Aux Etats-Unis, une étude précise des statistiques concernant le PIB et le chômage révèle une économie loin d’être guérie. En Europe, la "nouvelle haussière" selon laquelle l’Allemagne va renflouer la Grèce est en réalité une nouvelle plutôt baissière (l’Allemagne va-t-elle également renflouer l’Espagne, le Portugal, l’Italie et l’Irlande ?). En Asie, pendant ce temps, la Banque centrale chinoise réduit la quantité de crédit accordé à l’économie locale, pendant que l’armée chinoise encourage la Banque centrale à restreindre également le crédit accordé à l’économie américaine
Chine
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Epargne
Quand les énergies fossiles deviennent écolo… les investisseurs font leurs jeux ! (2)
par ingridlabuzan 8 février 2010L’utilisation des énergies primaires est attendue en hausse de 55% entre 2005 et 2030. Et 83% de cette augmentation sera due aux énergies fossiles. Et évidemment, ce sont les géants émergents, Chine et Inde en tête, qui tirent la demande : 74% de l’augmentation viendraient des émergents, dont 45% uniquement de ces deux pays ! Déjà, leurs émissions ont explosé ces dernières années. En Chine, uniquement au cours de la première moitié de cette décennie, les émissions de CO2 par personne ont presque doublé, pour atteindre 4,6 tonnes. En Inde, elles sont passées de 1,1 à 1,3 tonne
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Il y a quelques jours, le président Obama a dit aux démocrates du Sénat US qu’il espérait pouvoir faire pression sur la Chine pour qu’elle se conforme aux accords commerciaux, sans préciser quels accords la Chine avait rompus, ni comment. Puis il a laissé entendre que la balance commerciale entre les Etats-Unis et la Chine devait être détraquée puisque que le yuan est surévalué par rapport au dollar, mais à aucun moment il n’a mentionné le nom de la Chine
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Epargne
Comme des pâtés de sable crasseux qui s’enfoncent dans la mer…
par Philippe Béchade 4 février 2010Ce qui pourrait indisposer Wall Street, c’est le durcissement de ton de Barack Obama au sujet des relations commerciales avec la Chine… Cette dernière prend prétexte de la visite du dalaï-lama pour rappeler à son "partenaire" américain qu’il est malvenu de provoquer la plus grande dictature communiste de la planète avec des ventes d’armes à Taïwan… une bien étrange façon — selon Pékin — de se montrer digne de l’attribution du prix Nobel de la Paix trois mois auparavant
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Epargne
La marmotte n’a pas chômé mardi matin… mais qu’en est-il des Chinois ?
par Philippe Béchade 3 février 2010Qui parmi nos lecteurs connaît le véritable taux de chômage dans l’empire du Milieu ? La petite subtilité, c’est qu’il existe un "taux de chômage urbain" (qui reste stable autour de 4,2% à 4,5% en toutes circonstances puisqu’en cas de perte d’emploi, la perte du droit de résidence survient dans la foulée)… mais pas de sondage national global incluant les campagnes. Pire, les chiffres annoncés résultent de modes de calculs différents selon les villes (chômeurs déclarés ou chômeurs recensés). La tendance à la minoration par les mairies, pour des raisons de prestige, est si prononcée que le taux officiel devrait être multiplié par plus de deux… et se rapprocherait de celui qui prévaut aux Etats-Unis
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Dans un article récent, le National Bureau of Economic Research rapporte qu’un bon indicateur pour anticiper la venue d’une crise est de regarder la croissance des crédits. Or si la croissance économique à double chiffre de l’empire du Milieu dure depuis plus d’une décennie, le bond des crédits n’a véritablement explosé qu’en 2008. Et, maintenant que l’on sait que la croissance chinoise n’a été que peu affectée par la dernière crise financière, les milliards de dollars injectés par le pouvoir central vont très certainement générer une crise made in China sans précédent
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A Shanghai, de janvier à septembre, le prix moyen pour les logements de haut standing a progressé de 54% à près de 5 400 dollars le mètre carré. L’explosion ne se fait pas sentir qu’à Shanghai. Durant le seul mois de novembre, le prix moyen des 70 plus grandes villes chinoises a bondi de 5,7%, alors que les constructions d’immeubles sur l’ensemble du territoire ont presque triplé (+194% en un mois)
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Si l’on se fie à la réaction des marchés aux deux vagues mesures de "durcissement" qui ont eu lieu ces derniers jours (la Chine a mis un coup d’arrêt à ses prêts, tandis qu’Obama annonçait un "gel" des dépenses gouvernementales), il se pourrait que nous ayons atteint un tournant — et nous pourrions voir les actions bien moins surévaluées dans un avenir relativement proche
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Même si l’économie chinoise n’est que la quatrième économie au monde, c’est la première en termes d’influence sur les tendances boursières. Et la Bourse chinoise tend à diriger les autres Bourses du monde… pour le meilleur ou pour le pire. Au début de la crise du crédit de 2008, par exemple, la Bourse chinoise a atteint son plus bas fin octobre — plus de quatre mois avant que la Bourse américaine n’atteigne son plancher post-crise. Pendant les mois suivants, les actions chinoises ont plus que doublé, avant d’atteindre leur plus haut le 16 novembre de l’année dernière. Les actions chinoises sont redescendues depuis, alors que la Bourse américaine a grimpé vers des sommets encore plus hauts.
