Alors que Wall Street achevait la séance de mercredi à proximité immédiate de ses records annuels, CNBC n’a pas manqué d’interviewer l’archétype du stratège le plus aveuglément optimiste de ces dernières semaines. Une journaliste lui a demandé d’exprimer son avis sur la valorisation d’un marché où les actions viennent de reprendre entre 55% et 63% en six mois jour pour jour […] Nous vous avertissons que la réponse va vous sembler exaspérante
Goldman Sachs
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il y a un an jour pour jour, le gouvernement américain décidait le placer sous tutelle les deux géants du crédit hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae. Dans le même temps, Lehman Brothers tentait de convaincre les marchés que son ratio de capitalisation ne suscitait pas d’inquiétude et que les rumeurs de pertes abyssales sur les dérivés de crédit étaient infondées, la situation du groupe demeurant sous contrôle. Toutes les banques qui traitaient avec Lehman savaient que c’était faux
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La semaine dernière a apporté de nouvelles preuves que la dépression est terminée. Le Dow a grimpé. D’un point de vue technique, on dirait que le rally a encore de beaux jours devant lui. Nous nous rappelons avoir fixé une cible de 10 000 pour le Dow. Peut-être que nous y arriverons. Tout ça sonne vaguement inflationniste… et vaguement haussier. En plus, les actions de Goldman grimpent
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Après avoir vécu la plus grosse claque administrée au système depuis la Grande Dépression, les services financiers semblent avoir repris leur place aux commandes. Votre chroniqueur demeure un peu sceptique ici, car même si nous supposons que c’est le cas et que Goldman Sachs et autre JP Morgan montrent le chemin, est-ce vraiment une raison de se réjouir
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La spirale haussière se poursuit sur l’ensemble des places mondiales. Cette fois-ci, elle est alimentée par l’annonce d’un accord de financement sauvant temporairement la banque CIT. Si la crainte de voir l’établissement déposer le bilan n’avait aucunement ralenti la hausse des marchés la semaine passée, son maintien à flot participerait en revanche à l’euphorie ambiante
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Epargne
De Goldman Sachs à JP Morgan, les banques ne vont pas si bien
par Bill Bonner 21 juillet 2009Goldman Sachs a gagné tant d’argent qu’elle a pu mettre de côté plus de 11 milliards de dollars à ce jour cette année en rémunération pour ses dirigeants — soit près de la moitié de ses revenus, selon The Economist. Dans le même temps, les actionnaires ont reçu 4,4 milliards de dollars, à peine le tiers. On parle là, au passage, de la société qui a frôlé la mort avec le reste de Wall Street il y a environ six mois
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L’effet Goldman Sachs a dopé les bancaires : Crédit Agricole a bondi de 13,5%, Société Générale de 12,8% et Dexia de 10,5%… tandis qu’AXA s’intercale avec un gain de 12,4%. Les parapétrolières ont également bénéficié de rachats à bon compte avec CGG Veritas et Technip… et ce ne sont pas non plus des valeurs de tout repos. Même si les places européennes n’ont pas clôturé au zénith, les scores hebdomadaires donnent carrément le tournis
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La semaine dernière, on a appris que la production industrielle des Etats-Unis était "moins mauvaise" que ce à quoi on s’attendait. Plus précisément la production des usines, des mines et des entreprises du pays a chuté de "seulement" 0,4% en juin. Cette nouvelle économique formidable, combinée à de bons résultats pour Intel, a fait remonter l’indice Dow Jones de 256 points. Curieusement, les investisseurs ne semblent pas perturbés
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Deux titres dans la presse, tous deux frauduleux : "L’économie chinoise rebondit", titrait l’International Herald Tribune. "Les profits de JP Morgan grimpent en flèche en dépit du retournement, titre un autre. Mais à la Chronique Agora, c’est plus fort que nous. Si nous voyons une médaille, nous cherchons son revers. Nous voyons des ordures… nous cherchons le rat
