Alléluia ! Les choses semblent revenir "à la normale". Plus de chute de 500 points du Dow. Plus de pétrole à 149 $. Plus de faillites qui usent les nerfs. Nous verrons dans de futures Chroniques s’il est temps ou non de revenir sur notre position. Aujourd’hui, nous faisons une petite pause pour réfléchir à ce que coûte tout cela. Ces derniers temps, c’est la grippe porcine qui a fait les gros titres
PIB US
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Le coup de massue qui s’est abattu sur les places occidentales vendredi provenait du département du Commerce américain avec une révision à la baisse du PIB américain : -6,2% contre -3,8% en première estimation. Ce chiffre fait immédiatement penser à une dépression plutôt qu’à une récession, surtout si l’on tient compte d’une consommation des ménages qui s’effondre
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"D’ici la fin 2009, le taux de chômage des Etats-Unis atteindra les 8,5%, à comparer avec les 6,7% en novembre, alors que les employeurs supprimeront deux millions d’emplois au cours de l’année qui vient", nous dit Reuters. C’est désormais l’opinion du grand public : le ralentissement est grave… et va en empirant
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Le chômage grimpe radicalement… et lorsque les Américains prendront place devant leur dîner de Thanksgiving, ils festoieront dans des maisons qui valent environ 18% de moins qu’il y a un an. Non seulement leurs maisons valent moins… mais leur valeur chute de plus en plus vite. Et il n’y a pas de signe d’un plancher dans le marché de l’immobilier américain
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Nous avions découvert jeudi dernier avec une certaine incrédulité la révision de 50% à la hausse du PIB américain (de 1,9% à 3,3%) au second trimestre 2008. Nous avions immédiatement supposé qu’il y avait un "loup" mais sans parvenir à en apporter la preuve formelle, faute d’éléments de comparaison à l’échelle continentale ou de données précises concernant la nature des correctifs apportées aux statistiques initiales made in USA
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Nous n’allons pas nous donner la peine de jouer aux devinettes. De notre point de vue, l’or est une bonne chose à avoir lorsque les choses tournent mal. Et les choses sont allées si bien, pendant si longtemps, que nous soupçonnons que l’heure est venue pour elles de mal tourner — considérablement mal
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Les marchés de la Zone euro s’étaient assoupis depuis la mi-août dans une zone de cours très voisine de celle ayant fait office de résistance du 21 juillet au 8 août dernier. Ni la décrue du pétrole sous les 115 $ ni un euro retombé à son plus bas niveau depuis six mois contre le yen et le billet vert n’étaient parvenus à encourager des investisseurs rendus frileux par des perspectives économiques moroses et les menaces de récession qui planent de part et d’autre de l’Atlantique depuis fin 2007.
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L’économie américaine carburait donc du feu de Dieu au troisième trimestre 2007 ! Après une révision en hausse de la croissance à près de 5% — mais qu’est-ce qui a donc crû si fort cet été, en dehors des pertes colossales liées au subprime ? Le département du Travail américain annonce en tout cas que la productivité non-agricole a bondi de 6,3% (contre 4,9% en première estimation) entre juin et septembre, ce qui représente sa plus forte progression en quatre ans.
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La semaine dernière, Wal-Mart a affirmé avoir comblé la "fracture numérique" en offrant un ordinateur pour moins de 200 $. Oui, cher lecteur, c’était un grand jour pour nous autres à la Chronique Agora. Dorénavant, n’importe qui ayant 200 $ en poche pourra lire ce que nous écrivons. C’est également un grand pas pour la société, déclarent les commentateurs, parce qu’à présent, nous aurons "l’égalité numérique" — c’est-à-dire que tout le monde peut accéder à toutes les informations, les actualités et les opinions numériques disponibles.
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Selon les commentateurs, les investisseurs étaient déçus par la petite baisse d’un quart de point accordée par la Fed de Bernanke mercredi. Quoi ? Comment était-ce possible ? Neuf économistes sur dix l’ont vue arriver. Pourquoi les investisseurs faisaient-ils une tête aussi étonnée ? Peut-être parce que la Fed a signalé qu’il n’y avait plus beaucoup de baisses en réserve… mais qui croirait ça ?
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Début septembre, Frederic Mishkin, un gouverneur de la Fed, a estimé que les prix de l’immobilier pourraient chuter de 20% d’ici la fin 2008, et que cela pourrait coûter jusqu’à 1,5% au PIB US sur les trois prochaines années. Cela ne nous semble pas beaucoup — pas assez pour s’inquiéter, en tout cas. Mais Mishkin s’est senti comme un passager sur le Titanic ; il voulait trouver les canots de sauvetage.
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Nous assistons à une dernière charge désespérée du Capitalisme mûr et dégénéré… Le Dow a atteint un nouveau sommet historique cette semaine. Tout ce qui a un prix semble grimper — le pétrole a re-dépassé les 80 $… et l’or a grimpé. Cela peut sembler de bonnes nouvelles — du moins pour tous ceux qui souhaitent une série de prix haussiers. La "flation" qui commence par "in" a une longueur d’avance sur celle qui commence par "dé". Cela signifie que le dollar baisse. Et lorsqu’il baisse, il permet d’acheter moins d’actions, moins de pétrole… et moins de nourriture.