Angela Merkel oublie-t-elle que l’Europe toute entière a dû se serrer la ceinture pendant les cinq premières années de la réunification allemande, au nom du grand dessein qu’était la création d’une monnaie unique ? Nous voulons bien admettre que la Grèce était hors circuit à l’époque et que la politique monétaire de Francfort ne lui causa pas grand tort. Athènes avait au contraire toutes les raisons de se réjouir d’un deutschemark fort puisque l’une de ses principales recettes de l’époque provenait justement de l’afflux massif de touristes allemands friands de lieux de vacances paradisiaques et pas chers implantés sur les plus belles îles de la Grande Bleue
Grèce
-
-
"Moody’s Investor Service avertira aujourd’hui les Etats-Unis qu’à moins de remettre leurs finances publiques en meilleur état que ce que projette l’administration Obama, il y aurait ‘une pression à la baisse’ sur leur note ‘triple A’." Moody’s a appris une leçon l’an passé. On prend l’argent du noté. On donne une bonne note à des obligations de pacotille. Puis les gens vous montrent du doigt et vous traînent en justice lorsque la pacotille tourne mal. Les agences de notation ne veulent pas se retrouver prises à la gorge par tous les investisseurs obligataires de la planète
-
Epargne
Grèce, "Club Med", France : vous prêteriez, vous, à ces Etats désargentés ?
par Isabelle Mouilleseaux 11 mars 2010La tragédie grecque est partout. Vous la lisez, l’entendez, la voyez tout autour de vous… sur vos écrans, à la radio, dans les journaux. Elle est omniprésente, sur toutes les lèvres, dans toutes les têtes, et fait le cauchemar des grands de ce monde. La Grèce, Dieu soit loué, est un tout petit Etat. Mais malgré sa petite taille, il est capable à lui seul d’engendrer des remous titanesques, capables de faire trembler la planète finance. De quoi faire voler en éclats la Zone euro et sa frêle monnaie
-
Et voilà que la livre sterling dégringole. Elle est passée sous les 1,50 $ mardi. Au lieu de la considérer comme un refuge par rapport à l’euro, chahuté, les investisseurs fuient la devise britannique. Pourquoi ? Ils se disent que ce qui s’est produit en Grèce pourrait aussi arriver en Grande-Bretagne. Le déficit budgétaire britannique — à 12% du PIB — est à peu près équivalent à celui de la Grèce, deux fois supérieur à la moyenne européenne
-
Les déclarations d’Athènes ont satisfait les investisseurs… pour l’instant. "Ces mesures sont suffisantes et je pense qu’elles atteindront l’objectif de réduction du déficit pour cette année. Je pense que cela est très bien et que la confiance va s’améliorer sur les marchés",déclaraitChristoph Weill, économiste chez Commerzbank interrogé par Reuters et cité dans Investir. "Pour sa part, Nick Matthews, économiste chez RBS, a jugé que ces nouvelles mesures étaient’un autre pas dans la bonne direction’même s’il est encore trop tôt pour dire que la Grèce est sortie d’affaire". Si on ajoute à ça une nouvelle hausse de l’activité des services dans la Zone euro — l’indice PMI Markit était en hausse le mois dernier, au-dessus de la barre fatidique des 50 qui marque la frontière entre expansion et contraction — il y avait de quoi satisfaire les investisseurs… et les cambistes, puisque l’euro a continué de se renforcer, à 1,3725 $
-
La Grèce a annoncé toute une série de mesures qui devraient l’aider à faire passer son déficit à 8,7% cette année : "l’augmentation des taux de TVA, des taxes sur les alcools, tabac, carburants et sur les signes extérieurs de richesse. [Le gouvernement] pourrait aussi annoncer de nouvelles coupes salariales dans la fonction publique et le gel des retraites, ainsi que la suppression ou la réduction du quatorzième mois pour les fonctionnaires", expliquait La Tribune ce matin. Ces déclarations d’intention ont bien rassuré les marchés quant au sort de l’euro ; il a repris de la vigueur, passant au-dessus des 1,35 $. Rien n’est joué, toutefois. Les bonnes résolutions, c’est bien… encore faut-il qu’elles soient suivies d’effets
-
Les Grecs pensent que les Allemands devraient leur venir en aide. Pourquoi ? Parce que, dans un certain sens, ce sont les Allemands qui les ont mis dans ce pétrin. Personne n’aurait prêté autant d’argent aux Grecs sans l’euro fort soutenu par les Teutons… et la promesse implicite que si les Grecs avaient des problèmes… comme tout le monde savait que ce serait le cas… le reste de l’Europe leur viendrait en aide. Et que croyez-vous qu’il arriva ? Les Grecs ont eu des problèmes. Et les Allemands ne veulent pas leur venir en aide. Ils ont épargné. Ils ont mieux géré leur propre économie. Ils font partie des rares pays d’Europe qui vivent — tout juste — selon les termes du traité qu’ils ont tous signé, dans lequel ils acceptaient de maintenir les déficits sous les 3% du PIB. Le déficit allemand est légèrement supérieur à 3%. Les Grecs en sont loin — avec un déficit de 12,7%
-
"Soupir de soulagement en Europe le 18 février dernier : l’Espagne a réussi à trouver preneur pour sa dette obligataire à 15 ans au taux de 4,668%. […] Et tout le monde de se féliciter sur la transparence de l’Espagne, sur la capacité de l’Europe à assumer sa dette, sur le faible coût de financement de la dette espagnole, assorti de la bonne rémunération offerte pour les débiteurs. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, puisqu’on vous le dit"
