Chute abyssale de l’euro de 10% en moins d’un mois, risque de récession de part et d’autre de l’Atlantique dès le second semestre 2010… voilà quelques éléments d’explication pour justifier le plongeon de Shanghai (-5,07%) lundi matin. La Bourse chinoise n’attend plus que le prochain tour de vis de la Banque centrale destiné à contenir les pressions inflationnistes pour rééditer un parcours comparable à celui de l’année 2008
BCE
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Après avoir montré — de la part de dirigeants politiques — un degré de conviction et d’intégrité budgétaire impressionnants face aux émeutiers hellènes, les dirigeants européens se sont effondrés comme un château de cartes. Leur plan de stabilisation promet 560 milliards de dollars de nouveaux prêts (dettes) et 76 milliards de dollars dans le cadre des programmes de prêt existants (encore des dettes)
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Nous ne nous attarderons pas trop sur la série de rumeurs qui a affolé les marchés (dégradation démentie de la note AAA de la France par Fitch, bras de fer entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel le week-end dernier pour obtenir le plein soutien de l’Allemagne à la constitution d’un Euro-TARP) : susciter l’effroi, tout en bénéficiant d’une parfaite impunité, reste l’une des stratégies les plus efficaces en période de stress intense
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Un jour, tout le monde est convaincu que les banques centrales et les empêcheurs de tourner en rond d’Europe ont la clé du succès. Le lendemain, ils changent d’avis. Il s’avère que les autorités européennes n’ont pas résolu le problème, en fait. L’euro baisse à nouveau
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Les grands pontes de la Zone euro s’imaginent acheter la confiance des investisseurs pour 1 000 milliards de dollars… Je crois plutôt que les investisseurs sont en train de jouer les 1 000 milliards "tombés du ciel" à la hausse pour maximiser leurs profits ; ça va durer quelques jours et une fois la nouvelle exploitée, on oublie : retour aux fondamentaux
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Bruxelles vient de mettre au point un hybride de fonds TARP alimenté par les contributions de l’ensemble des pays européens (à concurrence de leur capacité de financement respective… reste à déterminer avec quels actifs en garantie) tandis que la BCE serait autorisée exceptionnellement à racheter des dettes d’Etat (grecques dans l’immédiat) sans que cette mesure ne contrevienne formellement aux dispositions du Traité de Lisbonne
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J.C. Trichet juge la situation "sérieuse" et y consacre "toute son attention"… mais il reste confiant dans l’effet bénéfique des engagements pris par Athènes pour réduire ses déficits. Le patron de la BCE aurait rassuré Wall Street (mais pas les Européens) en affirmant qu’aucun défaut de paiement n’est à redouter — sous-entendu dans l’immédiat. Cependant, les économistes s’inquiètent du fardeau que ferait peser à terme une dette de 30 milliards d’euros coûtant 5% — ou plus — après l’appel au marché des deux prochains mois
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Il y avait une grande nouvelle, cette semaine : la Chine s’est débarrassée d’une partie de ses obligations américaines. Il y a autre chose derrière cette histoire. Et bien entendu, encore autre chose derrière. Et environ un million devant. Mais commençons au commencement, et rendons-nous aux Etats-Unis
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En Asie, les investisseurs appuient tous sur le bouton "vendre". Les indices ont chuté à Bombay, Tokyo, Sydney et à travers le Moyen-Orient. Les gens s’inquiètent de la situation en Grèce et dans l’Emirat de Dubaï. Ces deux nations sont gravement endettées. Elles souffrent toutes deux d’une crise de solvabilité… et cherchent à retarder le jour du Jugement Dernier, celui où les dettes doivent être remboursées et les promesses tenues
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Epargne
Début de l’année du Tigre… la spéculation toutes griffes dehors
par Philippe Béchade 15 février 2010Les rumeurs de renflouement de la Grèce par ses partenaires européens avaient commencé à circuler dès mardi dernier (le 9 février). Trois jours plus tard, cependant, les marchés ne s’estimaient pas plus avancés, les engagements politiques étant loin de valoir un plan de sauvetage en bonne et due forme. Nous pressentons qu’il sera décortiqué dans ses moindres détails. Après tout, la même recette pourrait être appliquée ultérieurement aux autres pays en crise du "club Méditerranée"
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Paul Krugman affirme, non sans preuves, que les finances des Etats-Unis, du Japon ou de la Grande-Bretagne sont dans une situation à peine moins déplorable que celle de la Grèce. Mais cette dernière constitue la proie la plus facile au sein du troupeau des éclopés de l’après-crise. Les prédateurs restent à l’affût, toujours prêts à bondir au moindre signe de faiblesse d’un pays que ses partenaires laissent à l’écart et sans défense, excités par l’odeur du sang (selon le vocabulaire en vogue dans les salles de marché)
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Epargne
Les banques ont dicté leurs quatre volontés… la BCE les invite désormais à dicter leurs dernières !