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Les opérateurs parisiens étaient devant leurs écrans ce mardi 14 juillet. Non pas pour voir défiler une sélection de régiments indiens, invités d’honneur sur les Champs-Elysées en ouverture du défilé, mais plutôt les trimestriels des entreprises américaines en général et de Goldman Sachs en particulier. Une démangeaison caractéristique du pouce et de l’index nous faisait pressentir que les profits de la première banque d’affaires américaine allaient nous couper le souffle
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Les banques se montrent très discrètes au sujet du nombre d’impayés sur les emprunts adossés aux surfaces commerciales et à l’immobilier d’entreprise. Pas de prêts subprime à déplorer dans l’immobilier professionnel… mais de gros programmes achevés et qui ne trouvent pas preneur génèrent de lourds sinistres pour les établissements de crédit. En ce domaine, la crise ne fait que commencer
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Epargne
De l'art de faire passer un tsunami pour une fontaine d'intérieur japonaise
par Philippe Béchade 8 juillet 2009Les opérateurs font état d’une certaine appréhension à la veille de la publication des trimestriels d’Alcoa. Le leader américain de l’aluminium donnera en effet ce mercredi le traditionnel coup d’envoi de la saison des résultats aux Etats-Unis. Après la divine surprise d’avril, les analystes anticipent cette fois-ci une contraction des résultats des entreprises du S&P 500 au deuxième trimestre
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Epargne
Fiez-vous au FBI pour vous faire une idée un peu plus juste des vrais enjeux
par Philippe Béchade 7 juillet 2009Vendredi dernier, d’un dénommé Sergei Aleynikov, citoyen immigré russe aux Etats-Unis, a été intercepté par des agents du FBI à l’aéroport de Newark, alors qu’il rentrait de Chicago. C’est un petit génie de l’informatique vivant aux Etats-Unis depuis 19 ans. Le motif de l’inculpation ne manque pas d’originalité mais l’affaire reste en apparence banale : "vol de secret de logiciel de trading". L’anonymat du plaignant n’a pas été préservé plus de quelques heures — il s’agirait de Goldman Sachs
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Si vous donnez 10 milliards de dollars à n’importe quelle entreprise en faillite aux Etats-Unis, cette entreprise aura l’air en bonne santé pendant un temps. La vérité, c’est que la relance Paulson, et les initiatives conséquentes qui atteignent les multi-milliards de dollars, ont injecté des stimulants à court terme dans les entreprises ; un geste qui soigne les symptômes visibles, mais pas la grave maladie qui se développe en dessous
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"Nous ne voulons pas en faire une affaire publique". C’est ce qu’a déclaré l’ancien secrétaire au Trésor américain Hank Paulson au PDG de Bank of America, Ken Lewis, en décembre dernier. La remarque de Paulson venait en réponse à la requête de Lewis : une lettre du président de la Fed, Ben Bernanke, qui reconnaissait que le gouvernement insistait pour que Bank of America rachète Merrill Lynch, malgré les pertes de méga-milliards de dollars de la maison de courtage
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Dans l’histoire moderne, on ne trouve que deux exemples de dépressions comme celle-ci — les années 30 aux Etats-Unis et les années 90 au Japon. Dans les deux cas, les autorités ont fait des idioties. Mais cette fois-ci, le gouvernement américain les bat toutes. Il a engagé 13 000 milliards de dollars dans des programmes qui n’ont aucun sens en théorie… et n’ont jamais fonctionné en pratique
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Epargne
Selon votre profil d'investisseur, vous avez quatre solutions
par La rédaction 17 avril 2009Simone Wapler était hier à une conférence donnée par Carmignac. Raisonnablement, les gérants interviewés étaient pessimistes quant à l’avenir des marchés, et de l’économie en général. Pour eux, les marchés occidentaux sont… agonisants. Mais la Chine, principalement, tirera sont épingle du jeu à force de volontarisme et de plan de relance
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"Ce que nous commençons à observer, ce sont des lueurs d’espoir pour l’économie", a déclaré Barack Obama dans son discours mardi dernier. Obama est donc optimiste. Du moins, il en a l’air. Enfin, c’est ce que tout le monde dit, ce que tout le monde veut croire pour pouvoir être optimiste. Jeu de dupe. Ce qui est sûr, c’est qu’il fait au moins semblant d’y croire