Contrairement à il y a dix ans à peine, les pays émergents apportent la sécurité financière que les anciens pays riches, occidentaux pour la plupart, n’ont plus. Tout simplement parce que les émetteurs de dettes dans ces nouveaux pays, où la croissance bat son plein, ont les moyens de les rembourser Les circonstances actuelles ont modifié l’exposition aux risques des investisseurs. Ainsi la Grèce est considérée, sans doute à juste titre, comme deux à trois fois plus risquée que les anciens pays dits émergents
euro
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Après avoir montré — de la part de dirigeants politiques — un degré de conviction et d’intégrité budgétaire impressionnants face aux émeutiers hellènes, les dirigeants européens se sont effondrés comme un château de cartes. Leur plan de stabilisation promet 560 milliards de dollars de nouveaux prêts (dettes) et 76 milliards de dollars dans le cadre des programmes de prêt existants (encore des dettes)
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Nous ne nous attarderons pas trop sur la série de rumeurs qui a affolé les marchés (dégradation démentie de la note AAA de la France par Fitch, bras de fer entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel le week-end dernier pour obtenir le plein soutien de l’Allemagne à la constitution d’un Euro-TARP) : susciter l’effroi, tout en bénéficiant d’une parfaite impunité, reste l’une des stratégies les plus efficaces en période de stress intense
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Bill Bonner en parlait hier : l’or revient… une fois de plus. Sauf que par rapport à son dernier sommet, les choses ont changé. Cette fois-ci, un krach obligataire et une méfiance naissante à l’égard des monnaies fiduciaires font que l’or n’est plus un simple refuge ou objet de spéculation. Cette fois-ci… c’est différent
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Epargne
Connaissez-vous le coup de la descente de police dans un "clandé" ?
par Philippe Béchade 14 mai 2010Pour éviter un krach obligataire — un scénario qui n’est pas qu’une vue de l’esprit ni un scénario théorique car cela s’est déjà produit fin janvier 1994 –, la BCE n’aura d’autre choix que de racheter les bons du Trésor en circulation dans les pays de la Zone euro. Ou plus clairement, de monétiser la dette de la même façon que la Fed ou la Bank of England depuis l’automne 2008 ; c’est ce que les économistes baptisent pudiquement l’"assouplissement quantitatif"
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Un jour, tout le monde est convaincu que les banques centrales et les empêcheurs de tourner en rond d’Europe ont la clé du succès. Le lendemain, ils changent d’avis. Il s’avère que les autorités européennes n’ont pas résolu le problème, en fait. L’euro baisse à nouveau
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L’Europe généralement — en excluant la Grande-Bretagne — n’a pas de niveaux élevés de dette privée. La dette concerne le secteur public. Ceci dit, la dette gouvernementale européenne, en moyenne, n’est pas pire que celle des Etats-Unis. Dans son ensemble, l’Eurozone a un ratio dette gouvernementale/PIB de 88%
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Bruxelles vient de mettre au point un hybride de fonds TARP alimenté par les contributions de l’ensemble des pays européens (à concurrence de leur capacité de financement respective… reste à déterminer avec quels actifs en garantie) tandis que la BCE serait autorisée exceptionnellement à racheter des dettes d’Etat (grecques dans l’immédiat) sans que cette mesure ne contrevienne formellement aux dispositions du Traité de Lisbonne
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La journée d’hier donne à réfléchir. Parce que, comme l’expliquait Philippe Béchade, "les autorités boursières américaines, quoi qu’elles en disent, ont complètement perdu le contrôle de la situation entre 20h40 et 20h45. Les carnets d’ordres ont été totalement purgés en quelques secondes par les programmes informatiques à l’origine d’un déferlement sans précédent de stops vente, rééditant en quelques secondes le scénario du 19 octobre 1987"
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La séance du 6 mai à Wall Street restera dans les annales comme la synthèse de tous les travers, excès et absurdités d’une Bourse robotisée, où le trading à la milliseconde peut déboucher sur les pires catastrophes
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Les ministères des Finances de la Zone euro se sont mis d’accord sur un ensemble de prêts d’urgence d’un total de 158 milliards de dollars (110 milliards d’euros) pour la Grèce. En retour de ces prêts, dont des prêts du FMI, les Grecs ont accepté de réduire les salaires du secteur public et les retraites, d’augmenter les impôts, et de réduire le déficit par rapport au PIB de 13,6% aujourd’hui à 3% en 2014. Les Grecs ont également accepté de plafonner la dette du secteur public à 140% du PIB
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Epargne
Grèce : de la démocratie au chaos… vers un Lehman Bros. européen ?
