Les médias braquent leurs caméras vers le spectaculaire panache de cendres crachées par un volcan islandais entré furieusement en éruption mercredi… Pendant ce temps, nous continuons de traquer les micro-secousses qui font parfois tressaillir les indices boursiers et qui pourraient être annonciatrices de prochains séismes majeurs
secteur bancaire
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Le spectre du défaut de paiement grec s’évanouit dans l’immédiat mais le véritable souci, c’est que la Grèce n’aura tout simplement pas les moyens de supporter le financement du service de sa dette à un taux de 5%. Le pays fera faillite, soit tardivement si le peuple grec met du temps à s’apercevoir que ses sacrifices sont inutiles… soit rapidement si les spéculateurs, pressés de reprendre leurs attaques contre l’euro, répandent l’idée que le plan accepté ce week-end n’a permis de reculer que pour mieux sauter
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Vous avez remarqué ? Le monde n’est plus le même ce matin. Certes, le soleil brille toujours, les oiseaux chantent et l’excitation produite par la sortie de l’iPad d’Apple atteint un niveau insupportable. Votre monde peut vous paraître normal. Mais il y a aujourd’hui une différence qualitative dans le secteur de l’économie, suite à la suppression du quantitative easing (assouplissement quantitatif) ou QE — notre acronyme préféré en 2010. Par le biais de ce programme, la Réserve fédérale a gracieusement acheté 1,25 millier de milliards de dollars de titres adossés aux créances hypothécaires à des banques et des hedge funds paniqués au cours des douze derniers mois. Mais c’est désormais terminé. Aujourd’hui, la Bourse a perdu un soutien important… et nous pensons qu’elle va aussi commencer à fléchir dangereusement
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Les tromperies comptables prennent des formes différentes, mais elles produisent toujours le même résultat : la tromperie. N’oubliez pas que nous ne parlons pas de mensonges ; nous parlons du fait de ne pas dire la vérité. Mentir est généralement illégal ; mais ne pas dire la vérité n’est pas illégal. Jetons un oeil à une tromperie qui se produit juste sous notre nez en ce moment même : beaucoup de banques américaines annoncent une baisse des prêts non-productifs. C’est en général un signe annonçant une amélioration des conditions de crédit. Mais en ce moment, la chute des prêts non-productifs a plus à voir avec les jeux comptables qu’avec la qualité du crédit. Certaines banques utilisent tous les mécanismes comptables de leurs boîtes à outils pour déplacer les mauvais prêts dans une catégorie — n’importe quelle catégorie — qui ne soit pas les prêts non-productifs
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Epargne
Comment Charles Munger vit sauter la banque du casino de Basicland
par Philippe Béchade 26 février 2010Les choses ont mal tourné lorsque les joueurs les plus avisés ont commencé à se faire payer leurs gains en espèces sonnantes et trébuchantes au milieu de l’été 2007. C’est à ce moment que le marché interbancaire s’est littéralement figé comme la banquise : les liquidités se sont transformées en glace bleue. On ne parvenait plus à en extraire quelques maigres éclats qu’à grands coups de hache. Et c’est ainsi que l’on vit se former à l’automne 2008 devant les agences de grandes banques-casinos britanniques des files d’attente telles que l’on n’en avait plus observées depuis 1929
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Epargne
Les banques ont dicté leurs quatre volontés… la BCE les invite désormais à dicter leurs dernières !
par Philippe Béchade 9 février 2010La BCE n’a pas dit un mot pour dénoncer de nouvelles attaques spéculatives qui vont rendre la gestion de la crise très difficile pour les pays européens. La raison de ce silence ? La BCE n’est pas fâchée que l’euro retombe sous les 1,40 $ — et de nouveau sous 1,3650 $ lundi soir après le trou d’air de vendredi. Elle fait ainsi d’une pierre trois coups. Cela améliore en effet la compétitivité de l’Europe (comprendre de pays exportateurs comme l’Allemagne, la Hollande, la France ou l’Italie)… cela restaure la possibilité de resserrer la politique monétaire sans être accusée d’étouffer la reprise… et cela donne une bonne leçon à la Grèce qui a intégré la Zone euro en falsifiant sa comptabilité publique (comme si la BCE et Bruxelles ne le savaient pas à l’époque !)
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Les actions sont surévaluées ET les tendances économiques sous-jacentes sont mal en point. Cela n’a rien d’idéal. Très peu d’entreprises annoncent une croissance des bénéfices sans annoncer aussi des réductions de coûts. En d’autres termes, la "croissance" est étroitement liée à la réduction. Même Goldman Sachs, l’entreprise américaine la plus subventionnée par l’Etat, a recours aux réductions de coûts pour augmenter ses bénéfices
