Bloomberg rapporte que Bank of America (BoA) a demandé des garanties de prêt au gouvernement américain pour absorber les pertes liées au rachat de Merrill Lynch. "Les détails devraient être rendus publics le 20 janvier… alors que Bank of America communique ses premières pertes trimestrielles en 17 ans dues au fait qu’elle digère l’achat de Merrill Lynch et Countrywide Financial Corp […]". Quelqu’un aurait-il parlé d’indigestion
Merrill Lynch
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Septembre 2001, le monde apprenait avec stupeur l’effondrement des tours du World Trade Center à New York et la géopolitique s’en trouvait changée pour les décennies à venir. Septembre 2008 : un ouragan sans précédent depuis 1929 vient dévaster la planète finance et son épicentre se trouve à Wall Street. La bourrasque financière a tout emporté sur son passage. On ne réconforte pas les victimes, mais on comptabilise ceux qui sont encore en vie
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Cela ne fait aucun doute : la faillite de Lehman va en entraîner d’autres. Alan Greenspan, qui est le mieux placé pour évaluer les conséquences de l’éclatement de la bulle du crédit qu’il a si activement contribué à créer, accuse maintenant les banquiers — les principaux partenaires de la Fed qui n’a rien vu — d’avoir détourné et perverti le système, sous-entendu, le sien
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Nous avons abondance de choix ce matin, cher lecteur ; nous ne savons plus où donner de la tête. Par quoi commencer ? Par la plus grande chute de Wall Street depuis le 11 septembre 2001 ? Par la plus grande faillite de l’histoire de Wall Street — Lehman s’est officiellement mis en faillite avec 613 milliards de dollars des dettes ? Par notre vieil adage : "la force d’une correction est égale et opposée à la tromperie qui l’a précédée"
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Plus de monde chaque matin dans le métro, des nuits plus fraîches, nos bureaux qui se re-remplissent peu à peu, avec échanges chaque matin sur le thème du "alors, c’était bien les vacances ?"… Il règne comme un inéluctable parfum de rentrée, en ce moment. Nos banquiers centraux se sont eux aussi remis au travail — et on peut dire qu’ils ont du pain sur la planche (à billets). Ils se sont réunis à Jackson Hole, histoire de discuter un peu de la situation actuelle
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Beaucoup de dirigeants de grandes banques s’évertuent à affirmer encore aujourd’hui que les difficultés sont derrière nous. Est-ce de la méthode Coué ? Tout le laisse à penser. Car les vrais professionnels qui n’utilisent pas la langue de bois s’accordent à dire que l’essentiel va se produire au second semestre et au début de l’année 2009
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Cela fait maintenant un an que la planète finance vit l’une des crises les plus graves de son histoire. Au départ tout le monde s’accordait à penser qu’il s’agissait là d’une crisette affectant plus ou moins les établissements financiers et uniquement ceux qui s’étaient aventurés dans les circonvolutions hasardeuses des produits dérivés incompréhensibles pour la plupart d’entre nous. Incompréhensibles à tel point que même les dirigeants des banques n’ont pas vu — ou pas voulu voir — venir le raz-de-marée que certaines d’entre elles ont du mal à contenir encore aujourd’hui
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C’est l’histoire d’un fou qui se jette par la fenêtre de son bureau du 50ème étage. Arrivé au 40ème, il dit : "jusqu’ici tout va bien !" Remplacez "fou" par "banquier", et vous aurez une idée de la situation actuelle
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Peut-être veut-on nous faire croire que tout rentre dans l’ordre, que cette fameuse crise du subprime est finalement en train de s’arranger. Je n’y crois pas. Pas encore, pas aussi vite, pas pour l’instant. D’ailleurs nombre de financières ont annoncé des pertes ces dernières semaines, preuve que tout n’est pas dévoilé