par Philippe Béchade 6 mai 2010L’Allemagne, qui a sciemment fait traîner la mise en oeuvre de mesures de soutien à Athènes, a en quelque sorte donné carte blanche à la spéculation. Cette dernière s’est déchaînée contre la dette grecque, puis portugaise, sapant de facto la confiance dans la pérennité de l’euro
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Epargne
Le moral de Wall Street devient aussi sombre qu’une plage de Louisiane
par Philippe Béchade 5 mai 2010Le spectre des défauts de paiement en cascade, aboutissant à l’éclatement de la Zone euro, s’impose désormais comme la préoccupation première des marchés. Ces derniers avaient occulté jusqu’à la dernière extrémité le problème du surendettement et de la dégradation des finances des Etats depuis 18 mois
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Epargne
Blessure mortelle au talon d’Achille européen et corrida spéculative
par Philippe Béchade 4 mai 2010La chancelière allemande exige l’application du plan de rigueur grec "à la virgule près" (pour reprendre ses propres termes), alors que les experts européens savent à quel point il est socialement explosif et menace de condamner le pays à un effondrement économique irréversible
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La Grèce est un petit pays, elle a des "grands frères" vers qui se tourner… Mais les grands frères en question ne sont pas exactement en bonne santé, eux non plus. Lorsque l’Espagne et le Portugal se seront joints au choeur des ruinés, pourront-ils encore les renflouer ? Et quand les grands pays auront achevé de se mettre sur la paille… vers qui se tourneront-ils ? Une fois encore, c’est le court terme le plus aveugle qui prévaut. Peu importe les catastrophes de demain. La dette qui s’alourdit, les caisses qui se vident, les générations suivantes qui paieront, on s’en fiche ! Le CAC 40 à 4 500 avant l’été, ça c’est important
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On aurait pu croire qu’entre plan d’aide européen et mesures de restriction budgétaire, la Grèce aurait jeté suffisamment de poudre aux yeux des investisseurs pour se faire oublier pendant un petit temps… mais il n’en est rien. L’agence de notation Moody’s a annoncé hier qu’elle avait une nouvelle fois abaissé la note de la Grèce — la faisant passer à A3
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Epargne
Ces tout petits riens qui nous préparent un grand quelque chose
par Philippe Béchade 14 avril 2010Récents soubresauts des parités de change… flambée du pétrole… risques d’explosion imminente de la bulle de la dette publique dans les pays qui croulent sous les déficits budgétaires… nouvel épisode de récession ou de stagflation qui se prépare dans l’Eurozone (selon J.C. Trichet et Dominique Strauss-Kahn)… Malgré tous ces facteurs, les indices boursiers n’esquissent même pas l’amorce de l’ébauche d’un soupçon de commencement de consolidation depuis six semaines
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Epargne
Grèce, dettes, déficits… que va-t-il advenir de l'euro ?
par Isabelle Mouilleseaux 12 avril 2010L’euro perd pied, décroche, dévisse, n’en finit plus de déraper… Nous voilà passés hier sous les 1,33 $ alors que nous campions fièrement sur les 1,51 $ il y a à peine quelques mois. "La faute aux marchés et spéculateurs", entend-on dire un peu partout. Ils jouent contre l’euro et la dette grecque