ne se passe pas grand’chose sur les marchés… et c’est donc ce dont nous allons parler : pas grand’chose. De toute façon, nous n’avons guère le temps, parce que nous sommes en route pour la sierra. Alors que tout le monde investissait dans le maïs, le blé ou le riz — qui ont tous grimpé — nous avons mis notre argent dans le bétail. Ces derniers temps, on avait du mal à se débarrasser du bétail, même en le donnant gratuitement
subprime
-
-
La Fed orchestre, en tant qu’acteur principal, la création d’un CDR — l’ex-structure de cantonnement des actifs pourris du Crédit Lyonnais — mais à la puissance 10, c’est-à-dire à l’échelle de la bulle des dérivés de créances immobilières en formation depuis 2002
-
Parti en août dernier de 640 $ l’once, l’or a progressé continuellement jusqu’à atteindre un point haut il y a un peu plus de quinze jours à 1 032 $. Une hausse de plus de 60% en un peu plus de six mois. Le repli de l’or consécutif à la consolidation des matières, il y a trois semaines, a emporté le cours sous les 900 $. Or le franchissement marqué et prolongé de ce seuil est susceptible d’interrompre momentanément le scénario haussier de l’or. Nous pourrions entrer dans une phase de consolidation qui pourrait durer quelques temps.
-
La seule explication que je trouve à cette euphorie est la suivante : les investisseurs semblent avoir décidé que la crise financière (du crédit) est derrière nous. Et pour l’instant, ils font fi de la crise économique qui arrive sur nous. La crise financière est-elle vraiment derrière nous ? Difficile à dire
-
En Europe, nous ne fondons guère d’espoirs sur une embellie dans le secteur des services. Les signes de ralentissement économique se multiplient et nous en voulons pour preuve le net recul de 0,5% des ventes de détail en Zone euro (-0,8% hors alimentation). Voilà qui contredit la thèse du découplage défendue par la BCE, mais également par Christine Lagarde. Notre ministre de l’économie s’est ainsi lancée hier dans un vibrant hommage rendu à la rigueur dont fait preuve J.C. Trichet en matière d’inflation et à sa maestria dans la mise en oeuvre de mesures de soutien au système financier
-
Il nous semble cependant très prématuré d’assimiler l’embellie qui se dessine depuis le début de la semaine — caractérisée par trois séances de hausse consécutives sans correction intermédiaire — à une vague de fond appelée à se renforcer au fil des semaines. En effet, miser sur le franchissement des résistances apparues durant la période du 25 janvier au 27 février suppose une foi inébranlable dans la capacité des banques centrales à assumer le rôle de prêteur en dernier ressort alors que le montant des pertes potentielles sur les subprime excède à lui seul les 930 milliards de dollars de bons du Trésor détenus par la Federal Reserve
-
Notre collègue de Melbourne, Dan Denning, pense que nous avons un problème, à La Chronique Agora. "La majeure partie des choses prédites par notre ligne éditoriale (vieille de près de 10 ans, maintenant) s’est produite", écrit-il. "Et maintenant ?". Les lecteurs se lassent de nos thèmes… ils veulent un vrai dénouement. Sauf que ce dénouement va prendre du temps
-
Il ne se passait rien de passionnant hier sur les places boursières européennes ; cela s’est confirmé au fil des heures puisque la séance s’est conclue par un score d’une désarmante banalité, c’est-à-dire par une baisse de 0,33% sur le CAC 40. Nous avons donc décidé de nous abreuver aux meilleures sources d’inspiration, au premier rang desquelles nous plaçons, tel un vieux trognon de pomme oxydé sur un piédestal en argent massif, les discours du type "langue de bois ciselée dans de la racine de thuya" du patron de la BCE
-
Qu’avons-nous là ? L’or enregistre un rebond. Avons-nous vu le creux de la vague ? Le moment d’acheter est-il venu ? Est-ce la dernière fois que nous verrons l’or sous les 1 000 $ de notre vivant ? Nous n’avons pas les réponses. Mais lorsque nous réfléchissons à ce marché haussier, nous nous rappelons toutes les fois où nous avons essayé "d’acheter les replis" sans véritable bonne raison. Lorsque l’or était à 500 $… nous avons attendu qu’il revienne à 450 $ pour nous renforcer. Et lorsqu’il était à 700 $… nous voulions qu’il passe à 600 $ avant d’en racheter. Souvent, il ne se repliait pas assez… voire pas du tout
-
