▪ Les marchés ont décroché.
« Les Bourses en Europe s’affolent », titrait Le Figaro hier, parlant de « risque de contagion de la crise de la dette ».
Crise de la dette, mais laquelle ? nous sommes-nous demandé.
En Europe, à peine s’est-on débarrassé d’un problème qu’un autre apparaît. La Grèce a disparu des gros titres, l’Italie a pris sa place.
Nous n’avons pas étudié le problème italien en détail. Peut-être que ce n’est pas du tout un problème. Mais les sommes sont plus grosses — trop grosses pour un renflouage, selon un article.
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L’Etat-Providence a signé son propre arrêt de mort ! A présent, c’est chacun pour soi
Mais dans cette nouvelle donne, une poignée de Français pourrait être jusqu’à quatre fois plus riche d’ici deux ans.
Comment en faire partie ? Il suffit de suivre le guide…
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L’Europe semble avoir adopté une approche testée et approuvée pour ses crises de dettes souveraines. Elle repousse le problème quelques fois. Puis, une fois tous les mauvais choix épuisés, elle en fait un bon. Se trouvant désormais à court de solutions idiotes et bidon, en d’autres termes, les autorités en adoptent une qui fonctionne. Elles disent à la Grèce d’aller se faire voir. Aux dernières nouvelles, on laissera la Grèce faire défaut.
Evidemment, vous saviez que c’était la chose à faire depuis le début. Vous vous rappelez de la célèbre réponse de Gerald Ford à la ville de New York dans les années 70 ? New York était au bord de la faillite. Elle s’est tournée vers Washington pour un renflouage. Ford, qui avait plus d’intelligence que tout autre politicien majeur depuis, a répondu : allez vous faire voir. S’il ne l’a pas fait en ces termes exactement, il aurait dû. C’était là « le mot juste » — exactement la réponse exigée pour l’occasion.
N’ayant pas d’autre recours, New York devait se prendre en main. Ce qu’elle a fait. La ville s’est débarrassé d’une bonne partie de ses zombies… a réduit ses dépenses… et la Grosse Pomme s’en est trouvée mieux. (Evidemment, le fait que New York était aussi le centre du secteur financier américain, qui a commencé un boom historique quelques années plus tard, a bien aidé).
La Grèce irait mieux aussi si ses politiciens arrêtaient de dépenser plus que les gens ne peuvent se le permettre.
▪ Nous nous tournons maintenant vers l’autre région du monde en proie à une crise de la dette — la partie de la planète qui se trouve entre les deux plus grands océans du monde, et entre le 49e parallèle et le Rio Grande. Oui, cher lecteur, nous parlons des Etats-Unis.
Les Etats-Unis ont encore beaucoup de mauvais choix devant eux avant d’être enfin forcés de faire le bon. Parfois, un grand empire fait faillite. Parfois, il est battu du point de vue militaire. En général, il subit les deux calamités avant de reprendre ses esprits.
Alors, cher lecteur, assurez-vous de vous mettre, vous et votre patrimoine, à l’abri. Stockez une bonne quantité d’alcool et tout ce dont vous pourriez avoir besoin pour profiter du spectacle. Ce sera excitant.
Le problème des Etats-Unis, en deux mots, c’est qu’il n’y a personne pour leur dire d’aller se faire voir. New York avait Washington. La Grèce a l’Allemagne. Custer avait Sitting Bull. Mais qui les Etats-Unis ont-ils ? A l’étranger, leurs armées ne rencontrent aucune opposition réelle. A domicile, ils jettent l’argent par les fenêtres.
Et, ce qui est peut-être le plus important, ils ont une planche à billets sans cadenas.
Les investisseurs obligataires finiront par avoir leur mot à dire. Mais ce pourrait être encore loin dans le futur… bien après que le pays se soit infligé des dommages irréparables.
Nous avons rapporté hier que les gens commencent à se rallier à notre point de vue. Ils se rendent compte que les temps ne sont pas ordinaires. La récession n’était pas ordinaire… et nous n’avons pas une reprise ordinaire. De plus, le ralentissement semble devoir durer des années. Même le secrétaire au Trésor US paraît être de cet avis.
Les investisseurs sont encore haussiers. Ils sont lourdement investis dans les actions, à des prix très hauts. Ils voient des rendements élevés, et aucune raison que le marché haussier perde pied.
Ce qu’ils ne réalisent pas, c’est que ces rendements élevés font partie du problème. D’abord parce que les rendements « reviennent à la moyenne ». Lorsqu’ils sont bas, ils ont de bonnes chances de grimper. Lorsqu’ils sont élevés, ils ont de bonnes chances de baisser. Ensuite parce qu’ils représentent des gains d’efficacité annonçant en fait une économie plus faible. Une entreprise augmente ses revenus en dépensant moins en main-d’oeuvre, par exemple. Résultat : les travailleurs trouvent moins d’emplois et gagnent moins en salaire.
Les investisseurs ne réalisent toujours pas ce qui se passe. Ils ont largement récupéré leurs pertes boursières de la crise de 2007-2009. Mais l’économie, elle, ne s’est pas remise. Les ménages actifs — surtout ceux de la classe moyenne — ont toujours des pertes considérables sur leurs maisons. Plus de 7 000 milliards de dollars ont été perdus jusqu’à présent… et les pertes continuent.
Et il est plus difficile que jamais de trouver un bon emploi. Deux ans après le début de la supposée reprise, le chômage réel continue de grimper.
Le QE3 peut-il être loin ?