Pourquoi le dollar chute-t-il ? Pourquoi l’or grimpe-t-il ? Vous connaissez déjà la réponse, cher lecteur : parce que les gens chargés de surveiller le dollar veulent qu’il baisse. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour s’assurer qu’il perde de sa valeur. Et jusqu’à présent, au moins sur ce point, ils réussissent
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Le dollar vient donc de pulvériser le précédent plancher des 1,4960/euro pour s’inscrire à 1,5145/euro au moment de la clôture des places européennes. Après une série d’oscillations entre 1,44 et 1,49/euro, il faut s’attendre à une poursuite de la décrue en direction des 1,54/euro d’ici la mi-mars, avec une possible reprise de respiration sur le palier des 1,5250. Pour nombre d’observateurs de la Communauté européenne, le seuil de douleur est atteint — la chute du billet vert sous les 1,45 euro était considérée comme gérable par Nout Wellink, le gouverneur de la Banque Centrale des Pays-Bas et membre du directoire de la BCE — et la chute de 3% du titre EADS hier constitue un sérieux signal d’alerte
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Nous allons démontrer aujourd’hui qu’en plus des icebergs évoqués hier, les capitaines de l’industrie financière vont devoir également se faufiler entre les récifs de l’inflation — +7,4% l’an aux Etats-Unis selon l’indice des prix à la production, le pire depuis 25 ans — et les écueils de la récession
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La parenthèse haussière de mercredi à Wall Street — en pleine déferlante de mauvaises statistiques économiques et sur fond de pessimisme de la Fed — avait entretenu l’espoir que de nombreux facteurs négatifs étaient pricés dans les cours. La séance de jeudi dernier a été marquée par une tentative de reprise en main du marché par les acheteurs… mais de nouveaux chiffres américains sont venus semer le doute dans les esprits au sujet d’un risque de récession contaminant l’Europe
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Hier, nous proposions une modeste hypothèse. Prises entre les feux croisés de l’inflation et de la déflation, les actions ont été immobilisées. Elles "devraient" baisser, mais elles reçoivent des signaux contradictoires. La déflation les force à baisser la tête — mais l’inflation les empêche de battre en retraite. Elles sont coincées
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Les nouvelles sont pleines d’inflation. En Chine le taux d’inflation des prix à la consommation a atteint un sommet de 11 ans — à plus de 7%. Le coût de la vie grimpe rapidement dans l’Empire du Milieu. Les salaires grimpent encore plus vite. Tout à coup, les exportations à bas prix de la Chine ne font plus baisser les prix de la planète — au contraire ; elles les font grimper
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La semaine a été plutôt bonne pour les autorités monétaires. Le Dow a grimpé. Buffett est arrivé au secours des réassureurs. Et Bush et Paulson ont lancé leur plan visant à sauver les Américains de l’humiliation d’être expulsés de leurs maisons parce qu’ils ne remboursent pas leur prêt immobilier
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Rien ne semble pouvoir calmer l’appétit croissant de la planète. Il y a de plus en plus de gens dans le monde ; la plupart d’entre eux s’enrichissent. Naturellement, ils s’attendent à avoir un peu plus de beurre dans leurs épinards… et un peu plus de viande dans leur soupe. Mais d’où est-ce que cela viendra ? On peut imprimer autant de dollars ou d’euros qu’on le veut. Ajoutez un zéro, et vous avez multiplié la masse monétaire par dix. Mais à quel rythme peut-on augmenter la production alimentaire ? Où trouver des terres à cultiver ? De l’eau ? Selon certains analystes, le monde a déjà dépassé son pic de production alimentaire
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La France affiche de son côté un déficit commercial proche de 40 milliards d’euros. De nombreux détracteurs des particularismes de notre politique économique dénoncent les retards d’évolutions structurelles qui nous handicaperaient depuis 20 ans (taxes, rigidité du marché de l’emploi, 35 heures…). Mais cela n’explique pas pourquoi le CAC 40 se repliait pour la quatrième fois en l’espace de cinq séances. L’Italie et l’Espagne ne sont en effet pas mieux loties que la France en matière de croissance et de déficits commerciaux. Madrid et Milan ont cependant mieux résisté
