La guerre contre le cash s’intensifie. Inspirés par la BCE qui n’émet plus de billets de 500 euros, les Suisses veulent supprimer le billet de 1 000 francs.
Je suis tombé sur une étude posant la question de savoir si la Suisse allait « démonétiser » le billet de 1 000 francs (et de quelle façon elle allait le faire). Un tel procédé, outre l’interdiction de tout nouveau billet de ce montant, exigerait que vous échangiez vos anciens « gros » billets contre de nouveaux (de montants plus modestes).
Les Suisses pourraient également réaliser un « profit exceptionnel » d’environ 5% du PIB en supprimant la créance représentée par ces billets. L’économiste Indien, le Professeur Jayanth Varma explique comment (dans le texte original, les mots ne sont pas en caractères gras) :
Après avoir chuté pendant des dizaines d’années, la monnaie suisse en circulation a commencé à augmenter après la crise financière mondiale et se situe désormais à un plus-haut historique sur 35 ans. Les billets en circulation représentent désormais largement plus de 10% du PIB et le billet de 1 000 francs représente 62% de cette part, soit 6% du PIB.
Alors que les taux d’intérêt suisses demeurent majoritairement en territoire négatif (-0,75% pour les taux courts et négatif sur 30 ans pour les taux longs), la dénomination très élevée du billet de 1 000 francs attire désormais les investisseurs. Il est envisageable, si ce contexte perdure, que la monnaie suisse représente 15% du PIB et que le billet de 1 000 francs, lui-même, frôle les 10%.
Je ne parle pas d’un défaut de paiement pur et simple. Les Suisses pourraient d’abord citer la décision de la Banque centrale européenne (BCE), le mois dernier, de « cesser définitivement la production des billets de 500 euros… en prenant en compte les inquiétudes liées au fait que ce billet faciliterait les activités illicites ».
Ils pourraient dire que conformément aux meilleures pratiques internationales, eux aussi suppriment le billet de 1 000 franc. Contrairement à la BCE qui a conservé les billets existants au cours légal, les Suisses pourraient exiger que les détenteurs de billets de 1 000 francs échangent ces derniers contre des billets de dénomination inférieure ou des dépôts bancaires.
C’est fascinant, n’est-ce pas ? La guerre contre le cash n’est pas très populaire, au sein du grand-public. Les Etats ont dû démarrer les hostilités contre les billets aux dénominations élevées et associer leur utilisation aux activités criminelles. Cela fait office de tête de pont. Mais si ce professeur a raison, qu’est-ce qui pourrait empêcher un Etat ou une banque centrale d’exiger que l’on échange « d’anciens billets » contre des « nouveaux » ?
Connaissez-vous vraiment tous les tenants et aboutissants d’une société dans laquelle le cash serait interdit ? Pour plus d’informations et signer notre pétition, c’est ici !
La guerre contre les épargnants
Comme je suis d’humeur guerrière, aujourd’hui, parlons d’une guerre clandestine, une de plus. Ou serait-ce le hasard ? Une sorte de dommage collatéral réputé acceptable dans le cadre d’une autre guerre, encore : la guerre contre la déflation.
Je parle des rendements dérisoires de l’épargne de M. Tout le Monde. Certains investisseurs britanniques récoltent 0% d’intérêts sur leurs économies, selon un rapport récemment publié par la Financial Control Authority. Vous pouvez découvrir ces informations affligeantes dans le rapport de la FCA.
Vous pouvez blâmer les banques, si vous voulez. Mais n’oubliez pas de blâmer également les banques centrales. Depuis le 8 juin, lorsque son plan de rachat d’obligations a débuté, la Banque centrale européenne a racheté plus de 10,54 milliards de dollars d’obligations d’entreprises dits de « catégorie investissement » (investment grade). Pour quel résultat ?
Des rendements en chute libre ! Les investisseurs en quête de rendements – s’il vous plait, un rendement pour mon portefeuille – se font laminer. Les achats d’obligations réalisés par les banques centrales font grimper les cours tassant les rendements.
Cela pousse les investisseurs à spéculer afin de dénicher du rendement. Et la dernière chose dont on ait envie, lorsque l’on investit en vue d’un revenu, c’est de faire courir encore plus de risques à son capital.
Un débat sur la perfidie morale des banques centrales dépasse le champ du présent article. Mais disons simplement que je pourrais écrire un livre entier sur le sujet.
L’or, l’arme ultime des banques centrales Je sais que beaucoup de Français ne possèdent plus d’or dans leur coffre. Ou bien quand ils en ont, ils n’en n’ont pas assez… Pire : certains ont de l’or, mais sous une mauvaise forme… Pourtant, je pense que les élites vont devoir recourir à l’or pour remettre à plat le système. Et vous devez vous agir avant. C’est pourquoi j’aimerais vous offrir sans plus attendre un exemplaire gratuit de mon dernier livre : je vous demande de ne plus acheter une seul once d’or sans l’avoir lu ! Laissez moi simplement votre email ici. |