Je ne crois pas qu’il faille s’attendre au pire. Il faudrait pour ce faire que les Etats-Unis se montrent impuissants à sortir de la crise. Mais dans ce cas, la consommation intérieure américaine ralentirait, et la Chine, qui exporte 60% de sa production vers les Etats-Unis, serait bien grippée. Mais je n’y crois pas (encore…) : les USA ont des leviers et des atouts importants
subprime
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J’imagine que vous-même, cher lecteur, devez avoir quelques inquiétudes et interrogations, et vous avez raison. Pourquoi donc d’excellentes valeurs seraient-elles touchées, alors que l’éclatement de la bulle internet ne les avait même pas fait frémir ? Quand ces aberrations finiront-elles ? Je vous l’accorde volontiers, c’est une situation anormale et qui peut inquiéter
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Epargne
Si Warren assurait, Mister Buffett saura-t-il réassurer ?
par Philippe Béchade 13 février 2008Warren Buffett a-t-il senti, grâce à son flair légendaire, qu’il était temps ce mardi de faire souffler un vent d’espoir sur Wall Street ? Henry Paulson avertissait en effet presque simultanément les marchés qu’une consolidation de l’immobilier est nécessaire tandis que la crise des subprime n’avait encore atteint que le stade du début du pire ? Répondant en direct à une interview sur CNBC, Warren Buffett annonçait hier avoir proposé à trois des principaux réhausseurs de crédit américains (MBIA, Ambac et FGIC) de garantir l’équivalent de 800 milliards de dollars de bons municipaux
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Qu’il est réconfortant de découvrir à quel point nos sherpas de la finance peuvent se montrer lucides dès qu’il devient absolument impossible de nier les évidences ! Certains ministres des finances, ou fonction assimilée, ont bien tenté un dernier petit mensonge pour la route — "une croissance à 2% en 2008, j’y crois encore" — ou se sont fendus d’une leçon de logique à deux dollars. Mais Henry Paulson n’a convaincu personne en déclarant que "tant qu’une économie progresse — même faiblement — il n’y a pas récession
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Nous n’en sommes pas encore aux portes de la récession mondiale… Mais le coup de semonce a retenti. Il faut s’attendre à une année 2008 difficile et volatile. Quant aux marchés européens, ils sont pris en tenaille entre ces deux pôles. C’est l’une des raisons qui me font penser que les péripéties de la Société Générale ne sont qu’un épiphénomène. Pour le moment, les leviers du marché ne sont pas chez nous. Ils sont d’abord aux Etats-Unis, ensuite en Asie
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Sur les marchés, le yo-yo continue… dans un environnement économique de plus en plus incertain. Difficile de dire, à ce stade, si le débouclage des 50 milliards de positions Société Générale entre le 21 et le 23 janvier a pesé profondément sur les cours. Une chose est sûre cependant : cet "accident industriel" ne doit rien au hasard. Exactement comme dans le cas de la Barings, il s’inscrit dans un contexte de marché baissier, avec une volatilité accrue, qui opère un ménage brutal dans les positions les plus spéculatives. C’est pourquoi il faut aller chercher nos explications plus loin
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Ben Bernanke ne se montre pas plus rassuré que nous et il a décidé de sortir le grand jeu par deux fois en l’espace d’une semaine, réduisant le loyer de l’argent de 125 points de base de 4,25% à 3%. Tout cela dans le but de réduire le "stress considérable affectant les marchés financiers face à l’enlisement de la crise immobilière", sans parvenir à restaurer la confiance
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Une chose est certaine : 2008 sera une année boursièrement difficile. Les marchés connaîtront des crises successives au gré des mauvaises nouvelles qui parviendront du front des crédits pourris et de la croissance mondiale. Et je n’ose pas imaginer ce qui arriverait si d’aventure la monstrueuse bulle spéculative qui enfle à Shanghai venait à exploser (un consensus ultra-majoritaire voudrait que rien de fâcheux ne se produise avant les Jeux olympiques de Pékin… mais rien n’est plus dangereux boursièrement que ce genre de "sentiment" unanime et qui relève du voeu pieux)
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La manière dont les évènements se sont enchaînés pour aboutir à la crise des subprime intéresse à présent le FBI. D’après le Wall Street Journal, plusieurs enquêtes fédérales pour soupçons de fraude comptable, abus de confiance et délit d’initiés auraient été diligentées auprès de 14 établissements financiers
