Lundi, Le Monde annonçait qu’il faudrait 1 300 milliards d’euros pour sauver les banques européennes. Selon Libération, le prix grimpe à 1 700 milliards. Quant au Financial Times, il l’annonce comme "le plan de sauvetage européen à 1 873 milliards". Comment se fait-il qu’il coûte plus cher de sauver les banques européennes que les banques américaines ? Les chiffres ne trichent pas, mais les calculs sont tout de même un peu bancals
crise bancaire
-
-
Il se passe de drôles de choses. Et pas uniquement dans les banques. Les autorités US ont fermé quelques établissements bancaires dans l’Illinois et le Michigan. Les grandes banques ne vont pas fermer ; elles seront "recapitalisées" — et partiellement reprises par le gouvernement. Ce processus est déjà en cours en Grande-Bretagne. Les dirigeants européens se sont réunis et ont déclaré qu’ils feraient la même chose
-
Epargne
L'électrochoc financier du week-end atteint les 1 800 volts…
par Philippe Béchade 14 octobre 2008Nous attendons avec beaucoup de curiosité les commentaires de la BCE et des tenants de l’orthodoxie monétaire, ennemis jurés du dérapage des déficits par voie d’emprunts, surtout lorsque ces derniers sont garantis en dernier ressort par le contribuable. Et encore, il y aurait matière à fermer les yeux s’il s’agissait de créer de la richesse… Mais en l’occurrence, nous assistons à la constitution de la plus phénoménale cagnotte de l’histoire de l’humanité
-
Epargne
Un krach à la hauteur de la tromperie et des mensonges officiels
par Philippe Béchade 10 octobre 2008C’est un véritable cataclysme boursier qui s’est abattu sur Wall Street mercredi soir, avec des indices américains qui chutent de plus de 7% en moyenne. La débâcle s’est accélérée avec l’enfoncement des 9 000 points sur le Dow Jones, dans le sillage de General Motors
-
Historiquement, lorsque le VIX atteint des points bas, on se rend compte que le Dow Jones atteint un sommet. Et inversement, lorsque le VIX est au plus haut, le Dow touche un point bas. Le pic actuel du VIX est-il en train de nous dire que les bourses ont bientôt atteint un point bas, ce fameux creux de vague tant attendu ? Est-il en train de nous dire que les marchés actions sont au bord du rebond
-
Epargne
Quand un écureuil inspire autant d'effroi qu'un pitbull !
par Philippe Béchade 9 octobre 2008La locution "krach boursier" libère dans l’inconscient individuel et collectif des visions d’apocalypse et induit des comportements qui stupéfient jusqu’aux psychiatres les plus blasés. Dans la version 2008, le spectre d’un effondrement systémique global déboucherait sur une ruée des épargnants vers les gares de TGV en partance pour Bruxelles
-
Le VIX s’affole, les marchés tempêtent, les déposants angoissent, les gouvernements et banques centrales s’activent. Partout le rouge domine, à l’exception notable de l’or. Une touche de vert dans un océan rouge sang… C’est quoi le… VIX ? Il s’agit d’un indicateur qui mesure la volatilité du marché financier américain. Pourquoi américain ? Tout simplement parce qu’il est calculé tous les jours par le Chicago board options exchange (le fameux CBOE qui traite les options américaines)
-
Paulson a enfin son plan. Les responsables américains les plus récalcitrants ont finalement adopté cette "loi de stabilisation économique d’urgence 2008". Que ce texte porte bien son nom ! Urgence : il n’a fallu que quelques heures à la Maison-Blanche pour écrire un des programmes économiques les plus importants de son histoire. Et ni une ni deux, à peine voté, le texte a été promulgué. Pas de temps à perdre, argumente George Bush. Car le temps, c’est de l’argent
-
Le Congrès américain a approuvé le plan de sauvetage… les secours sont arrivés… tout le monde sera protégé… épargné… sauvé. L’inflation s’éloigne. La prospérité est au coin de la rue. Alléluia ! Mais attendez… Où est le piège ? Il y a une fissure dans tous les vases que Dieu a créés… une fissure plus fine qu’un cheveu. Peut-être invisible à l’oeil nu. Peut-être indécelable pendant des années. Mais heurtez l’objet assez fort… et il se brise en mille morceaux
-
