Qu’avons-nous à voir aujourd’hui ? Eh bien, nous commençons avec deux histoires. "Le crédit US s’assèche, faisant naître des craintes de récession", titrait le journal International Herald Tribune. "Les artères financières se contractent au rythme le plus rapide jamais enregistré". C’est l’histoire d’une contraction du crédit — une pièce du grand puzzle que nous examinons depuis quelques semaines. Vous vous rappelez la règle, cher lecteur ? La force d’une correction est égale et opposée à l’illusion qui l’a précédée. Que peut-on attendre après la plus grande expansion de crédit de tous les temps ? Quelque chose de plutôt dramatique.
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Selon les commentateurs, les investisseurs étaient déçus par la petite baisse d’un quart de point accordée par la Fed de Bernanke mercredi. Quoi ? Comment était-ce possible ? Neuf économistes sur dix l’ont vue arriver. Pourquoi les investisseurs faisaient-ils une tête aussi étonnée ? Peut-être parce que la Fed a signalé qu’il n’y avait plus beaucoup de baisses en réserve… mais qui croirait ça ?
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C’est parce qu’elles n’ont pas été seules à monter ce coup. Ont participé à la grande arnaque : les gérants, qui ont placé dans des fonds "sans risques" ces bombes à retardement ; les agences de notation, qui ont crié au loup une fois la meute passée ; et bien sûr, les autorités suprêmes de contrôle, qui n’ont absolument pas joué leur rôle. Le contrôle des grands établissements n’est pas monnaie courante et demande moult précautions.
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Lorsque les marchés ont commencé à montrer quelques faiblesses à la fin juillet, certains commentateurs de CNBC et autres observateurs du monde de la finance ont commencé à hurler à la lune, réclamant une baisse des taux. Selon le raisonnement, une baisse des taux aide les marchés, et tout le monde peut alors recommencer à gagner de l’argent. Crise évitée, barrage colmaté, et ainsi de suite. Mais comme le notait récemment l’analyste financier Michael Belkin, "le consensus est 100% convaincu que les baisses de taux de la Fed sont toujours haussières (il ne faut pas lutter contre la Fed, etc.) — mais les données ne sont pas de cet avis".
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Voilà que nombre d’experts en tous genres et autres prélats de la finance nous parlent aujourd’hui d’une "crise financière" qui serait en fait liée à une "crise de foi" en ces fameux crédits hypothécaires américains (subprime) — ladite "crise de foi(e)" ayant cependant provoqué bon nombre de jaunisses chez les banquiers qui auraient abusé à l’indigestion de ces paniers (gourmands) de dettes titrisées.