Les banques se montrent très discrètes au sujet du nombre d’impayés sur les emprunts adossés aux surfaces commerciales et à l’immobilier d’entreprise. Pas de prêts subprime à déplorer dans l’immobilier professionnel… mais de gros programmes achevés et qui ne trouvent pas preneur génèrent de lourds sinistres pour les établissements de crédit. En ce domaine, la crise ne fait que commencer
récession
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Selon une estimation de RealEconomics, le chômage aux Etats-Unis pourrait atteindre 14% avant de baisser. Une autre estimation, de PIMCO cette fois-ci, s’inquiète de le voir dépasser les 10%… pour y rester pendant longtemps. Bien entendu, les appels aux plans de relance se font plus forts. Les gens se demandent pourquoi Washington renfloue Wall Street — mais pas la Californie. Est-ce que ça ne stimulerait pas l’économie
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"Les statistiques de l’emploi écrasent les espoirs de reprise", déclarait l’International Herald Tribune vendredi matin. Oh ? Oui, cher lecteur… une fois de plus nous avons raison et ils ont tort ! Vous vous souvenez que les autorités américaines avaient déclaré que leur programme de relance monstre maintiendrait le chômage sous les 8% en 2009. L’année n’est même pas à moitié écoulée qu’on en est déjà à 9,5%
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Wilbur Ross affirme que le système financier américain reste en survie artificielle grâce au TALF, c’est-à-dire grâce au programme de rachat d’actifs de type ABS ou RMBS par le Trésor US et la Fed… qui expire au début de l’automne. Le milliardaire du New Jersey s’était en effet proposé de participer au programme de rachat d’une partie des dérivés de crédit détenus par les banques et en partie garantis par le gouvernement
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La Chine importe peut-être des matières premières, mais elle ne les vend pas. L’Allemagne non plus. Ni le Japon, dont l’économie se contracte au taux de 14%. Voilà donc une question pour Abby Joseph Cohen : comment peut-on avoir un rebond mondial alors que les trois plus grands exportateurs de la planète n’exportent pas
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Sur son blog, Krugman a accusé Ferguson de "vivre au Moyen-Age de la macroéconomie, où la connaissance durement acquise a simplement été oubliée". La "connaissance durement acquise" en question était la "preuve" avancée par Keynes que les dépenses gouvernementales supplémentaires sont bien un plus pour l’économie — tant qu’il n’y avait pas le plein emploi. Une fois le plein emploi atteint, les choses changent, disait-il. A ce moment-là, l’emprunt gouvernemental ne fait qu’"étouffer" l’emprunt privé
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Jusqu’à présent, nous avons assisté à un krach boursier et à ce qui ressemble aux débuts d’une nouvelle dépression, déjà marquée par les renflouages et les nationalisations […] Richard Russell nous annonce que le Transport Index, l’indice des transports, n’a pas encore confirmé de nouveau marché haussier — c’est bon signe — mais que le Coppock Index, généralement fiable, signale la fin de la récession et une future hausse des prix.
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Monétiser la dette, c’est précisément ce que la Fed fera. Mais elle ne le fera pas précisément. Non, elle agira de manière maladroite… hésitante… incompétente… accidentelle, et, en fin de compte, catastrophique. Telle est notre prédiction, à la Chronique Agora. Prouvez que nous avons tort ! Aujourd’hui, nous vous expliquons pourquoi il est inutile d’être astrologue ou économiste pour prévoir ce qui va arriver
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Depuis mars dernier, le rebond des marchés est impressionnant. En trois mois, le CAC 40 a rebondi de 33%, le DAX de 39%, et les indices Dow Jones et S&P 500 de respectivement 29% et 37%. L’euphorie est de mise. Le résultat est époustouflant. Pas de doute, les centaines de milliards de dollars injectés à tous les niveaux par les banques centrales et les gouvernements de la planète font leur effet
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La récession étend ses tentacules toxiques dans toutes les zones imaginables — et inimaginables — de l’économie. Et ces tentacules libèrent leurs toxines ; le poison touche autant les individus que les industries, souvent de façons que nous n’aurions pas pu prévoir. Mais la récession a aussi parfois des bonnes choses auxquelles on ne s’attend pas
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Si l’économie américaine suit vraiment le Japon, les choses vont aller en empirant. La production japonaise s’effondre — au taux annuel de 15% au trimestre dernier. Le pays du Soleil-Levant est un grand exportateur. Pour la toute première fois, les exportations chutent… et entraînent l’économie avec elles
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Environ 15 000 milliards de dollars ont été assignés au grand programme de renflouage/relance des Etats-Unis. Ca ne devrait pas manquer de court-circuiter la correction et accélérer l’économie, n’est-ce pas ? Eh bien… non. Parce qu’on ne peut pas corriger des erreurs financières en les subventionnant
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S’il apparaît déjà que "ça va moins mal" qu’en mars, cela ne signifie pas que le secteur immobilier se prépare à aller mieux. Si l’activité sur le marché trouve enfin un plancher, il est impossible d’affirmer — et l’exemple japonais est riche d’enseignement — que les prix vont se stabiliser et stopper la spirale du negative equity
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La semaine dernière, le suspense était intenable : le rebond de marché baisser… le rebond des gogos… est-il terminé ? Après une chute majeure des cours, il n’y a rien de plus fiable qu’un rebond. Et on peut compter sur le rebond pour céder le pas à une nouvelle chute encore plus dure
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Le marché baissier de l’immobilier américain a coulé un propriétaire sur quatre. Et à présent, la récession/dépression menace de mettre K.-O. le reste de l’économie. "Le déficit américain quatre fois supérieur au record de l’an dernier", annonce la presse. "Le gouvernement fédéral empruntera près de 50 cents pour chaque dollar dépensé cette année". Cette nouvelle aurait dû nous couper le souffle — s’il nous en était resté
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Le rebond se poursuit. Les marchés font l’opinion, disent les vétérans de Wall Street. Après neuf semaines de hausse des cours, les gens commencent à voir le monde différemment. Simplifions : il ne semble de loin plus aussi épouvantable qu’il y a quelques mois de ça. Les prix des maisons — même s’ils ne grimpent pas — ne chutent pas aussi rapidement qu’avant. Et si les gens perdent encore leurs emplois, ils ne sont plus autant à les perdre chaque mois qu’au début de l’année
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Quatre-vingt deux pas en arrière… un pas en avant. Bienvenue dans le Meilleur des Mondes de la finance gouvernementale américaine. A l’automne dernier, sans même un murmure de la part des autorités élues, l’ancien secrétaire au Trésor des Etats-Unis a distribué 170 milliards de dollars aux incompétents d’AIG. La semaine dernière, l’actuel président des Etats-Unis a triomphalement annoncé que son nouveau budget "économiserait" 17 milliards de dollars grâce à l’élimination de 121 programmes fédéraux. En d’autres termes, dix pas en arrière… un pas en avant. Et il y a pire
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En seulement 10 ans, le pourcentage de PIB britannique généré par le secteur financier a quasiment doublé — passant de 5,5% en 1996 à 10,8% une décennie plus tard. Mais à présent, le secteur tout entier rétrécit… tout comme les primes… les salaires… et les notes de frais. Et dans la mesure où la Grande-Bretagne s’appuyait lourdement sur les as de la finance et leur argent… le pays tout entier semble sombrer dans la morosité