L’univers n’est pas parfait… et les marchés ont peur
La Fed est intervenue sur le marché du financement la semaine dernière, faisant couler beaucoup d’encre et signalant une ignorance à plusieurs niveaux.
La Fed est intervenue sur le marché du financement la semaine dernière, faisant couler beaucoup d’encre et signalant une ignorance à plusieurs niveaux.
La Grèce n’a pas été abandonnée par le reste de l’Europe… pas encore. L’Europe pourrait très bien laisser tomber la Grèce et préserver l’intégrité (pour ce qu’elle vaut) de l’euro en tant que devise solide. Mais après cinquante ans de bla-bla sur la justice sociale, l’harmonie économique et le capitalisme humain, il est difficile aux dirigeants de laisser la Grèce se débrouiller seule. Cela signifie que la crise de la dette se divise sur des entités moins nombreuses mais plus importantes : l’Union européenne… le gouvernement américain… et le gouvernement britannique pour ne nommer qu’eux. Pour sauver la Grèce, pourraient écrire les historiens, il était nécessaire de détruire l’euro
L’indice d’activité industrielle baptisé "Empire State", le baromètre régional de la Fed de New York enregistre au mois de décembre la plus forte chute en un mois de son histoire (-21 points). Il passe de 23,5 à seulement 2,55 : c’est le niveau qu’il affichait mi-juillet, alors que le Dow Jones plafonnait encore sous les 8 500 points. Le consensus tablait sur une stabilité vers 24, après 34,6 en octobre.
L’indice NAHB est en hausse : rendez-vous compte, 18 points ce mois-ci contre 17 en juillet, ce qui représente un sommet d’un an… D’ailleurs, la Fed a également annoncé le prolongement du "TALF" — mesures de soutien à la consommation et à l’immobilier — jusqu’en 2010. Mais c’est sûrement le signe que l’économie reprend de la vigueur, si, si. En tout cas, les places principales ont terminé sur une baisse unanime : le CAC 40 a perdu 2,16% sur la journée d’hier
Une fois encore, les statistiques économiques sont venues peser — très lourd — sur les cours boursiers hier. Oui, la récession est bel et bien là ; on peut jouer sur les mots, compter les dixièmes de points entre "récession technique" et "croissance", voir qui "y est" et qui n’ "y est pas"… il n’en demeure pas moins que la crise est mondiale, et que l’effet domino est en train de se propager