Notation de la France : comprendre la lente érosion de la confiance (2/2)
Derrière les chiffres du déficit et de la dette, c’est la confiance même des marchés qui s’effrite. Est-elle désormais irréversible ?
Derrière les chiffres du déficit et de la dette, c’est la confiance même des marchés qui s’effrite. Est-elle désormais irréversible ?
Le S&P 500 a atteint 6 666,66 points ce vendredi, un sommet aussi marquant que l’était son plancher historique à 666 points en mars 2009.
Le boycott des dettes long terme a débuté, et cela ne va pas bien se terminer.
Officiellement, le déficit semestriel atteint 6,8 % du PIB. En réalité, la France dépense 44 % de plus que ses recettes – un gouffre budgétaire qui place désormais notre pays au même niveau de risque que la Grèce sur les marchés obligataires.
Et si les monnaies digitales de banque centrale bouleversaient en profondeur la structure des bilans bancaires ?
Des centres de détention au milieu des marais aux frappes inefficaces et à une dette insoutenable, les Etats-Unis illustrent le scénario classique de la chute impériale.
Alors que l’attention médiatique reste focalisée sur les querelles politiques, les signaux d’alerte se multiplient sur le marché obligataire américain.
Wall Street s’est brutalement réveillé, secoué par une adjudication ratée de Treasuries à 20 ans.
Ni les obligations d’entreprises, ni les emprunts d’Etat américains ne serviront de réservoir de valeur si la situation se reproduit…
Dans le monde entier, plus de 100 000 Mds$ de dettes sont directement ou indirectement indexés sur les rendements du Trésor américain… Cette semaine, ces rendements ont franchi une ligne rouge : les 5 %.
En quelques jours, Trump a soufflé le chaud et le froid sur les marchés comme jamais depuis 2008…
Des poids lourds de l’économie française expriment de plus en plus ouvertement leur frustration face à l’environnement fiscal et réglementaire hexagonal.
L’écart de performance historique avec l’Europe, combiné à des indicateurs économiques divergents, soulève des inquiétudes sur la pérennité de la surévaluation des marchés US…
La France a beau avoir été épargnée par Standard & Poor’s, elle doit faire face à une série d’événements majeurs qui pourraient mettre à mal le pays.
La barre des 36 000 Mds$ de dette est franchie alors que la Fed se réunit.
L’équipe de Trump s’en tiendra à augmenter les dépenses, à creuser les déficits et à accroître la dette. Les marchés savent ce qu’il en est.
Dans le sillage des baisses de taux de la Fed le mois dernier, les rendements ont augmenté, pas baissé.
Le budget 2025 présenté par Michel Barnier n’est-il qu’une répétition des erreurs passées ?