par Philippe Béchade 9 février 2010La BCE n’a pas dit un mot pour dénoncer de nouvelles attaques spéculatives qui vont rendre la gestion de la crise très difficile pour les pays européens. La raison de ce silence ? La BCE n’est pas fâchée que l’euro retombe sous les 1,40 $ — et de nouveau sous 1,3650 $ lundi soir après le trou d’air de vendredi. Elle fait ainsi d’une pierre trois coups. Cela améliore en effet la compétitivité de l’Europe (comprendre de pays exportateurs comme l’Allemagne, la Hollande, la France ou l’Italie)… cela restaure la possibilité de resserrer la politique monétaire sans être accusée d’étouffer la reprise… et cela donne une bonne leçon à la Grèce qui a intégré la Zone euro en falsifiant sa comptabilité publique (comme si la BCE et Bruxelles ne le savaient pas à l’époque !)
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La Fed et la BCE, dans des notes beaucoup plus confidentielles que celles éditées lors de leurs réunions de politique monétaire, soulignent que la surliquidité temporaire dont bénéficient les marchés n’a pas vocation à encourager une croissance de la masse salariale ni la consommation. Si tel était le cas, le péril inflationniste deviendrait très vite menaçant… ce qui les amènerait à réagir vigoureusement (et tout le monde comprend qu’il serait alors question de l’instauration d’un cycle de hausse des taux)
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Nous n’allons pas vous dresser la liste des erreurs de jugement et de stratégie monétaire commises par Ben Bernanke au cours des dernières années ; nous ne voulons pas que, de rage, vous jetiez votre ordinateur par la fenêtre… Cependant, nous ne pouvions passer sous silence cette perle qui résume à elle seule toute une carrière de nuisance larvée au sein des plus hautes sphères du mouvoir financier aux Etats-Unis : "nous ne constatons pas de surévaluation des actifs par les marchés aux niveaux actuels"
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Epargne
Vendre le dollar et acheter de l'or : est-ce la bonne stratégie ? (2)
par Isabelle Mouilleseaux 26 novembre 2009Après les Banques centrales de l’Inde et du Sri Lanka qui sont déjà largement passées à l’achat sur l’or (l’Inde en a acheté 200 tonnes), c’est au tour de l’île Maurice et de la Banque centrale russe qui vient d’acheter 15,5 tonnes d’or pour accroître ses réserves
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Epargne
Vendre le dollar et achetez de l'or : est-ce la bonne stratégie ? (1)
par Isabelle Mouilleseaux 25 novembre 2009Nous sommes ni plus ni moins en train d’assister à un combat de titans entre les Banques centrales des pays émergents et la Fed… A ce jeu, l’euro pourrait bien être victime, l’or grand gagnant, le dollar battu, et vous grand bénéficiaire si vous shortez le dollar et achetez de l’or
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Epargne
La BCE pourrait avoir signé la fin de la mise à mort du dollar
par Philippe Béchade 23 novembre 2009La semaine avait démarré sur les chapeaux de roues avec l’appui d’un dollar qui se repliait vers les 1,50 euro, alimentant les spéculations sur une rupture de ce support en direction des 1,60 euro. Cette rupture aurait pratiquement validé l’hypothèse d’une envolée du CAC 40 vers 4 200/4 250 points, les liquidités affluant sur les marchés d’actions dans le cadre d’un intense mouvement de carry trade.
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Epargne
La logique des marchés demeure un motif de perpétuel émerveillement
par Philippe Béchade 6 novembre 2009La plupart des économistes s’accordent aujourd’hui sur le fait que les milliers de milliards de dollars injectés dans le système financier il y a un an sont littéralement confisqués par les brasseurs d’argent et n’irriguent qu’au compte-goutte l’économie réelle. La Fed continue de faire comme si elle était dupe alors que la croissance des bonus est inversement proportionnelle à celle de l’emploi et de la consommation des ménages