** Et voilà ! A peine parlions-nous de rebond que les bourses subissaient des dégagements spectaculaires sur la séance d’hier. Le CAC 40 a perdu 3,96% dans la journée et terminé à 2 969,40 points, pendant que le Footsie reculait de 2,8% à Londres ; le DAX n’était pas en reste avec ses -2,65%.
Côté américain, c’était plus impressionnant encore, avec une perte de 4,28% sur la séance pour le Dow Jones… -3,88% pour le Nasdaq qui a terminé à 1 608,21 points… et une douloureuse chute de 4,28% pour le S&P 500 et ses 832,40 points en fin de séance.
Je me relis, cher lecteur, et je vois que j’ai écrit "spectaculaire" et "impressionnant"… mais force est de constater que les conditions ont quelque peu changé ces derniers temps. Il y a trois-quatre mois à peine, de telles performances auraient poussé les investisseurs à s’enfuir en abandonnant armes et bagages. Aujourd’hui, cependant, on écarte tout cela comme de simples "prises de bénéfices"… et la place française est revenue dans le vert à l’heure où j’écris ces lignes.
Voilà qui me conforte dans l’idée que le rebond est loin d’être terminé… tandis que les statistiques économiques du jour confirment, de leur côté, que c’est bien un rebond de marché baissier — et que nous sommes encore bien loin de la fin de la crise.
On a en effet appris que l’Australie est la dernière arrivée dans le club des "pays en récession officielle"… que la Colombie a l’intention de demander 10 milliards de dollars d’aide au FMI… que l’indice américain des indicateurs avancés est toujours en baisse (-0,3% en mars à 98,1, contre -0,2% en février ce qui signe un neuvième mois de chute consécutive)… bref, que tout est loin d’aller aussi bien qu’on l’espère — et que le retour à la réalité sera difficile, après les petites "vacances" que le marché baissier nous accorde en ce moment.
Ceci dit, notez bien que ces montagnes russes et ces changements de direction ne sont pas forcément une mauvaise chose… notamment pour un investisseur qui sait en tirer parti pour démultiplier les performances de son portefeuille : c’est ce que nous expliqueront nos spécialistes du trading et de l’analyse technique durant la conférence exceptionnelle que nous organisons le 19 juin 2009. Je vous donnerai tous les détails prochainement… mais ne manquez surtout pas cette occasion : vous pourrez apprendre de nombreuses stratégies et des astuces de pro qui vous aideront à profiter des conditions actuelles plutôt que de les subir.
** Un petit mot du pétrole, quand même : son repli à 45,70 $ le baril (WTI New York) contre 49,96 $ la veille signale lui aussi que les incertitudes économiques continuent de peser, et que la reprise est loin d’être acquise. Ne vous laissez pas décourager, cependant, parce que les facteurs de hausse sont nombreux… et quoi qu’on en dise, les conditions actuelles sont les plus favorables de ces six dernières années pour vous positionner !
L’or-métal, de son côté, a profité de la difficile journée des marchés actions pour reprendre un peu de poil de la bête : l’once a grimpé de 7 $ entre le premier et le deuxième fixing londonien, terminant la journée à 877 $. Enfin, l’euro continue de faire preuve de faiblesse, à 1,2952 $, toujours sous la barre des 1,30 $ ; il y a fort à parier que tant que la BCE refusera de sacrifier la monnaie unique à la relance, eh bien… l’euro restera en arrière — du moins jusqu’à ce que le dollar finisse par s’effondrer sous les coups de boutoir de la Fed !
Françoise Garteiser,
Paris
