Observateur éloigné mais néanmoins intéressé par l’histoire et les marchés d’investissement, je suis fasciné par la façon dont les grands événements qui trouvent leur origine dans des tendances long terme sont souvent expliqués par des causes court terme…
crise financière
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Epargne
Chaos neigeux et chaos financier, mêmes causes, mêmes effets !
par Philippe Béchade 10 décembre 201010 centimètres de neige sur l’Ile-de-France ou 10 mille milliards de créances douteuses s’abattant sur Wall Street ou la City ont des choses en commun : cela sème un fameux chaos et met en lumière le déni de la réalité, l’amateurisme et l’inconséquence qui règnent au plus haut niveau. Une magnifique parabole du krach du système financier survenu deux ans auparavant
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Je commence à me méfier des excès d’activité. Tous ces gens qui ont des diplômes dans la finance et le commerce…Ils sont allés à Wall Street et ont travaillé comme des forçats. Fonçant à Cleveland pour passer un accord… se précipitant à Londres pour une réunion… le téléphone portable dans une main, le Blackberry dans l’autre… A quoi est-ce que ça servait ? La Bourse de Wall Street est censée allouer efficacement les capitaux de manière à ce que l’économie de libre échange puisse progresser. Mais ce qu’ils faisaient, en fait, c’était créer une sorte de Bulle de la Finance — essayant de faire autant d’opérations que possible pour gagner des commissions. Et toutes ces opérations impliquaient l’injection de nouvelles dettes dans le système"
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En général, les prêteurs recherchent ce qu’ils appellent "la couverture" de la dette — la dette comparée aux revenus. Si l’on prend les revenus US dans leur ensemble, on s’aperçoit que la dette fédérale américaine représente actuellement un peu plus de 80% du PIB. Mais ce chiffre augmente rapidement. Il dépassera les 100% dans deux ou trois ans seulement. Et alors ? Tant qu’on a un revenu suffisant pour couvrir tout ça, pas de quoi s’inquiéter, non ? D’accord, considérons les choses sous cet angle. Sauf que ce n’est guère brillant là non plus. L’impôt sur le revenu ne génère que 43% du budget. Les autorités obtiennent un peu plus grâce aux impôts sur les sociétés et autres… mais le déficit est énorme… représentant entre un tiers et la moitié de toutes les dépenses
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John Edwards gagna le titre de "l’homme le plus stupide d’Amérique" quand la presse eut vent qu’il trompait sa femme et se lançait dans la course à la présidence en même temps. Mais en 2007-2008, Edwards avait encore plus de défis quotidiens. En janvier 2007, l’industrie financière estima la valeur de Lehman Bros. — une compagnie qu’elle connaissait bien — à 48 milliards de dollars. Le 15 septembre 2008, l’offre s’effondra à zéro. Alors vinrent de plus inquiétantes nouvelles : la compagnie d’assurance la plus importante du monde, AIG, faisait faillite. Martin Sullivan l’avait mise au tapis, disaient les analystes. Elle avait besoin d’un renflouement de 85 milliards de dollars
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L’économie réelle est toujours en déflation. Un marché de l’immobilier morose. Un marché de l’emploi à la traîne. Voilà pour le décor. Et ça durera probablement des années. C’est contre ce processus naturel de désendettement et de dépression que luttent les autorités — nos héros… aggravant la situation ! Au lieu de prendre la responsabilité de leurs théories idiotes… au lieu de reconnaître qu’elles ont causé la bulle avec des taux d’intérêt artificiellement bas… puis complètement échoué à comprendre ce qu’elles avaient fait… elles accusent Wall Street.