-
Epargne
Impressionnant : l'or pulvérise son record en euro (1)
par Isabelle Mouilleseaux 22 février 2010Le cours de l’once en euro a gagné 27% depuis l’été, et 8% depuis le 1er janvier (contre 0,9% seulement pour l’or libellé en dollar). Et surtout, l’once a atteint jeudi dernier un sommet historique à 825 euros. L’ancien record datait de début décembre à 810 euros (au même moment l’once d’or libellée en dollar atteignait elle aussi un pic historique à 1 226 $). Record pulvérisé
-
Epargne
La Fed de New York ne changera rien aux problèmes de l'économie mondiale
par Dan Denning 22 février 2010La Grèce n’a pas été abandonnée par le reste de l’Europe… pas encore. L’Europe pourrait très bien laisser tomber la Grèce et préserver l’intégrité (pour ce qu’elle vaut) de l’euro en tant que devise solide. Mais après cinquante ans de bla-bla sur la justice sociale, l’harmonie économique et le capitalisme humain, il est difficile aux dirigeants de laisser la Grèce se débrouiller seule. Cela signifie que la crise de la dette se divise sur des entités moins nombreuses mais plus importantes : l’Union européenne… le gouvernement américain… et le gouvernement britannique pour ne nommer qu’eux. Pour sauver la Grèce, pourraient écrire les historiens, il était nécessaire de détruire l’euro
-
Wall Street a retenu son souffle à deux heures de la clôture. Les échanges se sont mis à tourner au ralenti alors que les écrans géants des salles de marché avaient basculé du grand cirque financier vers le grand cirque blanc des Jeux olympiques : la descente féminine était l’événement le plus attendu car la favorite n’était autre que la ravissante championne américaine au physique de top model, Lindsay Vonn
-
Les marchés grimpent, tout va parfaitement bien dans le meilleur des mondes ! Non vraiment, il n’y avait pas de quoi se plaindre. Les résultats d’entreprise ont été meilleurs que prévus côté américain, avec en plus des statistiques encourageantes pour l’activité économique. Alors quoi ? Fini, la Grèce ? On renfloue et on oublie toute l’histoire ? Balayés sous le tapis, les problèmes de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal… et de tous les autres ?
-
Nous suggérons qu’acheter des actions japonaises pourrait être le meilleur investissement que vous puissiez faire pour les dix prochaines années. Nous avons immédiatement reçu des réactions de dizaines d’amis et d’ennemis. Eh bien… devinez quel marché est en tête pour l’instant cette année ? Oui oui… le Japon
-
la Grèce a fait parler d’elle la semaine dernière. Ce qui a fait baisser les actions et les obligations en début de semaine. A la fin, ça les faisait remonter. Que s’est-il passé ? Eh bien, les autorités européennes ont fait en sorte qu’on croie qu’elles allaient faire les mêmes bêtises que les autorités américaines. Elles ont dit qu’elles allaient rétablir la situation. Exactement comme les Etats-Unis ont secouru Fannie Mae et AIG
-
Epargne
Début de l’année du Tigre… la spéculation toutes griffes dehors
par Philippe Béchade 15 février 2010Les rumeurs de renflouement de la Grèce par ses partenaires européens avaient commencé à circuler dès mardi dernier (le 9 février). Trois jours plus tard, cependant, les marchés ne s’estimaient pas plus avancés, les engagements politiques étant loin de valoir un plan de sauvetage en bonne et due forme. Nous pressentons qu’il sera décortiqué dans ses moindres détails. Après tout, la même recette pourrait être appliquée ultérieurement aux autres pays en crise du "club Méditerranée"
-
Les fuites concernant le fait que la Grèce a mandaté Goldman Sachs pour vendre ses emprunts à la Chine vient du Financial Times. Le quotidien britannique n’est pas mécontent de plomber l’euro alors que la livre est réduite à l’état de monnaie de singe. Il faut dire que la Bank of England pratique la monétisation de la dette à tout-va et que les actifs du pays Grande-Bretagne ne valent pas tripette. Jeter la suspicion sur la Zone euro, c’est rendre plus alléchante la dette grecque"
-
Aux Etats-Unis, une étude précise des statistiques concernant le PIB et le chômage révèle une économie loin d’être guérie. En Europe, la "nouvelle haussière" selon laquelle l’Allemagne va renflouer la Grèce est en réalité une nouvelle plutôt baissière (l’Allemagne va-t-elle également renflouer l’Espagne, le Portugal, l’Italie et l’Irlande ?). En Asie, pendant ce temps, la Banque centrale chinoise réduit la quantité de crédit accordé à l’économie locale, pendant que l’armée chinoise encourage la Banque centrale à restreindre également le crédit accordé à l’économie américaine
-
Paul Krugman affirme, non sans preuves, que les finances des Etats-Unis, du Japon ou de la Grande-Bretagne sont dans une situation à peine moins déplorable que celle de la Grèce. Mais cette dernière constitue la proie la plus facile au sein du troupeau des éclopés de l’après-crise. Les prédateurs restent à l’affût, toujours prêts à bondir au moindre signe de faiblesse d’un pays que ses partenaires laissent à l’écart et sans défense, excités par l’odeur du sang (selon le vocabulaire en vogue dans les salles de marché)