L’histoire se répète : un empire en déclin cherche son « homme fort », prêt à tout pour « sauver son pays ». Mais qui contrôle réellement le jeu ?
« C’est comme si c’était Noël, tous les jours. Il est vraiment en train de faire redémarrer l’économie. Et il se débarrasse de tous les profiteurs. »
Une agent immobilier locale, fervente partisane de Trump, est venu nous rendre visite. Elle suit les informations, et en est ravie. Trump s’attaque au gaspillage et aux balivernes des élites démocrates. Lui et ses acolytes, Elon Musk et J.D. Vance, se déchaînent, d’après elle.
Ils dépouillent les agences, découvrent des milliards de fraudes et s’adressent durement aux étrangers.
« L’Europe s’est égarée », dit Vance au Vieux Continent. « Vous devrez dépenser plus pour vous protéger », ajoute Trump. « Vous êtes virés », dit Musk… « Et nous allons nous enrichir grâce aux droits de douane », promet Trump.
Quel plaisir !
« J’ai beaucoup investi dans [une crypto-monnaie]. Je m’y intéresse depuis des années. Si les cryptos continuent de monter, j’aurai de quoi acheter une belle propriété familiale. »
Hélas, la jeune femme manque peut-être un peu de cynisme. Nous lui souhaitons bonne chance. Mais nous avons des doutes sur la suite des évènements.
« Tu sais que l’USAID envoyait des millions de dollars à Chelsea Clinton ? nous raconte notre amie agent immobilier. Ils finançaient la Fondation Clinton… et d’autres groupes dont elle fait partie… au conseil d’administration… ils ont des contrats pour 84 millions de dollars. Tout cela n’était qu’une escroquerie. C’est un plaisir de voir Trump et Musk faire quelque chose à ce sujet. »
Les fact-checkers affirment que cela n’est pas vrai. Sur Internet, le patrimoine de Chelsea s’élèverait à 70 millions de dollars, ce qui fait beaucoup pour quelqu’un qui travaille pour des associations à but non lucratif.
Qui croire ? Nous n’en savons rien. Mais comparé au budget du complexe militaro-industriel, ce que touche Chelsea n’est pas grand-chose. Pour éviter une catastrophe financière – chaos… inflation… défaut de paiement –, les Etats-Unis doivent faire des coupes plus importantes.
Non pas de quelques milliards, mais de milliers de milliards. Et pour ce faire, ils doivent réduire leurs paiements de transfert et remettre en laisse l’industrie de puissance de feu. Là est le véritable défi. Et ni les fans ni les haters de Trump n’ont quelque chose à voir avec cela.
Mais Bloomberg rapporte :
« Les leaders républicains prônent un budget du Pentagone de plusieurs milliards de dollars pour la défense
Rogers et Wicker souhaitent que les dépenses de défense avoisinent les 5% du PIB. Le Congrès s’est penché sur la manière dont les Etats-Unis devraient se préparer à un éventuel conflit avec la Chine et remédier aux faiblesses de la chaîne d’approvisionnement de la base industrielle de défense, exposées par les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient. »
En effet, ils prévoient de dépenser plus, et non moins. La Chine prépare-t-elle une attaque contre la Californie ? Non ? Alors pourquoi les responsables politiques américains voudraient-ils dépenser plus d’argent pour s’y préparer ?
En règle générale, lorsqu’un empire dégénère, ses autorités deviennent moins compétentes et plus corrompues, car trop de groupes se disputent le pouvoir et l’argent. Les assemblées élues se transforment en cage aux singes du zoo, et chacun danse la gigue pour attirer les regards de celui qui distribue les bananes.
Alors, la démocratie, devenue trop grande, avec un méli-mélo croissant de fraudes et de contradictions, attend son « homme fort ». Il déclare des choses comme « celui qui sauve son pays ne viole aucune loi », récemment publié sur Truth Social par Donald J. Trump. En prétendant « sauver son pays », il se croit capable de tout.
Et il a raison. Les institutions qui auraient pu l’arrêter – la Constitution, les tribunaux, le Congrès – ainsi que le sens du bien et du mal ont été pervertis.
Dans la panique du 11-Septembre, les gens ont appris à faire la queue pour être fouillés dans les aéroports. Ensuite, l’hystérie du COVID les a poussés à accepter d’être enfermés – qu’ils courent un risque réel ou non. Les universités et la presse jouent également leur rôle en « scolarisant » ou en exilant toute personne ayant un point de vue différent. Elles ont été payées pour le faire. Asia Times rapporte :
« Quelle part des 40 milliards de dollars de dépenses annuelles de l’USAID et des budgets de la National Endowment for Democracy et d’autres agences gouvernementales a servi à acheter la coopération de journalistes du monde entier ?
Les quelque 270 millions de dollars versés aux ‘médias indépendants’ dans le budget fédéral 2025 – une somme stupéfiante comparée aux budgets éditoriaux des organes de presse du monde entier – ne représentent peut-être qu’une petite fraction de la subvention totale une fois que l’on fait le compte des paiements aux fondations dites caritatives. »
La Fondation Bill et Melinda Gates, l’Open Society Foundations de la famille Soros et d’autres entités privées ont subventionné les mêmes médias, ce qui porte le total à plusieurs milliards.
Trump, notre grand homme, est une bouffée d’air frais pour de nombreuses personnes.
Ceux qu’il dérange résisteront. Mais c’est là que le complexe militaro-industriel, y compris la police locale musclée, sera utile.
1 commentaire
TRUMP DÉRANGE.
Trump dérange. C’est un fait qui résulte de la lecture des médias grands publics occidentaux. Trump est une star de la caricature officielle en Occident. La caricature négative, bien évidemment.
Il faut constater, par contre, que Trump ne paraît pas inquiéter sérieusement les civilisations extra-occidentales comme la Chine, l’Inde, l’Asie du Sud-Est, toute l’Amérique du Sud, l’Afrique Noire, les pays Musulmans. Pas plus qu’il ne dérange en Russie.
Bref Trump perturbe le politiquement correct uniquement au sein de la société occidentale.
Toute la question est alors de savoir Qui et Pourquoi ?.
– Qui ? Les « éclairés » qui gouvernent actuellement l’Occident.
Pas les peuples gouvernés, puisque ce sont eux, ces idiots inutiles, en l’espèce le peuple US, qui l’ont élu contre les « éclairés ».
– Pourquoi ? Parce que Trump remet en question l’idéologie des « Lumières » qui commande l’Occident actuel et sur lequel celui-ci a assis et justifié sa supériorité mondiale depuis le milieu du 19è siècle.
Trump entend se replier idéologiquement sur les USA et mettre un frein au mondialisme.
C’est pour mieux mondialiser, et ainsi rester dans le monde.
Mondialisme-Mondialisation. Une distinction un peu trop subtile pour certains esprits, cependant parfaitement comprise ailleurs qu’en Occident.
La Chine ou l’Inde ne proposent pas au monde leur vision mondialiste de la civilisation sur Terre, par contre ils vendent partout : ils mondialisent.
La politique de Trump est inévitable : l’Occident n’a absolument plus la maîtrise exclusive des sciences et des techniques qui lui a permis de dominer idéologiquement le monde pendant deux siècles.
Le Mondialisme à l’Occidental c’est fini.
La Mondialisation à l’échelle de la Terre c’est l’avenir. Au moins pour un certain temps…