L’ère de la "financiarisation" de l’économie américaine touche à sa fin. C’est le retour aux fondamentaux de la création de richesses, à la propriété, et au principe de fabriquer des choses utiles. Grâce à leur utilité intrinsèque, ces investissements conservent leur valeur à long terme. Au coeur du désarroi actuel, le marché se débarrasse d’à peu près tout. On obtient donc de bons prix en reprenant ces fondamentaux. L’un deux est la capacité de produire de la nourriture
agriculture
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Avant d’entrer dans le vif du sujet, plantons le décor. La population mondiale ne cesse de croître, tout en adoptant un mode de vie de plus en plus urbain. Si les gens s’entassent dans les villes, ils n’en désertent pas pour autant les campagnes. Usines, bureaux, immeubles et pavillons s’étendent et recouvrent la verdure de béton et de bitume. En conséquence, les terres arables disponibles, dont les meilleures sont déjà en exploitation, se raréfient. Vous suivez le raisonnement ? Il est indispensable, si l’on veut nourrir tout le monde, que l’agriculture ait des rendements élevés, grâce à des fertilisants dont la potasse fait partie
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L’effet de levier d’une infime variation du tarif de l’eau est impressionnant : les consommateurs que nous sommes se représentent rarement ce que chaque kilo de nos aliments favoris nécessite de mètres cubes d’eau avant de parvenir dans nos assiettes
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Pour autant que nous puissions en juger, la plupart des investisseurs pensent que le pire est passé. Après une correction, les actions grimpent. Idem pour le dollar. L’or, pendant ce temps, baisse. Bernanke, Bush et toute l’armée d’anges et d’archanges qui veillent sur l’économie mondiale gagnent, pensent-ils. Mais plus ils gagnent… plus vous perdez, cher lecteur
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Epargne
Peut-on continuer de remplir les réservoirs avant les estomacs ?
par Philippe Béchade 17 avril 2008A l’heure ou les forces de police commencent à tirer sur des foules en colère dans des pays que nous jugeons sous-développés ou imperméables à toute idée de démocratie — ce n’est d’ailleurs pas toujours le cas ! –, nombre d’experts proches du FMI commencent à produire des explications qui vont au-delà du constat que "tout augmente" du fait de la seule pression exercée sur les stocks de nourriture disponibles par des pays en expansion rapide comme la Chine et l’Inde
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Que se passe-t-il avec les prix de la nourriture ? C’est bien connu, les matières premières agricoles sont très cycliques. Les prix grimpent ; les agriculteurs plantent plus. L’excès de récolte qui en résulte provoque une baisse des prix.
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Quand les prix des aliments de base de milliards de personnes dans le monde — souvent celles dont la situation économique est la plus difficile — augmentent de façon aussi dramatique, il faut s’attendre à des conséquences dramatiques. Et c’est exactement ce qui se passe
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Il y a quelques semaines, nous jetions un œil à un exemple concret de "l’effet papillon" — vous savez, cette idée selon laquelle un battement d’aile de papillon à Singapour pourrait déclencher un raz de marée à Santa Monica. Ou, pour le dire de façon plus générale, comment un évènement à priori insignifiant peut déclencher des réactions en chaîne et produire un effet très significatif. Mais que se passe-t-il si jamais un papillon ne bat PAS des ailes à Singapour ? Si une abeille n’opère pas de pollinisation sur la fleur d’un amandier ? Si une chauve-souris ne mange pas de moustique dans le Connecticut ? Ou si une banque centrale asiatique n’achète pas de T-Bond
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La problématique de l’eau est une bombe ! Car l’eau est indispensable à la survie de l’homme. Or nous sommes de plus en plus nombreux. Il nous faut boire de l’eau potable et nous nourrir avec des aliments qui ne peuvent exister sans eau ! A la base des céréales, oléagineux et softs en tous genres, il y a l’eau. Sans eau, pas de nourriture ni de survie possible. Investir dans l’eau pourrait donc être une excellente idée