Le monde a beaucoup changé… et la nouvelle décennie s’annonce « intéressante » : bonne année !
« Pressé fortement sur ma droite, mon centre cède, impossible de me mouvoir, situation excellente, j’attaque. »
– Maréchal Ferdinand Foch
Une nouvelle année ! Une nouvelle décennie ! Et ça va être super.
Au XVIIIème siècle, les gens visitaient les asiles pour rire des fous. Aujourd’hui, il suffit d’allumer la télévision ou de lire les nouvelles.
On progresse ! Et c’est de mieux en mieux.
Mais il faut remettre tout cela en perspective…
Des erreurs colossales
Comme le savent les lecteurs qui nous subissent de longue date, nous sommes d’avis que l’empire américain a atteint son apogée à la fin des années 90. Depuis, deux erreurs colossales et crétines, mais prévisibles – l’une en 2001, l’autre en 2008 – ont conclu l’affaire et accéléré le déclin.
Lors des élections de 2016, les Américains ont été confrontés à un choix critique : tenir le cap… ou essayer quelque chose de nouveau. Pour le meilleur ou pour le pire, grâce au système du collège électoral, ils ont choisi l’option la plus risquée.
Mais si le nouveau président a volé dans les plumes de certains, il n’a pas changé la direction du pays. Au lieu de faire demi-tour ou même de simplement ralentir, il a appuyé sur le champignon.
A présent, grâce à la démographie, aux allocations, à la fausse monnaie, à la Réservé fédérale et au Deep State, le déclin et la chute de l’empire américain sont inéluctables.
Nous y reviendrons en temps voulu. Aujourd’hui, un petit souvenir de nos vacances…
On ne peut pas faire ce qu’on veut
« Grand-père, tu as un permis pour faire ça ? »
Le petit de 11 ans semblait soucieux – et ce n’était pas la première fois.
Nous étions sur le point d’allumer un gigantesque bûcher. Après avoir dégagé toute une partie d’un champ, nous avions empilé le petit bois et les broussailles ; nous en avions désormais toute une montagne dans le pâturage.
On était à la St Sylvestre, traditionnellement marquée par des feux de joie.
Nous faisons cela depuis de nombreuses années. Jamais nous n’avons pensé devoir obtenir un permis… mais il s’agissait tout de même de la plus grosse pile de débris que nous ayons jamais brûlée. Les flammes s’élèveraient plus haut que le sommet des arbres.
« Nous voulons qu’il soit visible depuis l’espace », avons-nous annoncé à la famille.
« Mais et l’environnement ? » a objecté notre pré-adolescent.
Nous avons expliqué que certains feux de forêts sont un phénomène naturel et que le CO² est naturellement libéré, quoi qu’il arrive, à mesure que le bois se décompose. Nous accélérions simplement le processus à l’aide d’une allumette. Qui plus est, nous célébrions le Nouvel an… et il n’y avait personne dans les environs.
« Mais Grand-père, tu ne peux pas juste faire ce que tu veux. »
Trois questions
De la veille de Noël au 1er janvier, c’est tout juste si nous avons allumé nos appareils électroniques. Pas d’iPhone, pas d’ordinateur, pas de télévision, pas de radio. Pas de journaux non plus.
Avons-nous manqué quoi que ce soit ? Nous n’en savons rien. Mais nous avions décidé de nous consacrer à la famille. Et au soir du réveillon, nous commencions à mieux connaître les interdictions de l’ère moderne.
En mettant un carton de lait vide dans la cheminée, par exemple, nous nous sommes attiré cette remarque de notre fils :
« Tu es censé recycler ça. »
« Mais je le recycle… en chaleur. Ce n’est que du papier. »
« Il y a des encres colorées dessus. Et de la cire. S’ils veulent que tu recycles, c’est pour une raison. »
Nous avons passé une bonne partie des vacances à transformer une ancienne porcherie en chambre d’amis. Nous installions un interrupteur lorsqu’un autre de nos fils a posé la question :
« Quand vas-tu faire vérifier ça par un inspecteur de l’électricité ? »
« Pourquoi irais-je faire une chose pareille ? » avons-nous demandé à notre tour.
« Je ne sais pas comment les choses se passent ici, mais en Floride, on ne peut rien faire sans permis et une inspection. Tu n’en as pas besoin ? » nous a-t-il encore demandé.
« Mais non… »
Interdit !
Nous commencions à comprendre le message. Hors des domaines des pratiques sexuelles et des désordres alimentaires, où ils sont invités à expérimenter librement, les jeunes générations considèrent que tout est soit obligatoire, soit interdit.
« Comment vont les choses dans ton équipe de lutte ? » avons-nous demandé à un petit-fils.
« Oh, ils ont arrêté le programme de lutte à l’école. Je n’y vais plus. »
« Ils l’ont arrêté… Pourquoi ? »
« On n’est pas censé toucher qui que ce soit à l’école. On n’a plus le droit de jouer au loup non plus. »
Hmmm…
Ainsi… nous entrons dans 2020… la troisième décennie d’un siècle damné…
… Et les règles changent.
L’économie approche une crise catastrophique…
Les marchés risquent une baisse historique…
L’empire américain sombre dans la boue des faux-semblants, de la dette et des mensonges…
En d’autres termes, la situation est excellente.
On va bien s’amuser.