Le coronavirus est ce qu’il est – tout comme les mesures prises par les autorités pour le ralentir. Pour ce qui est de leurs actions en termes de relance économique, en revanche…
L’avancée du coronavirus semble donner de très légers signes de ralentissement. Si c’est bien le cas… c’est parce qu’un tapis de bombes a été déversé sur l’économie.
Les gens coincés chez eux ne tombent pas malades… mais ils ne dépensent et ne gagnent pas d’argent non plus.
Toute cette discussion est si embrouillée, cependant, qu’il est probablement temps de tenter de démêler un peu l’ensemble.
Quel est le lien entre le virus et l’économie ? Si l’épidémie s’apaise… l’économie va-t-elle « décoller » ? Les actions devraient-elles grimper ?
Tirons un peu sur les fils et voyons ce que ça donne.
Quatre fils à démêler
Commençons par le fil le plus simple et le plus court de tous : la molécule du Covid-19 elle-même.
Est-elle pire que d’autres grippes saisonnières, ou que d’autres maladies – comme le cancer, les maladies cardiaques ou la dépression ? Nous n’en savons rien. Tout dépend des « experts » que vous écoutez.
Deuxièmement, il y a la réaction des autorités au virus.
Jadis, elles auraient laissé la nature suivre son cours. Aujourd’hui, elles pensent être « en guerre ».
Est-ce sensé ?
Parfois, bien sûr, quand un pays est confronté à un ennemi mortel, cela en vaut la peine. Est-ce le cas actuellement… quand l’« ennemi » est un virus ? Là encore, tout dépend à qui vous parlez.
Troisièmement, il y a la réaction de l’économie aux initiatives anti-virus des autorités.
En empêchant les gens de gagner ou de dépenser de l’argent, les autorités bloquent aussi l’économie. James Bullard, gouverneur de la Réserve fédérale de St Louis, a averti que le chômage US pourrait être plus élevé que pendant la Grande dépression. Est-ce que cela en vaut la peine ?
Quatrièmement, il y a la réaction des autorités à la réaction économique que leur réaction au virus a causée.
Même avant l’apparition du coronavirus, les choses n’étaient pas très claires. Certains affirmaient que l’économie américaine était en excellente forme… ou « bien située », comme l’a formulé Jerome Powell, le président de la Fed.
Ensuite, quand le virus a attaqué, le président des Etats-Unis a dit que les marchés boursiers « commençaient à avoir très bonne allure », sous-entendant que les investisseurs devraient acheter des actions.
Son conseiller économique, Larry Kudlow, a dit que le virus était « contenu »…
D’autres, dont votre correspondant, considéraient que les marchés étaient un géant aux pieds d’argile…
… et que lorsqu’il chuterait, il serait impossible de le remettre debout.
Maintenant que le géant s’est bel et bien effondré… regardons tout cela d’un peu plus près.
Droit à l’immortalité
Le fil du Covid-19 est dangereux. Mais il ne sera probablement pas plus mortel que d’autres nouvelles infections virales… et n’aura sans doute rien à voir avec la grippe espagnole d’il y a un siècle.
Celle-là a tué 50 millions de personnes. Celui-ci ne tuera probablement pas même 10% de ce chiffre. Par ailleurs, il ne sera probablement pas une grande menace pendant très longtemps. Les êtres humains subissent le rhume, la rougeole et les accidents de la circulation ; on apprend à vivre avec.
Ceux qui affirment que même un seul décès est intolérable ne réfléchissent tout simplement pas. 37 000 gens meurent sur les routes chaque année rien qu’aux Etats-Unis. Si l’on voulait vraiment les sauver, on limiterait la vitesse à 30 km/h.
Ce n’est pas le cas parce que les gens ne sont pas idiots. Nous acceptons des risques raisonnables et vivons notre vie. Le droit à l’immortalité n’est pas inscrit dans la Constitution.
Alors qu’en est-il de la réaction des autorités au Covid-19 ? Les dirigeants – américains et autres – auraient-ils pu mieux faire ? Probablement. Mais ils devaient réagir. Et – considérant la manière dont les médias ont attisé l’hystérie des foules – les excès étaient inévitables.
Quant à la politique gouvernementale, ne devrait-elle pas être guidée par la science ? Oui… et non. Les chercheurs peuvent mesurer les risques en nous disant, par exemple, combien de morts en moins il y aurait sur les routes si on limitait la vitesse à 30 km/h.
Ce n’est cependant pas à eux de nous dire si « cela en vaut la peine ». Au final, ce sont les autorités qui ont les armes ; ce sont elles qui prennent ces décisions.
Le dernier fil
La plupart des gouvernements nationaux et locaux ont simplement adopté des mesures essayées ailleurs – distanciation sociale… masques… lavage de mains… et ainsi de suite.
