La journée d’hier a marqué un retour à la hausse pour les principales places mondiales, après quatre à six séances de baisse consécutives selon les cas. Le CAC 40 a ainsi terminé à 4 756,42 points, soit un gain de 1,72% (rappelons qu’il a perdu 6% au cours de sa récente "série perdante") ; à Londres, le Footsie a grimpé de 1,49%, tandis qu’à Francfort, le DAX engrangeait 2,12%
CAC 40
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Fut un temps où, lorsqu’il n’y avait pas de statistiques ou de grande nouvelle pour justifier une tendance, les marchés choisissaient systématiquement la hausse. La moindre petite information était triturée, malaxée et interprétée jusqu’à ce que les investisseurs puissent grappiller quelques points en plus sur les principaux indices. A présent, c’est l’inverse — et dans des journées de latence comme hier, où l’on digérait la mauvaise performance de l’ISM manufacturier US tout en attendant les statistiques prévues aujourd’hui… les marchés optent pour la en baisse
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Rien ne va plus dans le monde de la finance, décidément ! Imaginez un peu : Berkshire Hathaway, en baisse de 2,50% sur une seule séance ! Avec des bénéfices en baisse ! Où va le monde, franchement… Le Sage d’Omaha lui-même estime que la belle époque est terminée, pour Berkshire Hathaway. Une page se tourne-t-elle dans le monde de l’investissement ? Mais même si les résultats du prestigieux fonds avaient été positifs, cela n’aurait pas suffi à sauver les marchés
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Epargne
Un 29 février de ce calibre tous les quatre ans, cela suffit largement !
par Philippe Béchade 3 mars 2008Difficile de trouver la semaine dernière des conditions plus difficiles pour travailler sur les marchés financiers ; dans un premier temps, ils ont en effet véhiculé le sentiment de vouloir résister à toutes les mauvaises nouvelles macro-économiques
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Soucieux de convaincre les membres du Congrès que le destin économique des Etats-Unis était entre de bonnes mains, Ben Bernanke a insisté sur la difficulté de sa mission… "parce que la situation est bien plus difficile à gérer que fin 2001". Laisser supposer que les mêmes remèdes — c’est-à-dire une baisse agressive des taux –pourraient ne pas résoudre aussi efficacement la crise actuelle que par le passé a semé le trouble parmi les stratèges de Wall Street.
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Nous allons démontrer aujourd’hui qu’en plus des icebergs évoqués hier, les capitaines de l’industrie financière vont devoir également se faufiler entre les récifs de l’inflation — +7,4% l’an aux Etats-Unis selon l’indice des prix à la production, le pire depuis 25 ans — et les écueils de la récession
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La clé de voûte du système repose en grande partie sur la capacité des monoliners à honorer leurs engagements en matière de garantie des créances à haut risque. En effet, selon la presse américaine, Ambac Financial serait sur le point de dévoiler un accord visant à restructurer ses activités et à garantir une bonne partie des CDO devenus totalement illiquides depuis le milieu de l’été. Un financement de l’ordre de trois milliards de dollars lui serait alors accordé par un pool de huit banques européennes et anglo-saxonnes de taille mondial
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La parenthèse haussière de mercredi à Wall Street — en pleine déferlante de mauvaises statistiques économiques et sur fond de pessimisme de la Fed — avait entretenu l’espoir que de nombreux facteurs négatifs étaient pricés dans les cours. La séance de jeudi dernier a été marquée par une tentative de reprise en main du marché par les acheteurs… mais de nouveaux chiffres américains sont venus semer le doute dans les esprits au sujet d’un risque de récession contaminant l’Europe
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Une certaine lassitude commence à gagner de nombreux opérateurs qui voient les indices boursiers battre comme les portes d’un saloon depuis un bon mois. Le mouvement d’alternance — deux jours de hausse, un jour de baisse… ou l’inverse — ne s’est pas démenti ces derniers jours. Les acheteurs auraient pu, en effet, profiter de l’échéance "mars" (vendredi 15 février à 16h) pour reprendre le marché en main et arracher le CAC 40 à l’attraction du seuil pivot des 4 835 points. Ce n’est pas un hasard si ce seuil a été le plancher testé en début de matinée hier
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Il nous apparaît effectivement très audacieux de s’obstiner à miser sans retenue sur un rebond du CAC 40 à contre tendance macroéconomique simplement parce que nous parions que le consensus négatif devient trop univoque pour que les baissiers puissent en tirer profit ; sans effet de surprise, aucun gain significatif ne saurait se matérialiser
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Depuis jeudi dernier, nous ne cessons de mettre en avant cette remontée des cours du pétrole entamée il y a 10 jours à partir du fameux plancher moyen terme de 86,5 $. Vous en connaissez tous la cause : l’arrêt des livraisons de brut par Caracas au groupe Exxon-Mobil, coupable d’avoir obtenu le gel de 12 milliards d’euros d’actifs vénézuéliens déposés aux Etats-Unis pour obtenir une série d’indemnisations. Cependant, le franchissement des 96 $ survenu ce mardi implique la concordance de facteurs haussiers que nous n’avions que partiellement expliqués dans notre Chronique d’hier avec l’allusion au rôle grandissant de la Russie dans la géopolitique du pétrole
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Epargne
La force relative nous permet-elle d'anticiper un nouveau cycle baissier ?
