La caste politique, une tronçonneuse budgétaire et des places aux premières loges pour la fin du monde…
« Il n’y a plus d’argent. »
Le nouveau président argentin a pris ses fonctions, ce dimanche. Et il a relevé un énorme défi. Il s’est notamment engagé à réduire les dépenses de 5% du PIB. Cela équivaudrait à une réduction d’environ 1,2 trillion de dollars du budget américain… effaçant ainsi la totalité du déficit américain.
Certains de nos collaborateurs sont actuellement sur place. Ils ont la chance de vivre en Argentine, alors que ce pays mène l’une des plus grandes expériences politiques des temps modernes.
Les élites contrôlent toujours les médias et le gouvernement. Et dans tout système politique stable, « la caste politique » – c’est ainsi que Milei l’appelle – a tendance à truquer les lois et le gouvernement afin d’accroître sa propre richesse et son pouvoir.
Généralement, ce processus n’est interrompu que par des événements majeurs, que les élites ne peuvent pas contrôler. Comme nous l’avons mentionné hier, la peste du XIIIe siècle a rompu la relation entre les élites propriétaires terriennes et les paysans qui travaillaient la terre. Avec la mort d’un tiers des travailleurs, ceux qui ont survécu ont pu exiger une plus grande part du gâteau.
Les chefs d’Etat
Les guerres ou les révolutions peuvent avoir le même effet : souvent, elles chassent les élites ou les assassinent. Avant la Révolution française, par exemple, l’aristocratie s’était octroyé des privilèges exorbitants, comme l’exonération d’impôts, qui lui permettaient de vivre dans le luxe alors que la plupart des gens étaient au bord de la famine. Les élites avaient le système qu’elles voulaient. Elles pensaient qu’il serait éternel. Et puis, on leur a coupé la tête.
L’autre élément qui peut entraîner un changement radical est une grave crise financière.
L’hyperinflation réduit à néant la valeur des crédits existants, bouleverse les relations entre les nantis et les démunis et détruit les promesses et les prétentions des élites. Dans une démocratie, par exemple, l’élite peut encore promettre des avantages aux électeurs… mais comme Milei leur a dit dimanche : « Il n’y a plus d’argent. »
En l’absence d’un grand choc, les responsables restent en place et continuent d’arnaquer tout le monde. Les riches s’enrichissent, les pauvres s’appauvrissent (et de manière relative). Et le mécontentement grandit.
Cette idée pourrait prendre de plus en plus d’importance, à mesure que nous examinerons plus attentivement ce qui se passe aux Etats-Unis.
Breitbart rapporte :
« Sous Joe Biden, le paiement mensuel moyen d’un prêt hypothécaire aux Etats-Unis a grimpé à 3 322 dollars, selon une analyse du Wall Street Journal.
Ces 3 322 dollars représentent presque le double du paiement mensuel moyen d’un prêt hypothécaire lorsque Sa Fraudulence a pris ses fonctions. Lorsque l’ancien président Trump a quitté ses fonctions, le paiement mensuel moyen d’un prêt hypothécaire s’élevait à 1 787 dollars.
‘L’accession à la propriété est devenue une chimère pour un plus grand nombre d’Américains, écrit le WSJ, même pour ceux qui pouvaient se permettre d’acheter il y a quelques années.’
‘De nombreux acheteurs potentiels étaient déjà coincés face aux prix des logements qui ont rapidement augmenté lors de la pandémie, mais au moins, les taux d’intérêt hypothécaires étaient bas, ajoute le rapport. Maintenant qu’ils sont élevés, nombreux sont ceux qui abandonnent tout projet.’ »
La caste politique
Les 40 années (1980-2020) qui auraient dû être les plus glorieuses de l’histoire de l’humanité se sont transformées en une période surprenante de sous-performance pathétique. Après un tel spectacle, de 1950 à 1980, on aurait pu s’attendre à une suite spectaculaire. Un peu d’élan aurait dû garantir le succès.
Mais ce n’est pas ce qui s’est passé.
La question évidente qui se pose est la suivante : qu’est-ce qui n’a pas marché ? Et pourtant, les économistes ne la posent jamais. En la soulevant, ils mettraient en doute leur propre compétence. Ils ont été aux commandes au cours des 40 dernières années ; le fossé dans lequel le bus se trouve aujourd’hui est celui vers lequel ils nous ont conduits.
Ils font bien sûr partie de la « caste politique » ou de l’élite managériale, qui a tant gagné au cours des 40 dernières années. En Argentine, ce sont eux dont Milei veut réduire l’influence, la richesse et le pouvoir. C’est là toute la tâche du nouveau président ; en comparaison, le rocher de Sisyphe était un jeu d’enfant. Il doit retirer le pouvoir aux personnes qui ont le pouvoir de l’en empêcher.
Est-ce possible ? Une démocratie peut-elle se réformer sans violence ? Ou bien l’Argentine doit-elle subir une nouvelle crise d’hyperinflation, comme il y a 30 ans ? Et qu’en est-il des Etats-Unis ?
C’est l’expérience qui se déroule actuellement dans la pampa. Nous la suivrons avec attention, car elle pourrait nous donner une idée de ce qui se passera aux Etats-Unis.
1 commentaire
Un proverbe malgache dit :
Dans le marigot, il vaut mieux laisser le vieux crocodile…….
Les jeunes crocodiles ont beaucoup plus d’appétit….