Prenons un peu de recul et examinons l’ensemble du tableau. En 2007, après avoir passé 60 ans à abuser du crédit, l’économie américaine a craqué. Les taux d’épargne ont grimpé. Les maisons ont été saisies. Les gens se sont débarrassés de leurs cartes de crédit. Wall Street a vacillé… et a failli chuter. Les autorités se sont précipitées pour essayer de mettre fin à la correction. Elles ont lancé quasiment toutes leurs forces dans la bataille contre les "Grands D" — déflation, désendettement, défaut et dépression
PIB
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Peu importe quand — dans un, trois, cinq, sept ou dix ans — les marchés émergents battront à plate couture leurs homologues des pays développés. "On a beaucoup écrit sur le sujet des marchés émergents contre les marchés submergés", a noté Joel Bowman, "et à raison. Selon le stratégiste de Goldman Sachs, Timothy Moe, la valeur de marché des actions des marchés émergents va quintupler au cours des deux prochaines décennies, pour atteindre les 80 000 milliards de dollars d’ici 2030. La Chine aura d’ici là pris la place des Etats-Unis sur la première marche du podium, et sera devenu le marché le plus puissant du monde
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Epargne
Que faire quand des experts de prévisions économiques nous annoncent 10 ans de baisse des marchés actions ? (1)
par jeanchabru 15 septembre 2010Il ne fallait pas être grand clerc pour prévoir l’évolution des indices mondiaux Durant le mois dernier. La période des publications qui avaient donné de l’allant aux investisseurs n’a pas permis de les rassurer suffisamment sur l’évolution de l’économie mondiale. Outre-Atlantique, les choses ont l’air de tourner au vinaigre alors que le chômage reste à des niveaux très élevés
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Epargne
Japon : ce pays devenu trop vieux et dans lequel tout paraît trop neuf
par Philippe Béchade 13 septembre 2010Bill Bonner s’interrogeait vendredi matin sur le destin du Japon, l’échec des mesures de relance par le biais de l’endettement public, l’échec de l’assouplissement quantitatif orchestré il y a une dizaine d’années… Il aurait pu ajouter l’échec à faire chuter indéfiniment le yen : la Chine elle-même se met à en acheter, après avoir maintenu ses réserves à un niveau absurdement bas. Pourquoi Pékin détenait-il 5% de livres sterling et seulement 3% de yens au début de l’été, avant de remettre ces deux devises à parité
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Selon un article publié dans le New York Times et rédigé par Obihiro Kato, les Japonais sont devenus doués dans l’art de se débarrasser des contingences matérielles. Le Japon n’est plus la deuxième économie au monde ; il a été éclipsé par la Chine cet été. Mais les Japonais sont habitués aux glissements. Nous connaissons tous l’histoire de leur déclin économique de 20 ans ; le PIB du Japon a en fait atteint son sommet il y a une quinzaine d’années. Depuis, il glisse. Et ce n’est qu’une partie de l’histoire
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Partout aux Etats-Unis, le Grand Gouvernement fait tout ce qu’il peut pour empêcher les progrès honnêtes et concrets de se faire. Ce que les dirigeants ne semblent pas comprendre, c’est que, tout comme un adolescent doit souffrir pour apprendre de ses erreurs, il arrive qu’une économie doive faire quelques pas en arrière pour pouvoir avancer de nouveau avec une toute nouvelle confiance et la sagesse qu’apporte l’expérience. La politique "protégeons la croissance à tout prix" de la Fed omet ou ignore totalement cette idée. Quoi qu’il en soit, le résultat est le même. Les erreurs ne sont pas corrigées
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Je pense qu’une économie fonctionne comme un homme qui marche. Après tout, la marche n’est jamais qu’une succession de déséquilibres — le corps s’incline vers l’avant, on se met en position précaire, on penche… et puis le pied resté en arrière prend le relais, permettant ainsi d’avancer — jusqu’au prochain pas, et au prochain déséquilibre. Essayez d’accélérer le mouvement, et vous vous retrouvez à courir… ce qui est parfait, jusqu’à ce que vous accélériez encore plus… et encore plus… et encore plus… l’essoufflement arrive, puis l’épuisement du système, les palpitations cardiaques, les crampes, le point de côté (sans parler de la possibilité de s’étaler purement et simplement au moindre obstacle se présentant sur votre chemin)
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Au-delà des communiqués triomphants dans la presse grand public, les signes de fragilité continuent de se multiplier. La Banque centrale européenne, par exemple, a racheté la semaine pour 338 millions d’euros de dettes… par rapport à 10 millions seulement la semaine précédente. Ce n’est pas tout : il y a une dizaine de jours, le BCE avait racheté pour 60 millions d’euros d’obligations irlandaises… La Guinness a comme un petit goût d’ouzo, ces derniers temps, non
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Les analystes parlent d’un "double creux". Ils s’inquiètent de voir l’économie glisser une nouvelle fois dans la récession au quatrième trimestre. Il y a effectivement des signes d’affaiblissement. Les chiffres de la croissance sont révisés à la baisse un peu partout. Les consommateurs ne dépensent pas. Les banques ne prêtent pas — sinon au gouvernement. Aux Etats-Unis, les remboursements de prêts hypothécaires prennent du retard — alors que les taux hypothécaires fixes sont à des planchers record
