dernier mois, mais c’est un petit mouvement jusqu’à présent, environ 3%.
Pour le moment, la majorité des commentaires pointent dans le sens d’une simple correction après la chevauchée fantastique qui a précédé et le conseil dominant est l’attentisme.
Si les choses tournaient mal, les dégâts seraient considérables car les ménages sont surexposés au marché boursier…
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]