par leogolovine 19 février 2008Très classiquement, depuis une bonne vingtaine d’années, on parle d’une forte corrélation entre les marchés européens et américains. Wall Street semble dicter sa loi au monde entier… et combien de séances européennes ont-elles complètement changé de visage vers 15-16 h (Paris), quand ouvre New York ? Cependant, la corrélation, bien qu’elle reste forte, n’est pas parfai
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Plus l’avenir semble incertain, plus il devient difficile de se procurer des financements pour les emprunteurs qui en ont le plus besoin — et les réassureurs eux-mêmes font partie de cette catégorie.
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En juillet 2007, la grande majorité des commentaires fondamentaux et mêmes techniques étaient fort optimistes. On parlait d’un "essor de l’économie mondiale sans précédent", alimenté grâce aux pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine soit les fameux pays BRIC). Pour la cinquième année consécutive, les marchés actions affichaient une progression honorable (+11% pour le CAC 40) et un air d’euphorie digne de 1999/2000 régnait : records historiques des fusions-acquisitions, introductions en Bourse, LBO et autres bonus… On ne le savait évidemment pas encore, mais le marché était alors à son sommet
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Epargne
Un soleil levant annonciateur d’heures boursières radieuses
par Philippe Béchade 14 février 2008La presse occidentale insiste beaucoup sur l’exposition des principales banques — européennes ou américaines — aux déboires de leurs partenaires obligés sur le segment des prêts subprime. Mais nous avons, quant à nous, une pensée émue pour les acheteurs finaux, parmi lesquels se trouvent beaucoup d’institutions financières asiatiques et chinoises
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Epargne
Si Warren assurait, Mister Buffett saura-t-il réassurer ?
par Philippe Béchade 13 février 2008Warren Buffett a-t-il senti, grâce à son flair légendaire, qu’il était temps ce mardi de faire souffler un vent d’espoir sur Wall Street ? Henry Paulson avertissait en effet presque simultanément les marchés qu’une consolidation de l’immobilier est nécessaire tandis que la crise des subprime n’avait encore atteint que le stade du début du pire ? Répondant en direct à une interview sur CNBC, Warren Buffett annonçait hier avoir proposé à trois des principaux réhausseurs de crédit américains (MBIA, Ambac et FGIC) de garantir l’équivalent de 800 milliards de dollars de bons municipaux
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Qu’il est réconfortant de découvrir à quel point nos sherpas de la finance peuvent se montrer lucides dès qu’il devient absolument impossible de nier les évidences ! Certains ministres des finances, ou fonction assimilée, ont bien tenté un dernier petit mensonge pour la route — "une croissance à 2% en 2008, j’y crois encore" — ou se sont fendus d’une leçon de logique à deux dollars. Mais Henry Paulson n’a convaincu personne en déclarant que "tant qu’une économie progresse — même faiblement — il n’y a pas récession
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La France affiche de son côté un déficit commercial proche de 40 milliards d’euros. De nombreux détracteurs des particularismes de notre politique économique dénoncent les retards d’évolutions structurelles qui nous handicaperaient depuis 20 ans (taxes, rigidité du marché de l’emploi, 35 heures…). Mais cela n’explique pas pourquoi le CAC 40 se repliait pour la quatrième fois en l’espace de cinq séances. L’Italie et l’Espagne ne sont en effet pas mieux loties que la France en matière de croissance et de déficits commerciaux. Madrid et Milan ont cependant mieux résisté