Cela a mené à une réduction drastique des salaires… des ventes… des profits… des revenus fiscaux… et du PIB. Ces pertes économiques sont réelles… et permanentes pour la plupart.
Si une personne manque le travail pendant une journée, la production de ce jour-là a disparu… pour toujours. La personne peut tenter de récupérer son retard le lendemain, mais elle perd alors ce qu’elle avait prévu pour ce jour-là.
Un mois d’oisiveté revient à environ 8% du PIB annuel. Dans la mesure où le PIB US réel se développait de seulement 2% par an… un mois d’arrêt entraîne une récession immédiate. Deux mois, et c’est une dépression.
Qu’on le veuille ou non, c’est ce que les autorités ont décrété. Nous en serons plus pauvres.
Dans un monde meilleur, nous l’accepterions gracieusement et nous nous remettrions au travail dès que possible.
Mais dans le monde actuel… quelle que soit la taille de la calamité qui nous affecte, les autorités peuvent empirer la situation.
Nous n’avons pas de rancune envers le Covid-19. Il est ce qu’il est. Nous ne tenons pas non plus vraiment rancune aux autorités de leurs tentatives de gérer le virus. Nous ne jurerions pas que nous aurions fait mieux.
Là où nous commençons à trembler et gémir, c’est lorsque nous regardons de plus près le dernier fil – la réaction des autorités aux dégâts qu’elles ont commis.
Comme nous le verrons demain, l’impression monétaire des autorités est si visiblement absurde… si évidemment nocive… d’une idiotie si infantile… que cela nous mène à un désastre encore plus grand.
Enfin, au moins on ne s’ennuie pas !
C’est comme de regarder un groupe de chimpanzés aux commandes d’une centrale nucléaire.
C’est distrayant, certes… mais nous sommes certain que ça finira mal.
2 commentaires
Pour qui cela finira t-il mal ? Certainement pas pour les 0,1%, les riches actionnaires des multinationales, les grands propriétaires terriens du Brésil et d’ailleurs et les dictateurs prévaricateurs rouges, bleus ou noirs. Ceux là sont les vrais responsables de l’état général de l’économie mondiale. Les victimes seront les autres, les 99,9%. C’est pour éviter leur révolte qu’il est si important de les contrôler socialement, de leur faire admettre leurs fautes, leurs culpabilités, leurs faiblesses.
C’est pour ces raisons que ceux qui détiennent le pouvoir, les médias et la force continuent de nous mentir, sans vergogne et avec détermination. Dans nos pays, l’illusion démocratique sera maintenue coûte que coûte mais si cela ne marche pas, alors ils nous cogneront pour nous contraindre à nous soumettre. C’est ce qui se passe déjà dans de nombreux pays, c’est ce qu’à commencer à faire fait Macron contre le peuple Français.
Vouloir comparer une maladie virale à une autre maladie virale ou à une autre cause de mortalité pour en définir sa dangerosité est une aberration scientifique. Ce n’est pas la mortalité qui importe mais sa morbidité. En médecine c’est l’ensemble des effets subséquents qui en découlent et qualifiés de séquelles. Il s’agit principalement des répercussions délétères et durables sur la santé, pour des durées de moyen à long terme ayant un coût social, économique et culturel. Voire politique…
La pathologie pulmonaire du Sars-Covid 19 est bien différente de celle d’une grippe saisonnière. Il s’agit d’une pneumonie interstitielle et non d’une bronchopneumonie. C’est cela qui fait sa dangerosité comme son atteinte multi-organique, pas son taux de mortalité.
Dans un ancien de vos articles j’avais déjà soulevé l’incohérence d’utiliser des termes guerriers( attitude très anglosaxonne de show hollywoodien) pour définir « l’ennemi » à combattre. Il n’y a pas d’ennemis, il y a a un risque sanitaire et une morbidité à éviter. Un ennemi implique forcément un être humain en face. Ici on n’a pas d’ennemi humain, sauf pour l’empire qui le voit en Iran, en Russie, en Chine, au Venezuela, en Syrie, en Irak, au Yemen, bref partout où ses désirs de voler le bien d’autrui n’a pas encore eu prise. La pandémie devient alors un excellent prétexte pour procéder en douce et tromper les citoyens ou les peuples. Alors utiliser l’image d’un avion de combat jetant de faux dollars… ne me semble pas judicieux sinon pour tromper le lecteur marqué par le sens des images.
Je rejoins pleinement le commentaire de Daniel Roux, cette pandémie est le coupable parfait de l’incurie et de la cupidité des 0,1% qui n’avoueront jamais leur culpabilité sur l’imbécillité de leurs idées sur la gestion globale de l’économie depuis trop longtemps.