Que va-t-il arriver aux jumeaux hypothécaires, Fannie et Freddie ? Cette semaine, les investisseurs ont fait preuve de nervosité. Ils voulaient savoir. Les autorités allaient-elles les nationaliser officiellement ? Personne ne croit qu’ils disparaîtront. Mais personne ne sait non plus en quels termes ils seront sauvés. Les deux valeurs chutent à pic
Freddie Mac
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Les marchés ont tout du sportif du dimanche, en ce moment. Demandez-leur un effort soutenu — à la hausse ou à la baisse — et les voilà qui s’essoufflent, toussent et suffoquent après quelques foulées. Les indices mondiaux avaient pourtant enfilé la parfaite panoplie du marché baissier depuis le début de la semaine ; l’effondrement avait pris de la vitesse entre lundi et mardi, suite aux nouvelles alertes concernant le secteur bancaire et la crise des subprime
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De temps en temps, il arrive de trouver un petit insecte — une mite ou un moustique — fossilisé dans une goutte d’ambre. L’insecte a atterri sur un morceau d’arbre gluant il y a des millions d’années, avant d’être recouvert de sève, laquelle s’est ensuite transformée en ambre. Les prix que l’on constate actuellement sur les marchés reflètent toutes les dernières idées, informations, idées reçues et hallucinations des investisseurs — la sève du moment. L’instant d’après, ils entrent dans l’histoire, on les conjugue au passé… et l’investisseur, comme ce pauvre insecte… est coincé
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Qui a dit que la crise des subprime était finie ?" se demande La Tribune ce matin (paraphrasant ainsi Frédéric Laurent qui nous en dit plus, ci-dessous, sur les subprime et leurs conséquences). Pas nous, en tout cas… et nous avions raison. Regardez un peu qui fait sa réapparition sur le devant de la scène : oh, Lehman Brothers et des rumeurs de pertes spectaculaires au troisième trimestre
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Les problèmes de l’immobilier individuel deviennent les problèmes de l’immobilier commercial. Les consommateurs n’ont pas assez d’argent. Ils dépensent moins… et les détaillants souffrent
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Fannie Mae, Freddie Mac… on n’entend parler que d’eux dans les journaux en ce moment — mais en quoi sont-ils vraiment importants pour l’économie mondiale ? Frédéric Laurent revient sur l’opération de la dernière chance
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Les principales places boursières mondiales subissent un déclin majeur. Les plus durement atteintes pour l’instant sont celles d’Extrême-Orient. Parmi les marchés asiatiques, seul le Vietnam semble être en rémission
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Au risque d’affirmer une évidence : les choses tournent mal. Acheter des actions n’est plus aussi drôle que ça l’était autrefois
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Epargne
Bérézina ? Voyons… c’est bien un comté du sud de la Californie ?
par Philippe Béchade 15 juillet 2008La séance du 14 juillet pouvait-elle se conclure par un feu d’artifice à la hausse d’une ampleur équivalente à la capitulation des cours observée le vendredi 11 juillet ? La bourse de Paris a réussi à entretenir ce fol espoir jusqu’à deux heures de la clôture. Mais la belle mécanique haussière s’est enrayée dès 15h30 avec une ouverture beaucoup moins flamboyante que prévu à Wall Street
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La guerre entre l’inflation et la déflation s’échauffe. Les deux côtés ont lancé des offensives majeures à la fin de la semaine dernière. Fannie, Freddie — finito
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Epargne
Rachat en série des totems de Manhattan, actions américaines crucifiées
par Philippe Béchade 10 juillet 2008Mardi midi, Ben Bernanke a de nouveau promis d’aider les banques tant que cela s’avérera nécessaire. Les opérateurs en ont déduit que si la Fed prenait un engagement aussi ferme, c’est qu’elle estimait que la crise est loin d’être terminée
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Freddie Mac et Fannie Mae sont au grand empire américain ce que l’East India Company était à l’empire britannique au 19ème siècle… et la Compagnie de Louisiane était à la France au 18ème siècle. Gigantesque, stupide, et probablement fatal
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Le pouvoir d’achat des citoyens européens s’est effondré dans le compartiment immobilier ces dix dernières années. A peine les prix des logements commencent-ils à baisser que la hausse des taux désolvabilise des centaines de milliers de ménages, lesquels prennent de surcroît de plein fouet la flambée des carburants (peu compressible) et des denrées alimentaires (dépense incompressible)
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Rien que cette semaine, Fannie Mae et Freddie Mac — qui jouaient un rôle-clé dans le spectacle de l’effet de levier — ont vu leur valeur baisser. Les deux sociétés ont perdu près de 4,5 milliards de dollars de capitalisation en une seule matinée
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Pauvre Freddie. L’organisme de prêts hypothécaires US a annoncé une perte de près de cinq milliards de dollars. Soudain, tout le monde lui est tombé sur le râble. On aurait dit qu’il venait d’allumer une cigarette dans un restaurant de sushi. Les investisseurs ont administré une raclée à la société… dont les actions ont chuté de 30% après qu’elle a annoncé une réduction du dividende allant jusqu’à 50%. Sa sœur Fannie Mae ne s’en est pas mieux tirée, avec des actions en baisse de 22%.
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Le jeu de mot est de circonstance car Fannie Mae et Freddie Mac, tels des astres morts — après avoir brillé comme des supernovae de 1996 à 2004 — sont en train de s’effondrer sur eux-mêmes en illuminant Wall Street. Mais cette illumination provient du spectre des rayons X, lesquels révèlent l’ampleur des risques systémiques liés à la bulle du crédit immobilier aux Etats-Unis.