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Comme nous l’avons mentionné récemment, il y a beaucoup de ‘flation. Nous supposons que ça aura pour effet d’augmenter les cours des matières premières et de l’or… et de diminuer (ne serait-ce que relativement) les prix des actions et des maisons. Mais on n’aurait pas pu s’en rendre compte en regardant l’évolution des marchés ces derniers jours
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Epargne
Quand la souris se montre plus efficace que la pioche et la battée
par Philippe Béchade 18 avril 2008Baissera, baissera pas ? Le baril de pétrole continue d’osciller de part et d’autre du seuil des 115 $ ; les spéculateurs (car c’est bien d’eux qu’il s’agit) ne veulent prendre aucun risque sur le billet vert alors que les voyants économiques américains clignotent, mois après mois, dans des tonalités de rouge de plus en plus vif
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Epargne
XL Capital provoque des difficultés XXL chez Merrill Lynch
par Philippe Béchade 20 mars 2008La versatilité des marchés US n’a d’égale que la perte de repères — qui grandit jour après jour alors que s’accumulent les coups de théâtre. Celui d’hier pesait 200 milliards de dollars… mais cela n’a même pas suffi à entretenir la confiance de Wall Street, au lendemain d’un abaissement de 75 points du taux directeur — et qui en précède d’autres
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L’argent n’a pas de passeport, mais il se glisse quasiment à travers toutes les frontières. Il n’a pas de drapeau, mais il est bienvenu quasiment dans tous les pays. Il ne parle aucune langue, mais lorsqu’il s’exprime, tout le monde l’écoute. Malgré tous ses aspects passe-partout, cependant, l’argent a plus d’ennemis que d’amis. Et la principale menace provient probablement de l’industrie financière elle-même
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Lorsque les cotations se faisaient à la criée dans la grande nef du Palais Brongniart, les travées et les box auraient rapidement bruissé de rumeurs de l’existence de gros ordres de vente à exécuter "sans forcer" à la reprise des cotations, puis "soignant" à la mi-journée et enfin "au marché" en fin de séance, assortis de "stops impératifs" (transformés en ordres à tout prix) en cas de rupture des 5 200 points ou des 5 170 points sur le CAC 40
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La phrase d’emprunt — l’expansion de crédit — est assez plaisante. On se sent riche… et intelligent. On a de l’argent à dépenser. Le prix de vos actifs grimpe. Vos actions montent. On pense même avoir découvert une formule miracle — le moyen de devenir riche sans travailler ou épargner. C’est aussi simple que d’acheter une maison. Son prix grimpe. Vous en achetez donc une autre… ou deux… ou trois. Puis, hélas, arrive le jour où l’on doit rembourser l’argent que l’on a emprunté — la contraction du crédit. On ne se sent plus si intelligent
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Les banques et autres entreprises financières font beaucoup jouer l’effet de levier. C’est une bonne chose pour les actionnaires des banques quand tout va pour le mieux, mais une très mauvaise lorsque les pertes sur prêts commencent à nuire aux capitaux.
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Eh bien, on ne peut pas dire qu’on s’ennuie. Plus maintenant. Les choses deviennent intéressantes… très intéressantes. Cette semaine, les marchés ont subi une nouvelle raclée. L’or a encore grimpé. Et le dollar n’a guère bougé. Oui, l’or fait enfin parler de lui, comme nous le démontre Adrian Ash ci-dessous. Les gens sont au courant. Nos lecteurs achètent de l’or depuis qu’il est à 300 $. A présent, tout le monde se positionne.
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Epargne
Comment l'industrie financière peut vous faire économiser 15 euros
par La rédaction 26 octobre 2007Voici un bon moyen d’économiser 15 euros. Plutôt que d’acheter un billet pour aller voir le dernier film d’action hollywoodien — assorti d’un pot de pop-corn et d’un soda à des prix exorbitants — achetez donc du pop-corn à faire au micro-ondes… et suivez les nouvelles financières. Vous y retrouverez tous les frissons et le suspense d’un bon vieux blockbuster, et, si du moins vous n’avez pas investi dans le secteur des prêts hypothécaires, c’est bien moins cher que d’aller au cinéma.