Pendant que l’euro craque, les unes de la presse française se focalisent sur l’immobilier qui atteint des prix record. "La folle flambée des prix des logements se généralise", déplorent Les Echos. C’est vrai que de titrer sur quelque chose qui monte c’est plus réconfortant que de parler du naufrage de la monnaie unique
BCE
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Fortes pluies entrecoupées d’averses sur l’économie irlandaise !
par Philippe Béchade 19 novembre 2010Si les banques locales irlandaises devaient échapper à la faillite grâce à la solidarité européenne ou disparaître comme le recommande implicitement la BCE — c’est comme si l’averse de milliards d’euros qui dure depuis deux ans cessait soudainement : ce serait presque perçu comme une anomalie climatique ! A ce propos, il est assez cocasse de noter que c’est d’abord la spéculation immobilière qui menace d’acculer l’Irlande à la faillite, tout comme Dubaï à l’automne dernier
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Epargne
Le leadership américain ouvertement torpillé par la BCE et Pékin
par Philippe Béchade 18 novembre 2010Les banques grecques, irlandaises, portugaises et espagnoles ne trouvent plus un euro pour se refinancer auprès de leurs consoeurs convalescentes de l’Eurozone. De son côté, la Chine se prépare à juguler les risques inflationnistes induits par un assouplissement quantitatif dont le principe avait été adopté dès la fin de l’été. Quant à la BCE, elle cherche de façon non moins explicite à se décharger du rôle de sauveteur en dernier ressort du système bancaire moribond des "PIGS"
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La Banque du Japon ne voulait à aucun prix d’un dollar sous les 83 yens… le voici qui teste 82,2. Les cambistes pensaient voir la BCE s’inquiéter de l’enfoncement des 1,38/euro mais le voici 24 heures plus tard sous les 1,40/euro. Il faut bien que quelqu’un "paye pour voir". Ce sont les derniers vendeurs qui vont régler l’ardoise : leurs graphiques leur disent de vendre, les fondamentaux vont dans le même sens, la spirale baissière s’emballe, les esprits s’échauffent… et voici que retentit la fin de la récré
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Epargne
Fossoyeurs de devises contre Bisounours à lunettes roses
par Philippe Béchade 7 octobre 2010La croissance américaine tend vers zéro d’ici la fin de l’année. C’est tout du moins ce que suggère un rendement de 1,17% sur les taux à cinq ans aux Etats-Unis — plus faible encore que celui observé au plus fort de la crise en décembre 2008 (1,25%). Wall Street fait cependant comme si les profits des entreprises allaient s’envoler au cours des prochains mois… quand bien même les ventes stagneraient tandis que les marges ont recommencé à se contracter au milieu de l’été
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La faillite de Lehman, c’était il y a deux ans jour pour jour. Avec le recul, la plupart des témoins et des acteurs de cet événement — qui marquera un tournant dans l’histoire du capitalisme — auraient aussi bien pu ne pas avoir lieu. En effet, l’argument du coût du sauvetage ne tient pas la route lorsque l’on fait les comptes de l’argent public englouti dans le sauvetage d’AIG (sans parler de Freddie Mac et Fannie Mae), dont les pertes furent générées par des activités spéculatives n’ayant pas grand-chose à voir avec son coeur de métier
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Japon : ce pays devenu trop vieux et dans lequel tout paraît trop neuf
par Philippe Béchade 13 septembre 2010Bill Bonner s’interrogeait vendredi matin sur le destin du Japon, l’échec des mesures de relance par le biais de l’endettement public, l’échec de l’assouplissement quantitatif orchestré il y a une dizaine d’années… Il aurait pu ajouter l’échec à faire chuter indéfiniment le yen : la Chine elle-même se met à en acheter, après avoir maintenu ses réserves à un niveau absurdement bas. Pourquoi Pékin détenait-il 5% de livres sterling et seulement 3% de yens au début de l’été, avant de remettre ces deux devises à parité
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Epargne
A Fanny Gerbet, qui n’est plus et sans qui cette Chronique ne serait pas
par Philippe Béchade 8 septembre 2010Vous qui lisez quotidiennement nos textes ne connaissez que ceux qui les signent — mais pour qu’ils soient publiés et rencontrent leur public, il faut des sortes de fées bienveillantes qui excellent dans l’art d’attirer l’attention des bonnes personnes au bon moment.