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La monétisation par la Banque centrale américaine a atteint ses limites physiques. C’est d’autant plus vrai que les banques chinoises doivent maintenant réduire la voilure et envisager de liquider quelques actifs pour respecter leurs ratios de solvabilité. Les T-Bonds US apparaissent tout désignés pour leur fournir un bon ballon d’oxygène dans une atmosphère de crédit raréfié
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Les gens qui n’ont pas d’emploi ne peuvent dépenser comme autrefois… et ils ne peuvent payer leurs factures. Aux Etats-Unis, une maison hypothéquée sur quatre est sous l’eau. Une sur 10 est en saisie. Elles seront de plus en plus nombreuses à l’être à mesure que la dépression se poursuit et que le défaut de paiement devient plus acceptable socialement. Les précédentes générations considéraient le défaut de paiement et la saisie comme une disgrâce. Les prêteurs tenaient compte de cette aversion dans leurs taux de prêt. A présent, le défaut n’est plus qu’une stratégie financière. Lorsque les coûts du défaut sont inférieurs aux coûts de paiement… c’est ce que choisissent les emprunteurs. Comme Wall Street
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Epargne
Chine, relances : deux idées fausses et une dépression économiques
par Bill Bonner 22 janvier 2010Nous sommes d’avis que l’économie chinoise n’attend qu’un prétexte pour exploser. On ne peut se développer à des taux à deux chiffres — avec des investissements aussi colossaux dans de nouvelles usines, de nouveaux équipements et infrastructures — sans commettre beaucoup d’erreurs. Aux Etats-Unis, les promoteurs ont construit des immeubles qui restent vides. Ils se lancent dans des développements qui ne sont jamais achevés. Et de temps en temps, ils abandonnent un nouveau bâtiment
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La Commission de régulation bancaire chinoise s’est chargée de calmer tout le monde en appuyant sur le bouton de la sirène d’incendie. Cette fois-ci, elle réussit à capter l’attention des marchés car elle se montre assez précise au sujet de ses objectifs : contenir le volume de nouveaux crédits sous la barre des 7 500 milliards de yuans (773 milliards d’euros) cette année contre 9 590 milliards de yuans (966 milliards d’euros) l’an passé
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Friedman a des conseils à donner sur tout. Il conseille les ministres des Finances sur le perfectionnement de leurs économies. Il conseille le monde arabe sur la mise à jour de ses institutions religieuses. Il conseille des pays entiers sur l’amélioration de l’avenir avant qu’il ne se produise. Et le voilà qui conseille James Chanos, célèbre vendeur à découvert, sur les manières de gagner de l’argent
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Epargne
Toujours une histoire de futur — mais qui pourrait se lire dans les futures chinois
par Philippe Béchade 19 janvier 2010Les autorités boursières chinoises ont officialisé hier le lancement du plus important contrat à terme sur indice d’Asie. Le nouvel outil en question s’impose d’entrée de jeu comme un sérieux rival pour le S&P 500 américain. Il a été baptisé "CSI Cross-Straits 500". Il englobe les 300 principales actions cotées à Shanghai et Shenzhen, les 100 plus importantes de l’indice Hang Seng à Hong Kong et les 100 premières capitalisations taïwanaises.
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Si le Nasdaq reprenait à mi-séance le chemin de la hausse avec un gain inespéré de 0,75%, à 2 300 points, c’était avec la complicité du titre Baidu, le numéro un des moteurs de recherche chinois sur Internet. Baidu faisait rapidement la différence avec un gain de 14% alors que son rival Google perdait 1,5%. Google évoque très sérieusement son retrait du marché chinois pour cause d’attaques de hackers… et de censure de milliers de mots-clés jugés politiquement incorrects par les autorités de Pékin. La Maison Blanche s’en émeut ouvertement, le gouvernement chinois demande des "clarifications"… Tout cela illustre le duel à fleurets mouchetés que se livrent les deux pays sur le front du commerce international.
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Epargne
La Banque centrale chinoise bientôt toutes griffes dehors ?
par Philippe Béchade 13 janvier 2010La Bank of China a décrété le relèvement du taux de réserves obligatoires de 50 points de base, de 14,5 à 15%, pour les grandes banques. Elle a également annoncé l’augmentation du taux d’intérêt sur les bons du Trésor à un an. Tout cela aurait pour effet de réabsorber un peu de liquidités — ces mesures entreront en application dès le 18 janvier
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Nous nous demandons si l’augmentation des prix (et des actions) des matières premières est liée à la précipitation dont font preuve les investisseurs chinois pour emprunter avant que leurs taux n’augmentent, afin d’engouffrer ensuite tout cet argent dans une catégorie d’actifs à rendement plus élevé. La Banque populaire de Chine a augmenté le rendement des Bons à trois mois pour la première fois depuis le mois d’août. Cela pourrait être le signal d’une politique monétaire plus serrée (anti-inflationniste) en Chine