L’Argentine fait défaut sur ses dettes, et pendant ce temps, les Etats-Unis perdent la tête : le vieux tacot n’ira plus très loin…
« C’est de la folie. Je pleure pour le pays. »
Notre voisin est venu nous rendre visite hier. Il parlait de son propre pays, l’Argentine… mais les Américains devraient sans doute eux aussi préparer leurs mouchoirs.
Petite monnaie
Les Argentins sont en train de se retrouver à court d’argent. De vraie monnaie. Pour eux, la vraie monnaie, c’est le dollar US. Par rapport à leurs pesos, le billet vert… eh bien… vaut de l’or.
Selon Bloomberg, ils n’ont plus que six milliards de dollars dans leurs coffres. Pas grand’chose, quand on a pour 323 Mds$ de dette extérieure…
Evidemment, les gauchos ont si souvent emprunté ce chemin qu’ils peuvent le parcourir les yeux fermés. En 2001, ils ont établi un record, faisant défaut sur 95 Mds$ de prêts.
En mai dernier, ils ont fait défaut sur 65 Mds$. Ils retournent désormais les coussins du canapé, à la recherche de petite monnaie.
Il y a quelques jours, le gouvernement argentin a annoncé de nouvelles mesures visant à empêcher les gens de se débarrasser du peso et de thésauriser des dollars, qui se font rares.
Nous y reviendrons…
Démodés
Cette semaine, nous fouillons dans la décharge à ciel ouvert de l’histoire économique. Nous avons vu les emplois perdus… comme de vieux carburateurs… et les gens laissés pour compte… comme des pots d’échappement crevés.
Nous avons aussi examiné des entreprises de « l’ancienne économie » – General Motors, Johnson & Johnson, General Electric, Procter & Gamble –, comme d’antiques boîtes de vitesse que plus personne ne pratique.
Nous avons également regardé la politique, qui abandonne ses idées et ses principes – comme des capuchons de radiateur obsolètes. La libre-entreprise est aussi démodée que des ailerons et des pare-chocs chromés géants.
Il y a quelques jours, par exemple, Business Insider rapportait que le président Donald Trump pense que ni les investisseurs, ni les dirigeants – ni même les clients – ne devait décider qui possède une entreprise technologique. Il pense que tout dépend de lui :
« Trump a déclaré lors d’une conférence de presse mercredi qu’il n’était ‘pas prêt à signer’ l’accord proposé [entre TikTok et Oracle] parce qu’il n’avait pas encore été briefé, mais qu’il ne le soutiendrait pas si ByteDance conservait une part majoritaire. »
Ensuite, plus tard dans la journée, ce grand homme a jeté la dernière jante du vieux tacot par-dessus le mur de la casse. Il veut distribuer plus de fausse monnaie que les démocrates ! Voilà ce qu’il a tweeté :
« Les démocrates sont ‘sans cœur’. Ils ne veulent pas donner d’ALLOCATIONS DE RELANCE aux gens qui ont désespérément besoin de cet argent […]. Visez des montants beaucoup plus élevés, les républicains, tout revient aux Etats-Unis de toute façon (d’une manière ou d’une autre !). »
Oui, le gouvernement se mêle d’économie… la Fed se mêle des marchés… il y a des distributions d’argent… de l’impression monétaire – et tout cela reviendra bien à la figure des Etats-Unis… mais pas comme le président l’imagine.
En attendant, les Américains vont devoir s’habituer à ce nouveau programme…