Fanny, directrice de la rédaction aux Publications Agora, était de celles-là. -
"L’assouplissement quantitatif est une nouvelle arme", explique Bill aux lecteurs de MoneyWeek. "Elle n’est pas censée tuer les détenteurs ou les acheteurs d’obligations. Elle est simplement conçue pour les effrayer avec un peu d’inflation. Mais avec la mitraillette de l’assouplissement quantitatif sur la tempe, un investisseur peut avoir des doutes quant à la promesse de la Fed d’appuyer ‘juste un peu’ sur la gâchette. Il laissera tomber le dollar et les obligations américaines et s’enfuira. L’inflation grimpera en flèche"
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Au-delà des communiqués triomphants dans la presse grand public, les signes de fragilité continuent de se multiplier. La Banque centrale européenne, par exemple, a racheté la semaine pour 338 millions d’euros de dettes… par rapport à 10 millions seulement la semaine précédente. Ce n’est pas tout : il y a une dizaine de jours, le BCE avait racheté pour 60 millions d’euros d’obligations irlandaises… La Guinness a comme un petit goût d’ouzo, ces derniers temps, non
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En langage politiquement correct, la reculade de Jean-Claude Trichet et du comité de Bâle — agissant de concert afin de mettre en oeuvre une traduction concrète des recommandations du G20 après la débâcle de l’automne 2008 — se traduit officiellement par l’adoption de quelques "aménagements de transition". Croyez-vous que le secteur bancaire aurait littéralement explosé à la hausse (+5% en moyenne en Europe, +8% à Paris) s’il s’était agi d’une décision de routine portant sur quelques détails mineurs
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Un nouveau type de défi pour Paul le Poulpe : prédire le sens des prochains délires de Wall Street
par Philippe Béchade 9 juillet 2010La population des pays développés vieillit et souffre dans sa chair… il y a de plus en plus d’acheteurs solvables dans les pays émergents… des systèmes de santé plus élaborés (et protecteurs) voient le jour en Chine et en Amérique du sud : rien que du bonheur pour les leaders mondiaux de l’industrie du médicament. Malheureusement, il ne faut pas trop compter sur eux pour créer de l’emploi. Le géant pharmaceutique américain Merck (qui vient de fusionner l’an dernier avec son concurrent Schering-Plough) annonçait ce jeudi la fermeture de huit sites de recherche et huit sites de production (il faut certainement supprimer quelques doublons). La facture sociale s’annonce particulièrement salée
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Quand le GM chinois se transforme en GI (gentil investisseur)
par Philippe Béchade 14 juin 2010Chaque trimestre, nous jetons un oeil attentif aux statistiques publiées par la Fed concernant les principaux flux financiers qu’elle supervise. L’endettement total des agents économiques américains (particuliers et institutionnels) a progressé de 3,5% en rythme annuel au premier trimestre 2010
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Epargne
Si les actions remontent, ça vaudra de l’or… mais rien que de l’or
par Philippe Béchade 11 juin 2010Les propos tenus par Jean-Claude Trichet ont d’abord été sanctionnés par un net fléchissement des indices européens, leur avance se réduisant des deux tiers en quelques minutes (Paris passant de +0,95% à +0,35%). Les marchés ont mal accueilli l’annonce du maintien des mesures exceptionnelles de rachats de dettes souveraines à titre temporaire (sans injection de liquidités supplémentaires
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Le ministre français du Budget, François Baroin, a estimé que l’objectif de conserver la note "AAA" de la France serait ardu. Matignon et Bercy peuvent-ils parier que Fitch fera preuve de plus de mansuétude envers la France (qui n’a pas annoncé grand-chose pour l’instant) qu’elle n’en a montré pour l’Espagne ? Cette dernière a été privée vendredi soir de son "triple A" malgré une politique budgétaire destinée à plaire au FMI et aux détenteurs de dette allemands et anglo-saxons
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Il y a de quoi méditer. La semaine dernière a été riche en événements — moins spectaculaires certes que le "flash krach" du 10 mai… mais intéressant malgré tout. L’or a reculé… les marchés aussi… et surtout, l’Allemagne a pris des mesures visant à empêcher — ou tout au moins limiter — la spéculation contre les actifs en euro
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Pour tenter de juguler un processus qui s’apparentait à une nouvelle crise de liquidités, la BCE a entamé son programme de rachat de créances douteuses. Elle s’est bien gardée de dévoiler leur provenance mais chacun présume qu’elles portent majoritairement la signature du Trésor grec — les autres pouvant être originaires du Portugal, d’Irlande… où les maturités 10 ans affichent 4,8% de rendement
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La Banque centrale européenne — tout comme British Petroleum — ne semble pas savoir comment contenir les dégâts, et encore moins les nettoyer pour de bon. Tout comme le pétrole brut jaillit du puits sous-marin de BP, la crise de la dette souveraine en Europe continue à se répandre, hors de tout contrôle, et menace d’atteindre les côtes italiennes, espagnoles et portugaises