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Le Dow a un peu grimpé la semaine dernière. Le dollar aussi. Les matières premières ont touché un nouveau sommet historique. On pense que les stocks de blé de printemps, aux Etats-Unis, seront en baisse de 25% par rapport à l’an dernier. L’or a grimpé. D’un point de vue inflationniste, ce sont des signes positifs. Les autorités ont terriblement peur de voir les prix chuter. Elles font tout ce qu’elles peuvent pour que la fête continue. C’est soit "’l’inflation… soit la paix des cimetières", remarquait autrefois un officiel argentin. L’inflation ou la mort ! Le boom… ou le krach ! Eh bien… euh… oui, c’est ça
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Sur le papier, le billet vert ne vaut théoriquement plus grand-chose. Précipiter sa chute face au yen ou à la monnaie unique risquerait, cependant, de faire éclater tout le système économique mondial. Il s’agit plutôt d’orchestrer une transition douce du pouvoir économique vers l’Europe puis l’Asie du Sud-Est, par nature moins belliqueuse que les Etats-Unis. La réalisation d’un tel objectif vaut certainement de sacrifier durant quelques mois ou quelques trimestres la croissance et l’emploi en Zone euro
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Officiellement, l’inflation US dépasse un peu les 4%. Le gouvernement intervient ensuite gentiment en soustrayant les choses les plus importantes — la nourriture et le carburant — ce qui lui permet d’obtenir un "taux central" d’inflation bien plus bas. De combien les prix à la consommation augmentent-ils vraiment ? Personne ne le sait. A l’occasion, un économiste ou un journaliste sort faire quelques courses et tente de calculer la hausse des prix. En général, leurs chiffres de "l’inflation" frôlent plutôt les 10%. Bien entendu, les résultats varient selon l’endroit où vous êtes et ce que vous achetez
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Les analystes étaient si excités à l’idée d’annoncer l’indépendance de leurs économies par rapport aux Etats-Unis qu’ils en ont oublié qui conduit l’économie mondiale… c’est-à-dire le consommateur américain. Sa force, ou sa faiblesse, détermine en grande partie la quantité de pétrole consommée, le nombre d’ordinateurs achetés et le nombre de hamburgers avalés
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Si les scénaristes d’Hollywood (toujours en grève) avaient écrit le scénario de la semaine qui vient de s’écouler… et si des opérateurs expérimentés — des "vieux de la vieille" — avaient découvert le fruit de leur imagination fertile dans leur quotidien financier, à la rubrique "le thriller de l’été", ils l’auraient jugé trop chargé en coups de théâtre, trop excessif pour être crédible… et bourré d’invraisemblances impossibles à prendre au sérieux
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La baisse de taux a permis d’éviter un effondrement du marché, pour l’instant (les bourses mondiales sont remontées à des niveaux supérieurs à leurs chutes récentes). Mais le bricolage de Bernanke ne fait qu’exacerber le malaise budgétaire américain. Casser les taux ne fait qu’affaiblir un dollar déjà vacillant, et maltraite d’autant plus les détenteurs de dollars dans le monde entier
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Durant les huit premières années du 21eme siècle, notre Transaction de la Décennie nous a rapporté de l’argent uniquement parce que l’or a grimpé. A présent, nous pourrions gagner de l’argent parce que les actions chutent. Oui, cher lecteur, le sommet du cycle du crédit a été atteint — il y a probablement neuf mois de ça environ. A présent, nous sommes sur la pente descendante. Le but n’est plus de gagner de l’argent… mais d’éviter les accidents. Attention aux arbres et aux rochers… vérifiez vos freins… attachez votre ceinture… et essayez d’arriver en bas en un seul morceau. Vous pourrez ensuite recommencer à gagner de l’argent. Telle est du moins la formule traditionnelle
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Le prix de l’or grimpe, depuis peu — et il en va de même pour sa popularité, en particulier parmi les "Spéculateurs" positionnés sur les futures de l’or. Selon un récent rapport du CFTC, les Spéculateurs — également connus sous le nom d’"argent idiot" — tiennent une position longue nette record se montant à 220 000 contrats futures sur l’or. Pour remettre les choses en perspective, cela représente le double de la position détenue qu’ils détenaient il y a six mois de ça, et quatre fois la position qu’ils détenaient il y a deux ans
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A chaque fois qu’un accès de déprime plombe les indices et provoque un mouvement de repli jugé excessif, l’espoir d’un rebond technique est systématiquement déçu. Les vendeurs restent à l’affût de la moindre opportunité — un sursaut de 1% suffit à leur bonheur ! — et la tendance baissière reprend quasi inexorablement le dessus depuis le 28 décembre dernier