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Interrogé le 13 janvier par la Commission d’enquête américaine sur la crise financière (FCIC ou Financial crisis inquiry commission), Lloyd Blankfein à déclaré : "Goldman Sachs n’avait fait que son travail, en toute légalité… et c’est le seul critère qui importe aux yeux de ses clients"
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il y a un an jour pour jour, le gouvernement américain décidait le placer sous tutelle les deux géants du crédit hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae. Dans le même temps, Lehman Brothers tentait de convaincre les marchés que son ratio de capitalisation ne suscitait pas d’inquiétude et que les rumeurs de pertes abyssales sur les dérivés de crédit étaient infondées, la situation du groupe demeurant sous contrôle. Toutes les banques qui traitaient avec Lehman savaient que c’était faux
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"Dans les mémos de réunions confidentielles des hauts dirigeants financiers, la SIFMA a annoncé avoir entamé ce mois-ci la ‘phase d’exécution’ d’une opération qui vise à intégrer le changement’ et la responsabilité". Pour mener à bien cette campagne du "changement" et de la "responsabilité", Wall Street va mettre des dizaines de milliers de dollars dans des sondages, des entreprises de relations publiques et autres gestionnaires d’image
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En seulement 10 ans, le pourcentage de PIB britannique généré par le secteur financier a quasiment doublé — passant de 5,5% en 1996 à 10,8% une décennie plus tard. Mais à présent, le secteur tout entier rétrécit… tout comme les primes… les salaires… et les notes de frais. Et dans la mesure où la Grande-Bretagne s’appuyait lourdement sur les as de la finance et leur argent… le pays tout entier semble sombrer dans la morosité
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Il ne reste qu’environ 100 000 milliards de dollars de richesse dans le monde. C’est du moins le chiffre que nous avons pu lire récemment. Nous avons également vu que la perte totale de richesse, suite à la crise financière mondiale, pourrait atteindre les 50 000 milliards de dollars. Telle était l’estimation de Rupert Murdoch. Et il n’est probablement pas loin du compte
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Les chiffres qui sont cités à l’occasion de la crise dépassent l’entendement. Pêle-mêle : 700 milliards de dollars pour le premier plan de sauvetage Paulson ; 60 000 milliards d’encours pour les credit default swaps, qui sont les contrats d’assurance contre un risque financier, l’équivalent du subprime appliqué aux entreprises […] Mais d’où vient cet argent
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Il est "honteux", s’est lamenté le président Obama, que des entreprises financières réclament plus de 300 milliards de dollars de renflouement provenant de l’argent des contribuables et qu’ils distribuent ensuite 18 milliards de dollars de bonus à leurs cadres. Honteux, oui. Sans précédent, non. Entre 2003 et 2007, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Merrill Lynch, Lehman Brothers et Bear Stearns ont distribué un total de 145 milliards de dollars de bonus. Qu’ont reçu les actionnaires en retour
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La confiance des consommateurs aux Etats-Unis est à un plus bas record. Fannie et Freddie déclarent avoir besoin de 51 milliards de dollars supplémentaires. Dow Chemical envisage de réduire son dividende pour la première fois depuis 1912. Tout le monde aime le salaire du péché… jusqu’à ce que le diable se pointe
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Partout dans le monde, le capitalisme est out… la politique est in. Obama est un héros… Fuld est un crétin. Les politiciens prennent le contrôle des banques. Obama essaie donc de trouver une solution globale — des baisses d’impôts, des dépenses d’infrastructures, des réductions, des subventions, des renflouages, des plans de relance… un petit peu de ci… un petit peu de ça… n’importe quoi qui remette du liquide entre les mains des gens
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Tout à l’heure, le dénommé Obama prendra le poste de président des Etats-Unis. Pauvre homme. Il a l’air tout à fait bien. C’est vraiment dommage… qu’une telle chose lui tombe dessus. Mais il a traîné avec les mauvaises personnes — des gens de basse condition dans les hautes sphères de la politique — et regardez où ça l’a mené
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Si l’on donne plus de morceaux de papier vert aux gens, ils seront tous plus riches. Le Dow a chuté cette semaine. Mais selon les analystes, les indicateurs techniques sont toujours quasiment tous dans le vert ; ils pensent que les Etats-Unis entament un rebond majeur… voire un nouveau marché haussier
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Le secteur automobile tout entier semble être rentré dans un platane. General Motors et Ford ont vu leur dette rétrogradée une fois encore. Et Toyota prévoit ses premières pertes opérationnelles depuis 71 ans. Nous approchons de la fin d’une année remarquable. Et les merveilles se succèdent