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Si l’on en croit les chiffres qui nous arrivent d’Extrême-Orient, l’activité économique de la Chine a produit 1 300 milliards de dollars au deuxième trimestre. Le Japon, deuxième économie mondiale jusque-là, n’a produit que 1 200 milliards de dollars. Qui plus est, d’après la trajectoire actuelle, l’économie de la Chine devrait être plus puissante que celle des Etats-Unis d’ici 2030. Mais mes yeux suspicieux ont décelé deux pépites dans le rapport du ministère japonais
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Au deuxième trimestre, le PIB chinois a en effet atteint 1 336,9 milliards de dollars contre 1 288,3 milliards pour celui du Japon. Si, sur un semestre le PIB de l’Archipel reste supérieur à celui de son challenger, il y a toutefois peu de chance que le Japon réussisse à conserver sa place. Malgré une baisse de régime, en rythme annuel, la Chine a enregistré une croissance de 10,3% au deuxième trimestre, contre 0,4% pour le Japon"
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Epargne
Misez sur l'Allemagne, seul pays à sortir la tête de l'eau grâce à ses exportations
par fredericlaurent 17 août 2010Visiblement, l’Etat allemand s’en sort beaucoup mieux que ses confrères européens. Le pays doit sa bonne fortune à un contexte d’exportations qui est extrêmement favorable à son PIB. Par ailleurs, l’activité industrielle est déterminante dans l’économie allemande. 33% de la population active est impliquée dans ce secteur et représente pas moins de huit millions de personnes. 700 000 personnes travaillent dans le secteur automobile, près de 800 000 dans le secteur de l’électrotechnique et plus de 850 000 dans la construction mécanique et l’industrie chimique
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"Les vigoureux chiffres de la croissance soutiendront la conviction que les travailleurs et les entreprises allemands ont fait ces dernières années les sacrifices à court terme nécessaires pour le succès à long terme que les partenaires européens de l’Allemagne n’ont pas fait. Et cela renforcera le point de vue répandu parmi les décideurs politiques qu’ils ont bien mieux géré la crise financière et la récession douloureuse qui l’a suivie que les Etats-Unis, qui, comme [les Allemands] n’hésitent pas à le rappeler, ont poussé le monde dans cette crise"
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Le billet vert n’est plus un refuge. Et l’euro ne monte pas uniquement grâce au retour de l’appétit pour le risque". "Il semble que la mentalité des citoyens américains ait changé ; pénalisant inéluctablement le mode de consommation et de croissance outre-Atlantique. Les Américains qui le peuvent épargnent, c’est nouveau et c’est très inquiétant. 70% du PIB américain venant de la consommation"… "Si les plus gros consommateurs de la planète se mettent à épargner alors même qu’ils gagnent moins, l’impact sur la croissance américaine, et mondiale par ricochet, va être démultiplié
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Puisqu’elles n’avaient rien appris au début des années 2000, les autorités se sont remises au travail en 2008-2009, répétant et multipliant leurs erreurs. Au lieu d’accumuler des déficits de 500 milliards de dollars, elles sont passées à des déficits de 1 500 milliards de dollars. Au lieu de faire passer les taux sous l’inflation, elles les sont mis aussi bas que possible — à zéro, dans les faits. En plus, elles ont nationalisé des secteurs entiers, renfloué des grandes entreprises et se sont mises à ajouter d’immenses engagements financiers que personne ne comprenait vraiment
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Après la déferlante de mauvaises statistiques qui a débuté dès lundi dernier aux Etats-Unis — puis en Chine et au Japon mardi –, les investisseurs et les économistes ont commencé à revoir leur copie en matière de croissance. C’est là un véritable déchirement psychologique car aucun gérant ou stratège en exercice depuis l’après Seconde guerre mondiale n’a jamais été confronté au scénario du "double creux".
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Les Coréens étaient confrontés à un désastre, durant la crise de la dette asiatique de 1997-1998. Le secteur bancaire avait prêté trop d’argent aux conglomérats du pays. Lorsque ces derniers n’ont pas pu payer, les banques se sont retrouvées en difficulté. Des programmes de prêts d’urgence ont été mis en place. Les conglomérats ont été contraints de fusionner, de vendre ou de réduire leurs dépenses
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La semaine dernière a vu un "Jeudi Noir" pour la Grèce. La presse a annoncé au monde entier que les problèmes budgétaires de la Grèce étaient plus graves qu’on le pensait. Les investisseurs se sont débarrassés des obligations grecques. Selon les agences de notation, si le pays est contraint de restructurer sa dette, les créditeurs pourraient ne récupérer que 30% de leur argent. Naturellement, les prêteurs sont nerveux. Et les investisseurs craignent que les problèmes de la Grèce ne se limitent pas aux Hellènes