Quels sont les points communs entre le film Un jour sans fin (la même journée banale qui recommence indéfiniment pour le malheureux journaliste qui couvre la « journée de la marmotte ») et l’évolution des indices boursiers entre le 11 et le 28 décembre puis entre le 3 et le 13 janvier ?
valeurs financières
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Après avoir manqué de peu l’inscription d’une huitième séance de repli consécutive la veille, alors que les opérateurs ne semblaient ne rien discerner qui puisse les sortir de leur déprime, il a suffi que la banque State Street révise ses estimations de résultats du deuxième trimestre à la hausse pour que Wall Street explose de +3%. Si le Dow Jones prend "seulement" 2,8%, la barre symbolique des 10 000 points est refranchie — et 28 titres sur 30 terminent dans le vert. Plus volatil, le Nasdaq s’envole de 3,15% (+65 points à 2 160 points) avec un ratio hausses/baisses de 95/5
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Epargne
Et si Wall Street cessait d'agir comme si AIG ne s'effondrait pas ?
par Philippe Béchade 10 juillet 2009Si les files de chômeurs ont raccourci devant les agences gouvernementales ces dernières semaines, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a fortement augmenté. Il a enregistré une hausse de 159 000 début juillet, pour atteindre 6,883 millions… Mais ce n’est pas le phénomène le plus inquiétant : d’un point de vue mécanique, de nouvelles menaces pèsent sur la survie d’AIG. Elles pourraient faire voler en éclats l’illusion d’une stabilisation du système financier
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Les prêts subprime étaient les prêts hypothécaires les plus risqués. Les prêts prime, en revanche, étaient accordés aux emprunteurs qui avaient un apport personnel substantiel et présentaient un bon passif en matière de crédit. Les emprunteurs subprime ont été les premiers à chuter… mais ce ne seront pas les derniers. D’autres marchés hypothécaires commencent seulement à montrer des signes de faiblesse
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Plutôt que de nous laisser emporter et vous faire un compte-rendu haletant des derniers événements qui secouent la planète finance, nous allons prendre une grande respiration. Inspirer. Expirer. Essayez vous aussi. Inspirez… expirez… inspirez… expirez
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Epargne
Le budget américain est "Fannie" avec la nationalisation la plus chère de l'Histoire !
par Philippe Béchade 9 septembre 2008La nationalisation de Fannie Mae et Freddie Mac s’impose ni plus ni moins comme la plus massive de l’histoire du capitalisme : 5 000 milliards de dollars d’actifs sont concernés, et le Trésor américain s’engage sur le principe d’une recapitalisation à hauteur de 200 milliards de dollars "en cas de pépin". Cela équivaut à plus de 12 fois le coût final du sauvetage du Crédit Lyonnais et à 25 fois le "Kerviel" — une unité baroque qui représente environ huit milliards de dollars — pour situer ces montants qui défient notre imagination sur l’échelle du désastre financier
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Les récents résultats trimestriels du secteur bancaire laissent tous penser que nous sommes toujours au début d’un cycle de perte en ce qui concerne le crédit. Ce que nous avons vu jusqu’à maintenant, c’est l’insolvabilité de ceux qui ont fait jouer l’effet de levier sur leurs bilans personnels ou professionnels pour acheter des valeurs dans le secteur de l’immobilier et des prêts hypothécaires à l’apogée de la bulle
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Un jour, les valeurs financières seront une bonne opportunité d’achat. Mais je préfère rater les premiers 20% de la hausse. Et je préfère acheter des choses dans lesquelles je peux entrevoir au moins un signe de rebond. Alors pourquoi ne pas investir dans des entreprises qui font tourner le monde, et qui sont performantes, plutôt que dans des entreprises qui entraînent le monde à la baisse ?
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Beaucoup de commentateurs évoquent la période des soldes sur les marchés financiers. Nous trouvons la métaphore particulièrement pertinente car ce à quoi nous assistons depuis 10 jours coïncide à merveille avec le canevas marketing et la rhétorique qui s’appliquent au déstockage des boutiques et des grands magasins
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Dans les coffres des diverses banques centrales du monde entier reposent environ 4 800 milliards de dollars de réserves en devises étrangères — fruits des ventes de pétrole et de gadgets, en majeure partie à des consommateurs américains. Et comme les oranges ou les papayes… ces dollars ont une date d’expiration
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Quelque chose a mal tourné le vendredi 6 juin… et les mauvais chiffres de l’emploi américain n’expliquent pas tout. Il y a eu des précédents — et des sévères — sans que les gérants jugent bon de balancer leurs portefeuilles boursiers par dessus bord. Et surtout, a-t-on jamais vu un signal clairement récessionniste aux Etats-Unis provoquer une flambée de plus de 10% du baril de pétrole en quelques heures
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Le test des 5 100 points… voilà donc un heureux évènement qui nous renvoie à une période bénie où le nom de Jérôme Kerviel n’était connu que de quelques responsables de trading sur les dérivés indiciels européens (avant de devenir une unité de mesure équivalente à une perte de cinq milliards d’euros)… une époque où personne n’envisageait qu’un Bear Stearns puisse faire faillite ou qu’un Credit Suisse puisse perdre 40 milliards de dollars sur les subprime
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Les raisons que je vais avancer paraîtront très américaines à l’investisseur européen. Mais les Etats-Unis ont été jusqu’à présent le moteur de la croissance et de la dynamique boursière mondiale. Le dollar reste encore une monnaie étalon et le doute plane toujours sur le régime des moteurs auxiliaires que sont la Chine, l’Inde et le Brésil et leur faculté à ne pas caler
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Jamais dans toute l’histoire de l’économie américaine tant de gens avaient été autant endettés de tant de façons différentes. Maintenant que le crédit fuit l’économie américaine comme les PDG de la finance fuient leurs responsabilités, l’économie va devoir lutter pour sa survie. Et la baisse des prix de l’immobilier ne va pas lui faciliter la tâche
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A Wall Street, on ne parle que de deux noms en ce moment : l’Or et le Pétrole. L’or a atteint la semaine dernière un sommet historique, tandis que le pétrole continue de tourner autour des 100 $ le baril. La Bourse, pour sa part, a réussi à éviter de tomber face contre terre. Mais personne ne s’y trompe, les derniers gains du Dow Jones ne sont en rien un signe de force et de stabilité
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Les commentaires rassurants au sujet de la non-contagion supposée de la crise immobilière aux Etats-Unis — et de son corollaire, le subprime — sont désormais un sujet de moqueries. Ils concernent surtout le public le plus naïf qui se ruait ces derniers temps sur les technologiqueset le marché chinois. Certaines banques osent même — à l’image de Lehman Brothers — évoquer l’émergence d’un problème plus sérieux, plus global et d’une défiance générale des investisseurs plus préoccupante que celle occasionnée par la découverte de la faillite virtuelle du fonds LTCM en octobre 1998.