Les difficultés et les coups de théâtre ont lieu sur le territoire américain mais ce sont les marchés européens qui payent les pots cassés. En réalité, il est bien tentant pour les gérants anglo-saxons de prendre des bénéfices sur les actifs libellés en euros — ce dernier ayant culminé à 1,5905 le lundi 17 mars — afin de soutenir leurs propres indices boursiers, dont chacun sait à quel point ils constituent le dernier rempart contre un déferlement de pessimisme aux Etats-Unis
-
Ben Bernanke a clairement laissé entendre qu’il était prêt à tous les assouplissements des taux nécessaires. Il veut permettre aux banques de se renflouer en liquidités. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que les marchés tablent sur de nouvelles détentes. Sauf que, sauf que… … du coup, le dollar baisse de manière vertigineuse. Beaucoup de financiers voient la devise européenne atteindre les 1,70 dollar. Mais entre la BCE qui refuse de baisser ses taux pour lutter contre le risque inflationniste et la Fed qui cherche désespérément à sauver les marchés, la différence des taux d’intérêt ne fait que creuser l’écart entre les deux monnaies
-
La crise du subprime remonte maintenant à près d’un an et pourtant, le choc final est sans doute à venir. Malgré toutes les tentatives des banques centrales qui démontrent chaque fois leur inefficacité, les marchés financiers sont poussés vers le bas, et purgent leurs excès commis. Ce n’est qu’autour des 4 300 points — ou même des 3 900 points –, qu’ils auront expurgé leurs vices
-
Un aveugle aurait pu voir arriver le désastre du subprime. Mais d’une manière ou d’une autre, les Mozart de la finance l’ont manqué. Que s’est-il passé ? On peut poser un diagnostic en observant la manière dont les petits génies gèrent le risque. Bien entendu, ils n’ont pas vraiment de moyens de savoir ce qu’est vraiment le risque ; personne ne peut connaître l’avenir
-
L’argent n’a pas de passeport, mais il se glisse quasiment à travers toutes les frontières. Il n’a pas de drapeau, mais il est bienvenu quasiment dans tous les pays. Il ne parle aucune langue, mais lorsqu’il s’exprime, tout le monde l’écoute. Malgré tous ses aspects passe-partout, cependant, l’argent a plus d’ennemis que d’amis. Et la principale menace provient probablement de l’industrie financière elle-même
-
Les investisseurs ont mis du temps à comprendre, mais ils semblent avoir pigé, maintenant : le grand sauvetage bancaire de la Fed n’effacera pas vraiment les pertes… et ne rendra pas Wall Street plus profitable ; cela servira simplement à sauver les banques de la faillite — si elles ont de la chance — tout en détruisant le dollar.
-
Le pétrole augmente plus rapidement que l’or. Les deux laissent le dollar loin derrière. Le pétrole a atteint son neuvième record sur les dix dernières séances boursières. Pourquoi le pétrole dépasse-t-il l’or à une telle vitesse ? Les deux peuvent servir de couverture contre l’inflation et la faiblesse du dollar US. En termes plus simples, il est plus facile pour les grands joueurs d’être à l’achat sur le pétrole que sur l’or. Les futures sur le brut sont en ce moment les contrats les plus actifs sur les marchés des matières premières. Si vous voulez faire une opération rapide, c’est de ce côté-là qu’il faut vous tourner
-
Aux Etats-Unis, l’inflation a été prescrite par le médecin. Les charlatans qui gèrent la politique monétaire américaine ont ordonné de l’inflation comme antidote à la déflation. Mieux vaut laisser la température grimper que le patient mourir, disent-ils. La mort qui les effraie tant, c’est celle dont l’économie japonaise a souffert après 1989. C’était comme si on avait mis la tête de l’économie nipponne sous l’eau… et oublié de l’en retirer. L’économie s’est noyée. Même maintenant, 18 ans après que le Nikkei a chuté, le pauvre recrache de l’écume. Cela nous met d’humeur utile. Voici une suggestion : achetez le Japon
-
Sur les marchés, les signes annonciateurs d’énormes problèmes sont de plus en plus nombreux. Pourtant certains investisseurs — sourds, muets, aveugles et haussiers — refusent de les voir. – Ici en Australie, par exemple, l’angoisse de la crise du crédit — qui n’est toujours pas terminée — fait chuter les actions. C’est à se demander si le secteur bancaire international va se remettre de cette confusion dans les dix prochaines années