L’inflation n’a pas été vaincue. Malgré les efforts de la Fed pour les faire baisser, les taux d’intérêt augmentent. Depuis le début du cycle de réduction des taux en septembre, les taux d’intérêt à long terme ont augmenté d’environ 100 points de base.
Faut-il oublier une vieille connaissance ? Et ne jamais s’en souvenir ?
En quittant 2024, nous avons laissé derrière nous une année joyeuse et loufoque… mais également de nombreuses questions sans réponse.
L’or a augmenté de 27% au cours des douze derniers mois. Rien que pour cela, nous avons apprécié l’année. Nous levons donc notre verre, et trinquons à son honneur !
Mais d’autres éléments font que nous sommes heureux qu’elle soit terminée.
Pendant des mois, les dirigeants démocrates américains, de connivence avec la presse grand public, ont assuré à la nation que le président avait tout juste, qu’il était vif comme l’éclair. Puis, lorsque notre commandant de bord a participé à un débat télévisé, il est apparu clairement – même aux journalistes d’investigation – qu’ils avaient menti. La bouche ouverte, cherchant à se souvenir de ses sujets de conversation, le président a dissipé tous les doutes quant à ses compétences. En comparaison, Donald Trump semblait sain d’esprit et parfaitement sensé.
Cela aurait dû susciter une question importante : si personne n’était aux manettes à la Maison-Blanche, qui dirigeait le pays ?
Mais les journalistes courageux, qui sont parvenus à ignorer l’odeur d’absentéisme dans le Bureau ovale, sont également parvenus à éviter de se poser une question cruciale : comment une république démocratique fonctionne-t-elle lorsque son chef élu est absent ? Et pourquoi les gens se donnent-ils la peine de voter, si cela ne fait aucune différence que le chef qu’ils ont choisi ne travaille pas ?
Cette question aurait révélé que Joe Biden n’a jamais vraiment été aux commandes et que ce ne sont pas les électeurs qui décident de l’orientation des politiques publiques, mais les élites. La presse a donc laissé faire – comme toujours, pour toutes les questions importantes. Au lieu de cela, elle s’est focalisée sur toutes les distractions possibles afin de prouver que tous les républicains sont de méchants racistes… jusqu’à ce que Joe Biden traite à peu près la moitié des électeurs d’ordures.
A ce stade du cycle électoral, le mois de novembre approchait à grands pas et les poids lourds démocrates avaient déjà vu venir le crash… et déjà pris des mesures pour l’éviter. Pendant des semaines, ils ont fermement soutenu Biden, affirmant après le débat qu’il peut arriver à tout le monde de ne pas être en forme. Puis, soudainement, ils lui ont planté un couteau dans le dos, l’obligeant à admettre qu’il était lessivé.
Il s’agissait bien sûr d’une occasion en or. Les électeurs réfléchis se sont assis sur le bord de leur chaise. Au lieu de deux candidats peu attrayants – un crétin téméraire et un fantôme pathétique –, ils pourraient enfin avoir quelqu’un pour qui ils auraient envie de voter.
Après tout, parmi les quelque 45 millions de démocrates inscrits, ils pourraient sûrement trouver l’un d’entre eux qui serait intelligent et sympathique, qui pourrait défendre les objectifs du parti et soutenir ses programmes de manière cohérente. Au lieu de cela, les dirigeants ont présenté Kamala Harris, une employée de la DEI (Diversité, équité et inclusion) qui n’avait aucune idée de ces objectifs… ou bien qui était totalement incapable de les vendre au public.
La bêtise ne s’est pas arrêtée là. Lors du débat présidentiel suivant, Harris vs. Trump, tout ce que le républicain avait à faire était d’expliquer pourquoi ses politiques seraient meilleures que celles de Mme Harris, qui n’en avait aucune. Mais M. Trump a préféré se concentrer sur les Haïtiens qui auraient mangé les animaux domestiques des habitants de Springfield, dans l’Ohio (où aucun incident de ce type n’a jamais été enregistré).
Le plus étrange et le plus pathétique, c’est que ni l’un ni l’autre n’a osé mentionner les grandes tempêtes qui se préparent au large des côtes. Les immigrants haïtiens peuvent apprécier un ragoût de chat, ou pas. Un homme peut se faire passer pour une femme et entrer dans la salle de douche pour filles. Et la bible « God Bless the USA » de Donald Trump peut encourager la bonne volonté du Tout-Puissant… ou pas.
L’effet qu’ils ont sur nos vies est minime. Mais le gouvernement fédéral paie déjà plus d’intérêts qu’il n’en consacre à la défense. Ils doivent déjà 36 000 milliards de dollars et empruntent maintenant au rythme de 10 milliards de dollars par jour.
La situation budgétaire du pays se trouve donc au bord d’une plage de sable fin, et un ouragan est en train de s’approcher. Une véritable crise de la dette, avec ou sans une véritable guerre, ferait basculer l’ensemble de la structure du capital dans les flots.
L’inflation n’a pas été vaincue. Et malgré les efforts de la Fed pour les faire baisser, les taux d’intérêt augmentent. Depuis le début du cycle de baisse des taux en septembre, les taux d’intérêt à long terme ont augmenté d’environ 100 points de base.
Le problème est tellement évident que même Donald Trump et sa joyeuse bande de marginaux doivent le voir venir. Mais ils considèrent qu’il s’agit d’une question d’efficacité, d’un défi qui peut être relevé avec un petit coup de pouce ici et là. Musk et Ramaswamy ont été désignés pour manier le scalpel. Et la presse, à côté de la plaque comme d’habitude, hurlera et pleurnichera à chaque petite incision.
Quel spectacle !
Sans oublier la reprise du canal de Panama… l’achat du Groenland… l’invasion du Mexique… les tarifs douaniers… les déportations… l’Ukraine et le Levant !
Oui, cher lecteur, 2024 est derrière nous. Mais au moins, nous avons 2025. Une intrigue qui défie l’entendement… avec un casting de clowns et d’escrocs. Alors, admirez le spectacle.
2 commentaires
Vous devriez renvoyer Bill Wirtz quand on voit les insanités qu’il écrit dans ces articles sur la France…Je doute qu’il soit très attaché à la progression du cours de l’or en 2024! Je compte supprimer les abonnements auquel j’ai souscrit aux Publications Agora.
Nous pourrions faire un article miroir sur la France avec cet article, au moins concernant le cirque et le peu d’influence du débat démocratique sur la réalité.
Mais cette semaine la lecture de la CA à travers plusieurs chroniqueurs dessine les mécanismes de pouvoir qui influencent beaucoup plus la réalité.
J’y ai trouvé une structure qui se met en évidence sous un triumvirat de gouvernance.
On remarque : 1 des structures de production action entreprises, en pleine lumière
2 des puissances financières qui s’alimentent avec des stratégies de gestion de portefeuilles actifs.
3 des grands cabinets innervant les stratégies des portefeuilles dans les structures de production.
Je ne sais pourquoi tout cela m’a amené à analyser les plans épargne retraite. Quel art de l’illusion bancaire !
Toute l’illusion se fonde sur l’épouvantail de l’impôt, pour capter ces fonds mais sans permettre d’échapper à l’impôt.
Combiens ne l’ont pas compris ?
Bon un portefeuille libre c’est mieux.