Les générations actuelles se moqueront des folies actuelles – surtout lorsqu’il s’agit d’économie et de finance.
Chaque génération a ses passades et ses folies… qu’elle prend pour la Vérité Eternelle.
La diversité… le changement climatique… et une inflation cible à 2% sont au sommet de la liste actuelle.
Les partisans de tout cela pensent être « progressistes ». Ils apprennent les termes à la mode à l’université – « intersectionnalité », « neutralité carbone », « stochastique dynamique » – et s’en servent comme de la petite monnaie. Ils se considèrent comme étant des innovateurs, « disruptifs », à la pointe – ceux qui font avancer la société.
Suite à quoi la génération suivante se moque d’eux.
Pourquoi 2% ?
Le monde financier a lui aussi ses sottises. Les banquiers centraux et les économistes pensent savoir ce que devrait être le taux d’inflation des prix à la consommation : 2%.
Pourquoi 2% ? Il n’y a pas de preuve que 2% vaut mieux que 3%, ou que 3% est pire que zéro.
Ils pensent aussi savoir ce que les taux d’intérêt devraient être. Comment le savent-ils ? Inutile de le demander – les réponses ne sont que des sottises.
Mais continuons notre chemin et faisons une pause pour nous ébahir devant une autre merveille : les taux négatifs. Dans ce Meilleur des Mondes, de nombreux économistes pensent non seulement qu’ils sont « sensés » mais qu’ils sont absolument nécessaires dans la situation actuelle.
Lorsque les épargnants doivent payer pour ce privilège, raisonnent-ils, ils cesseront de stocker leur argent et commenceront à le dépenser. Suite à quoi l’économie se développera plus vite, les gens auront des emplois, les revenus grimperont, les profits augmenteront… et nous serons tous plus riches.
Nous restons bouche bée… le souffle coupé. Imaginez toutes ces générations d’idiots qui nous ont précédés… tous épargnant diligemment leurs pennies, leurs pfennigs et leurs sous.
Si seulement ils avaient su ! Nous avons des frissons dans le dos en pensant combien ils auraient pu être plus riches s’ils avaient dépensé tout leur argent au lieu de l’épargner.
Et voilà un grand « plus » supplémentaire pour les taux négatifs : ils transforment la dette en actif. Parce que les coûts de remboursement se transforment en flux de revenus !
Mieux que Jésus
Oui, Jésus a peut-être transformé l’eau en vin… mais les banques centrales ont fait mieux !
Elles transforment le négatif en positif… les dépenses en revenus… une mauvaise chose en une bonne. C’est presque… eh bien… incroyable.
L’emprunteur est le serviteur du prêteur, est-il dit dans la Bible. Mais aujourd’hui, grâce aux nouveaux miracles de la finance moderne, c’est le prêteur qui doit infuser le thé du débiteur et vider son pot de chambre.
Des taux d’intérêt négatifs ? Allons-y ! L’envolée des déficits ? Pas de problème ! Une crise de dette ? Oubliez ça !
Lorsque les générations futures chercheront de quoi se moquer, elles n’auront sans doute pas besoin de regarder plus loin.
Nous expliquerons pourquoi demain…