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Depuis l’origine de la crise, nous avons simplement prévenu nos clients et lecteurs que cette bulle spéculative colossale — qui concerne 900 milliards de dollars de prêts à taux variable, très risqués, auxquels nous pouvons ajouter 2 000 milliards de dollars si nous prenons en compte les tranches high yield (à haut rendement) de prêts plus classiques — rendait la situation globalement très explosive. Les banques disposent des mêmes informations et des mêmes méthodes d’analyse que nous. C’est la liberté de communication qui diffère
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Les places boursières se refont une petite santé ! Les mauvaise langues prétendent que c’est sur le dos de la Société Générale qui a "bradé le papier" pendant trois jours (du 21 au 23 janvier)… Les augures semblent en tout cas favorables en cette dernière journée de réunion de la Fed, qui se tient à 48 heures de la publication des chiffres de l’emploi aux USA du mois de janvier
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Lorsque M. le Marché a recours à la peur, M. le Manipulateur de Marchés a du mal à l’en empêcher. Les investisseurs effrayés ont mis à mal les actions — effaçant plus de 1 000 milliards de dollars de richesse implicite. Les propriétaires pris de panique ont vendu des maisons — soustrayant près de 2 000 milliards de dollars de valeur implicite des actions immobilières. La crise du subprime devrait effacer un demi-millier de milliards supplémentaire. Des milliards ici… des milliards là
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Epargne
Sommes-nous entrés dans un grand marché baissier ? (2)
par Isabelle Mouilleseaux 25 janvier 2008Pour l’instant, on estime les pertes potentielles pour les investisseurs et emprunteurs à quelque 200 milliards — pour l’instant… Mais l’histoire de rehausseurs de crédit ne fait que commencer. Et rappelez-vous : lorsque la crise du subprime a commencé il y a quelques mois, tout le monde était très serein… les choses ont depuis beaucoup évolué ! Accrochez vos ceintures, on n’a pas fini d’en parler
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Epargne
Sommes-nous entrés dans un grand marché baissier ? (1)
par Isabelle Mouilleseaux 24 janvier 2008Ce qui s’est passé lundi sur les marchés actions est historique ! Paris, Tokyo, Bombay, Shanghai, Frankfurt, Londres — toutes les bourses ont décroché violemment, pas une n’a résisté. Rien qu’à Paris, 65 milliards d’euros sont partis en fumée. Pschitt ! Je parle de votre argent… Je ne vais pas revenir sur cette journée noire. Tout le monde en parle et traite le sujet aujourd’hui. En revanche, je suis certaine que vous vous posez deux questions. La baisse du marché actions est-elle derrière nous ou devant nous ? L’économie rebondira-t-elle d’ici la fin de l’année, ou allons-nous nous enfoncer dans le marasme ?
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Essayons de voir le bon côté des choses ! Qui dit marchés fébriles et ralentissement économique dit faibles valorisations. Et des opportunités peuvent venir justement en sortie de crise, par des rapprochements d’entreprises qui favoriseront le retour à des niveaux de valorisation du marché plus élevés
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Parlons franchement : 2008 va être une année boursière difficile — très difficile — à négocier. Il va falloir à la fois protéger votre argent… générer un rendement supérieur aux maigres 3,5% (à venir) du Livret A… et éviter que l’inflation — qui n’est de loin pas limitée aux "2%" annoncés par Mme Lagarde — ne vienne laminer votre capital
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Epargne
La crise du subprime aura-t-elle une influence sur le monde réel ?
par Dan Denning 16 janvier 2008La crise du peso mexicain en 1994… les problèmes de LTCM et leur propagation en Asie en 1998… et même l’éclatement de la bulle technologique en 2000… Toutes ces bulles ont apparu et disparu, et le monde n’a pas cessé de tourner. Les rouages de l’industrie et les mécanismes du commerce ont continué à tourner eux aussi. Pourquoi est-ce que ce serait différent cette fois-ci
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Nous l’espérions fortement depuis lundi, Ben Bernanke l’a fait ce jeudi vers 18h45. Il affirme que la politique monétaire américaine va être encore assouplie de manière très volontariste afin de contrer les risques de récession