Les cours du riz sont en passe de se stabiliser sur les marchés mondiaux… et de revenir à leurs fondamentaux de long terme, une fois les exagérations spéculatives dissipées. Or ces fondamentaux sont orientés à la hausse. Une hausse contenue, ne serait-ce que parce que ce marché stratégique est étroitement surveillé à l’échelle mondiale… mais une hausse tout de même
céréales
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Quand on parle de sécurité alimentaire, le riz n’est jamais loin : cette céréale vitale a vu son prix se multiplier par trois au cours du premier trimestre 2008. La faute aux spéculateurs ? La page du riz cher est-elle tournée ? Les choses ne sont pas si simples : voyez plutôt
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La prudence, c’est (aussi) du bon sens. Permettez-moi de vous donner quelques exemples. Tout le monde, sur cette planète, a faim et notre besoin vital est de manger. Cela ne veut pas forcément dire qu’il faut acheter les matières premières agricoles maintenant, mais cela veut dire qu’une vraie demande soutient les cours
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Quand on vous dit que la production mondiale devrait s’afficher en hausse par rapport à l’année 2007, je vous conseille de prendre ces estimations avec la plus grande prudence. Surtout que la Chine — historiquement exportatrice de maïs — est en train de réduire drastiquement d’année en année ses exportations. A tel point qu’elle pourrait même devenir importatrice nette dès cette année
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Décidément, on ne s’ennuie jamais avec les matières premières. Il y en a toujours quelques-unes qui grimpent en flèche, pendant que d’autres piquent du nez ou marquent une pause salutaire. C’est aujourd’hui au tour du maïs de battre record sur record
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Alan Greenspan estime à 50% les risques de voir les Etats-Unis entrer en récession… comme s’il s’agissait d’une simple question académique de probabilités. Nous parlons de celles appliquées aux mécanismes du marché et qui sont enseignées par des chercheurs (et chercheuses) de renom aux polytechniciens qui s’apprêtent à faire carrière dans le secteur des produits dérivés. Mieux vaudrait lui demander à combien il estime les chances de voir son pays échapper à un désastre systémique après 18 ans de politique monétaire expansionniste et un encouragement permanent du secteur financier à créer des vecteurs d’addiction à la dette
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D’après J.C. Trichet, le strict encadrement des salaires serait le principal moyen de lutter contre l’inflation de second tour. Autrement dit… il faut laisser le pouvoir d’achat des ménages les plus pauvres continuer de se détériorer sous peine de voir le prix du pétrole et des céréales continuer de s’envoler
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L’effet de levier d’une infime variation du tarif de l’eau est impressionnant : les consommateurs que nous sommes se représentent rarement ce que chaque kilo de nos aliments favoris nécessite de mètres cubes d’eau avant de parvenir dans nos assiettes
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La hausse des prix de l’alimentation génère des conditions de famine pour bon nombre de ces gens. Pour d’autres, elle élimine des années de progrès financiers, créant ce que Reuters appelle "une bombe à retardement de la pauvreté". Et qui devrions-nous remercier pour ces remarquables événements — une famine causée par les prix… une "bombe à retardement" de la pauvreté ?
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Le rebond vertigineux des prix du pétrole qui s’est accéléré dès 15h45 est lié à l’annonce de nouvelles attaques de rebelles du Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger qui affecte le niveau de la production pétrolière au Nigéria et au durcissement du ton de la candidate démocrate Hillary Clinton à l’encontre de l’Iran — afin de séduire un public ultraconservateur qui rêve d’en découdre avec le régime des Mollahs de Téhéran
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Il y a un an, la plupart des Américains saluaient l’éthanol de maïs comme une "solution énergétique" nationale. Aujourd’hui, la plupart des habitants de la planète accusent l’éthanol d’être à l’origine d’une catastrophe agricole
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Epargne
Peut-on continuer de remplir les réservoirs avant les estomacs ?
par Philippe Béchade 17 avril 2008A l’heure ou les forces de police commencent à tirer sur des foules en colère dans des pays que nous jugeons sous-développés ou imperméables à toute idée de démocratie — ce n’est d’ailleurs pas toujours le cas ! –, nombre d’experts proches du FMI commencent à produire des explications qui vont au-delà du constat que "tout augmente" du fait de la seule pression exercée sur les stocks de nourriture disponibles par des pays en expansion rapide comme la Chine et l’Inde
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Que se passe-t-il avec les prix de la nourriture ? C’est bien connu, les matières premières agricoles sont très cycliques. Les prix grimpent ; les agriculteurs plantent plus. L’excès de récolte qui en résulte provoque une baisse des prix.
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Comme d’habitude, les gens en marge sont les premiers touchés quand le surplus se transforme en manque. Malgré tous les signes quotidiens d’abondance ici, en Australie, n’oublions pas que près de quatre milliards et demi de personnes dans le monde ont peu ou pas de marge d’erreur dans leur vie quotidienne. Si le prix des denrées alimentaires augmente, ces gens vont mourir de faim
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Un article de Gene Epstein paru dans Barron’s le week-end dernier annonce que les prix des matières premières pourraient chuter d’au moins 30%, voire de 50%. Epstein souligne ce qu’il pense être l’influence des fonds indiciels sur les prix des matières premières. Il établit la liste d’un certain nombre de facteurs qui, selon une poignée d’analystes, devraient faire baisser les prix des matières premières cette année
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Quand les prix des aliments de base de milliards de personnes dans le monde — souvent celles dont la situation économique est la plus difficile — augmentent de façon aussi dramatique, il faut s’attendre à des conséquences dramatiques. Et c’est exactement ce qui se passe
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Depuis trois ou quatre ans, on ne parle que d’elles : le pétrole, le gaz, l’or, l’aluminium, tous les autres métaux… Alors que pendant une dizaine d’années, les investisseurs se sont désintéressés des matières premières et n’avaient d’yeux que pour les technologies, Internet, biotechs et autres nanobidules. Le rattrapage devait bien se faire un jour
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Le marché haussier des matières premières pourrait bientôt s’offrir un peu de répit, mais c’est quand même loin d’être terminé. L’inflation fait la loi aux Etats-Unis. La pénurie fait la loi partout sur la planète. Ensemble, ces deux nouvelles lois vont alimenter un boom continu des matières premières