Tout comme aux États-Unis, les autorités chinoises cherchent à refroidir un système financier qui s’est emballé. Et tout comme aux États-Unis, cela pourrait avoir de graves conséquences sur l’ensemble des marchés mondiaux…
Pékin est déterminé à ralentir la croissance du crédit du système chinois.
Cela fragilise gravement les bulles chinoises – et, indirectement, les bulles mondiales.
Le stress du crédit chinois est important. Il est tellement important que certains parmi les principaux promoteurs d’appartements sont confrontés à des problèmes de liquidité.
Huarong et les autres énormes gestionnaires d’actifs ont un poids systémique important.
La possibilité que Pékin permette à une grande institution financière de faire faillite n’est plus négligeable, même si ce serait une erreur.
La Chine est un accident de crédit qui attend d’arriver.
Pas d’aide du côté de la Fed
La certitude d’une politique laxiste de la Fed a été le ciment qui maintient les choses sinon ensemble du moins ordonnées. C’est ce qui tient les joueurs à effet de levier en haleine, ils continuent, comme on dit, de danser.
Le dollar faible est nécessaire à la stabilité des carry trades dans le monde entier.
Le rendement du 10 ans US à 1,44% nous dit quelque chose : le facteur risque est grand.
Si le dollar se raréfie, le besoin de collatéraux va encore grimper… avec les enchaînements que l’on connaît, ou plutôt les enchaînements que l’on ne connaît pas encore !
Le marché des bons du Trésor US ignore les chiffres de l’inflation tout simplement parce qu’il regarde ailleurs : il regarde du côté des risques du crédit, des risques chinois et des risques enracinés dans les marchés bullaires.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]