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Epargne
M. le Marché en aura-t-il assez de jouer les aides-soignantes ?
par La rédaction 20 janvier 2010Laissées à leurs affaires, il est fort probable que les institutions comme le plus grand assureur du pays et ses fabricants automobiles vedettes auraient déjà trouvé leur place parmi les cancres économiques. Mais plutôt que de laisser ces dinosaures mourir déshonorés, Washington graisse les palettes et augmente au maximum le voltage du plus gros défibrillateur du monde, pour essayer de les garder en vie
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Epargne
Après le "no future" de janvier 2009, voici le "quel futur" de janvier 2010
par Philippe Béchade 18 janvier 2010Wall Street a été victime vendredi de l’émergence d’un courant vendeur qui ne s’est pas vraiment relâché. Le Dow Jones a reculé de 0,95% à 10 610 points. Le S&P a lâché 1,1%, tandis que le Nasdaq Composite perdait 1,25% (contre -1,6% à l’heure du déjeuner), à 2 288 points. Le recul des actions s’est accompagné de celui des cours du pétrole : l’or noir est passé sous les 78 $ (-1,8%)… Il en est allé de même pour l’or (-1,1%), qui recule sous 1 130 $
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Epargne
Un investissement qui fait du bien à tout le monde
par jeanemmanuelchagnion 17 décembre 2009La crise a été pour moi le déclic : je ne peux plus penser mon capital, l’argent, mes investissements comme avant. Et vous savez quoi ? Ce n’est pas pour autant que ce n’est pas profitable ! J’ai toujours les mêmes attentes en termes de rendement. Quand j’investis, c’est certes pour participer au développement d’une société, d’une idée, mais c’est également une prise de risque pour moi. J’attends donc d’en être récompensé à sa hauteur ! Alors, je me suis penché sur l’investissement socialement responsable, une discipline qui n’en est pour ainsi dire qu’à ses balbutiements, mais dont l’ascension me semble inéluctable
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Epargne
Emploi US : les nouvelles sont-elles aussi bonnes qu'elles le semblent ?
par Bill Bonner 9 décembre 2009Peut-être que les investisseurs ont été induits en erreur — une fois encore — par Wall Street et les autorités. Répandez assez d’argent brûlant et il semblera qu’une véritable reprise est en cours. Les employeurs — tout comme les consommateurs — sont dupés. Les chefs d’entreprise, par exemple, pensent probablement que la récession est terminée et mettent fin aux licenciements.Il est plus probable que l’annonce selon laquelle le chômage a touché un plus bas est bidon. Une hirondelle ne fait pas le printemps. Pas plus qu’un mois de statistiques de l’emploi nous en dit beaucoup sur la tendance sous-jacente
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Il est plus probable que le marché de l’or cherchait une excuse pour faire une pause. Il a grimpé durant 20 des 22 dernières séances boursières. Est-ce la correction que nous attendions ? Peut-être. Peut-être pas. Nous ne le saurons pas avant quelques jours. Si la réponse est oui, nous pourrions voir le prix de l’or passer une nouvelle fois sous les 1 000 $. Nous doutons toutefois que ça se produise… pas avec des marchés actions en hausse
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Il y a à peine dix jours, la plupart des investisseurs ignoraient qu’ils avaient cinq places boursières distinctes réparties le long du golfe Persique. Ils ne savaient pas davantage que les groupes immobiliers locaux représentaient l’essentiel des titres inscrits à la cote — devant les groupes pétroliers. Et pendant que les banques impliquées dans les constructions pharaoniques minorent leur participation, le pétrole entame sa rechute sous les 75 $ (74,1 $ au plus bas sur le NYMEX en début de séance). Il se retrouve à son plus faible niveau depuis deux mois. Si les recettes pétrolières continuent de chuter, cela ne facilitera pas la tâche de l’Emirat d’Abu Dhabi qui va devoir s’employer à éviter la banqueroute de son voisin
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Le groupe CIT vient d’être placé sous la tutelle d’un juge, est présent dans une cinquantaine de pays et revendique 71 milliards de dollars d’actifs — dont 65 milliards d’encours de prêts. Déjà mis en grave difficulté par la crise à l’automne 2008, CIT avait bénéficié d’une injection de 2,33 milliards de dollars le 31 décembre 2008 — un joli cadeau de Nouvel An sous forme d’achat d’actions préférentielles souscrites par le TARP
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La mise en faillite sous "Chapitre 11" de CIT l’autorise à passer par une restructuration sous la protection des tribunaux. Les détenteurs d’obligations pourraient s’en sortir sans trop de casse. En revanche, le Trésor américain a déjà perdu 2,3 milliards de dollars de l’argent du TARP qu’il a injecté dans l’entreprise. Et les plus gros perdants, ce sont les petites entreprises
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Nous pensons faire des progrès dans notre compréhension des choses. Le secteur privé est en train de se désendetter. C’est désormais au tour du secteur public — il s’endette autant qu’il le peut, en faisant jouer l’effet de levier qui plus est. Dans le secteur privé, cette stratégie a mené à la crise bancaire et au marché baissier de 2007/2009. La dette génère toujours des problèmes. Prochain épisode : une crise du secteur public
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Ce mardi, la valse hésitation du CAC 40 reflétait également l’aspect contradictoire des statistiques du jour. On trouvait d’un côté la bonne surprise d’un rebond de l’indice S&P/Case-Shiller du prix des maisons… mais de l’autre, il y avait la déception causée par un nouveau recul de la confiance du consommateur. Cette dernière s’est dégradée en octobre, de 53,4 vers 47,3. Cela prouve que la flambée de Wall Street est loin d’occulter la réalité du terrain
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Epargne
Et de 100 ! Le nom du lauréat d'octobre est Partners Bank
par Philippe Béchade 27 octobre 2009Les paris allaient bon train au sujet du nom de la 100ème banque américaine à faire faillite cette année. Pas moins de sept établissements se disputaient le triste privilège d’être le numéro 100. La FDIC a finalement tranché en faveur de Partners Bank. Cette toute petite entité régionale est située en Floride ; ses actifs sont évalués à 65,5 millions de dollars — à peine la surface financière d’un hedge fund de taille moyenne