La séance du 29 septembre, placée sous le signe du rejet du plan de renflouement, restera gravée dans les mémoires comme un nouveau lundi noir… tandis que la séance du 2 octobre — qui a vu une partie du Congrès US voter le plan Paulson reloaded — a rapidement pris l’apparence d’un jeudi gris foncé : -350 points sur le Dow Jones au final, -4,5% sur le Nasdaq, -4% sur le S&P 500. A moins d’un spectaculaire rebond ce vendredi, le recul hebdomadaire des indices américains pourrait être compris entre 8% et 9%
-
Les politicards ont gagné, comme Churchill l’avait prédit. Les politicards du Congrès US, en tout cas. Le Sénat a voté, mettant sur les épaules des Américains les erreurs de Wall Street. Seule une poignée de sénateurs a osé s’opposé à cette mesure, parmi lesquels Bernie Sanders, un socialiste du Vermont : "Les maîtres de l’univers, ces brillants initiés de la finance qui ont gagné plus d’argent que l’Américain moyen peut même imaginer, ont mené notre système financier au bord de l’effondrement"
-
Les gros titres les plus alarmants font les unes des journaux financiers. "Course contre la montre pour éviter le chaos financier" pour Les Echos. "Les banques craquent" pour La Tribune. "L’Irlande se trouve prise dans la crise financière mondiale" pour The Wall Street Journal Europe."La garantie bancaire irlandaise pose la question de l’aide de l’Etat" pour le Financial Times
-
Il y a 18 mois de cela, pas un journaliste de presse grand public n’aurait reproduit un paragraphe (ni même une ligne) de nos Chroniques décrivant étape par étape l’effondrement de la bulle des bulles, c’est-à-dire des dérivés d’emprunts immobiliers. Nous poussions même le souci de la précision jusqu’à évoquer la faillite de Fannie Mae et Freddie Mac, des assureurs de crédit puis celle des plus grands brasseurs de CDO, ABS, MBS et autres CDS
-
Churchill savait manier le verbe : "Les Etats-Unis font invariablement le bon choix, après avoir épuisé toutes les alternatives", avait-il dit. Les marchés semblaient penser que Churchill avait raison, ces derniers jours. Le Congrès US va se retrouver à court de temps… et d’alternatives. Les investisseurs se sont dit que des mesures ne manqueraient pas d’être prises. La ligne officielle, c’est que le monde a besoin d’un renflouage. Tout le monde le dit. A présent, le Sénat US, dans sa sagesse magistrale, a juré de remettre l’ouvrage sur le métier jusqu’à ce qu’il trouve une solution
-
Rappelez-vous que le but du plan Paulson était de soulager la pression pesant sur les banques. Cette pression est désormais de retour — elle menace de se propager aux banques commerciales, et nous nous demandons comment elle affectera les gens qui ont de l’argent en banque… et n’accordent que peu de confiance au système financier pour l’instant. Soyons clair sur ce que nous pensons des événements des derniers jours : la Fed et le Trésor américain s’inquiètent de la viabilité du système bancaire
-
Le CAC 40 s’est repositionné au-dessus des 4 030 points après avoir cédé 2% à l’ouverture puis affiché +2,5% à quelques secondes de la clôture… soit près de 200 points de variation en quelques heures. -10% un jour, suivi d’un rebond de 5% le lendemain, de tels écarts ne surprennent personne lorsqu’il s’agit d’un titre quelque peu volatil. En revanche, cela demeure une rareté s’agissant d’un indice aussi considérable que le S&P 500 ou le Nasdaq
-
L’or devrait revenir vers les 900 $ – 950 $ l’once. Les raisons de cet optimisme ? Pour le GFMS, le rebond du dollar ne devrait être que temporaire car on doit s’attendre à une hausse du chômage américain, à une baisse de la confiance dans le dollar, la dette américaine ne cessant de s’accroître dramatiquement. Mais surtout, les investisseurs ont pris conscience qu’un rapprochement de taux d’intérêt entre les Etats-Unis et l’Europe n’était pas pour tout de suite tant les contraintes pèsent lourd… Or si le dollar faiblit à nouveau, cela soutiendra l’or qui lui est inversement corrélé
-
Epargne
En 1987 au moins, la Fed avait un plan et des munitions !
par Philippe Béchade 30 septembre 2008D’après un tout récent sondage datant du week-end, 75% des citoyens américains sont opposés au plan Paulson : non parce qu’il représente un sacré paquet d’argent (3 750 $ par contribuable)… mais parce qu’il est destiné à regarnir les coffres d’entreprises financières qui ont poussé une partie de leur clientèle dans le piège des subprime et nombre de gérants de fonds de retraite dans celui des rendements monétaires ou obligataires mirobolants et soi-disant "sans risques"