▪ Les principaux gouvernements de la planète accumulent de gigantesques déficits… et les principales banques centrales impriment de l’argent. Où est-ce que ça nous mène ? C’est là la vraie question.
De l’argent imprimé, ce n’est pas la même chose que de l’argent réel. C’est une tricherie. Une contrefaçon. C’est émettre une chose qui fait semblant d’avoir de la vraie valeur… mais n’est rien d’autre que du papier.
Et plus les autorités trichent… plus le reste du monde triche. Lorsque les autorités complotent et truquent leur devise… tout le reste est faussé.
Au lieu d’encourager le travail, la production et la véritable création de richesse, l’argent factice pousse les gens à hésiter… à spéculer… et à tricher. Au lieu de travailler pour vivre, ils essaient de mettre la main sur l’argent gratuit.
C’est là le processus que nous appelons la « zombification ». Les gens sont transformés de travailleurs honnêtes en parasites… en zombies… et en magouilleurs, chacun essayant d’obtenir autant qu’il le peut, aussi vite qu’il le peut, du système truqué.
Dommage que Mitt Romney n’ait pas expliqué ce qu’il voulait dire. Mais lui aussi a les zombies sur le dos. Ils sont si nombreux, désormais… que ce sont eux qui décideront de cette élection.
A mesure que le temps passe — et qu’une part de plus en plus grande de la richesse des Etats-Unis est redistribuée, redirigée et « réinvestie » par les autorités –, de plus en plus de gens font la queue.
C’est ainsi que les Etats-Unis se retrouvent avec 1 200 milliards de dollars de dépenses liées à la « sécurité » alors que la plus grande menace pour le pays, c’est la faillite.
▪ Guerres zombies, ça commence…
Evidemment, un pays ne peut supporter qu’un nombre limité de zombies. A mesure que les coûts augmentent, le secteur productif plie et titube sous ce poids. A un moment donné, il n’a plus le choix. Il doit se débarrasser de son fardeau… ou s’effondrer.
Mais pas sans combattre. Nous appelons ça les « guerres zombies ». Voici l’Associated Press avec des nouvelles du front à Rhode Island :
« Les villes et les états dans [tous les Etats-Unis] consolident leurs plans retraite, en piètre état, en réduisant les avantages promis aux fonctionnaires et retraités de la fonction publique. Dans l’ensemble, les états [américains] ont besoin de 1 400 milliards de dollars pour remplir leurs obligations de retraite. C’est un vide béant qui menace de détruire les budgets gouvernementaux et de faire naître des hausses d’impôts ou de profondes coupes dans l’éducation et d’autres programmes ».
« Les combats politiques et juridiques remettent en question le poids des syndicats de la fonction publique et mettent à l’épreuve la vénérable idée que si les emplois publics paient moins bien que dans le privé, ils viennent avec la garantie d’une retraite anticipée et d’avantages généreux ».
« Les changements n’ont nulle part été aussi profonds qu’à Rhode Island, où les syndicats du public font un procès pour tenter de bloquer une réforme approuvé l’an dernier. La loi augmentait l’âge de la retraite [et] gelait les augmentations de pension sur les années à venir […] ».
« ‘Cela a fait économiser quatre milliards de dollars aux habitants de Rhode Island sur 20 ans’, a déclaré Gina Raimondo, Trésorière de l’état, démocrate, à l’origine de la réforme. ‘Rhode Island montre la voie. Je pense que d’autres suivront parce qu’ils n’ont pas le choix, en toute honnêteté’. »
Les zombies sont-ils de mauvaises personnes ? Sont-ce de mauvais plombiers ou de mauvais enseignants ? Tous ceux qui profitent de la zombification sont-ils de mauvaises personnes ?
Nous espérons que non. Parce que nous sommes un des principaux bénéficiaires ! Oui, cher lecteur, une confession : lorsque les autorités bidouillent la devise, l’incertitude financière s’en trouve largement augmentée. De sorte que plus de gens veulent lire ce que nous écrivons. Parce que nous essayons de le comprendre… de l’expliquer… et de dire à nos lecteurs comment s’en protéger.
Les gens paient des abonnements à la presse financière… aux magazines, aux lettres d’information et aux journaux… pour découvrir ce qui se passe… et comment réagir. Nous ne donnons pas de conseils d’investissement spécifiques dans ces lignes, mais il suffit de suivre à peu près n’importe lequel des liens présents dans nos articles pour en trouver.
Normalement, les gens ordinaires n’ont pas besoin de beaucoup de conseils d’investissement. Ils travaillent… et épargnent. Mais lorsque les autorités bidouillent la devise… chacun doit savoir comment se protéger. C’est pour cette raison que nous apprécions Ben Bernanke, les autorités et les zombies… ils font marcher nos affaires.
La zombification est allée si loin qu’il y a un peu de zombies dans toutes les familles. Quelqu’un touche des allocations familiales. Un autre des allocations chômage. Quelqu’un travaille pour le gouvernement.
Mais attention. Une société ne peut supporter qu’une certaine dose de zombification. La guerre est inévitable. Et la guerre des zombies pourrait n’être guère amusante. Elle compte plus que quelques batailles isolées. C’est une lutte à l’échelle nationale… qui dresse les pères contre les fils… et les frères contre les frères.