On assiste aujourd’hui à une folie meurtrière digne de l’Ancien Testament.
Pauvre Zelensky !
Alors qu’il était récemment considéré comme le Winston Churchill de l’Ukraine, il est désormais passé au second plan. Il passe des coups de fil à Biden… à Macron… à Sunak – et ils ne le rappellent pas.
Oui, les dirigeants occidentaux ont d’autres chats à fouetter. Ils sont impliqués dans le massacre… de ceux qui ne sont pas protégés.
Nous ne nous sommes pas impliquées dans la politique. Tout n’est qu’escroquerie et mensonges relayés par des escrocs de seconde zone. Mais derrière la politique que vous voyez à la télévision – la gauche contre la droite, les républicains contre les démocrates, le Hamas contre les forces de défense israéliennes –, il y a la mégapolitique. C’est elle qui fixe les points les plus importants. Et notre mission est de les relier entre eux, de comprendre comment ils affectent nos finances et nos vies.
En compagnie d’Epstein
L’une des choses qui nous a sauté aux yeux après toutes ces années est que le succès peut être une croix difficile à porter. Dans le monde de la politique, les hommes sont soumis aux mêmes règles. Nous craignons tous la défaveur des autres et le châtiment des dieux. La peur nous rend modestes… et honnêtes.
Mais dans le monde de la mégapolitique, des courants plus profonds et plus puissants se manifestent. Et lorsque vous êtes favorisé par le succès, que vous n’avez rien à craindre des autres, et que les dieux – vous le savez au fond de vous – sont de votre côté, vous pouvez faire ce que vous voulez.
Inexplicablement, la caméra de surveillance de la cellule de Jeffrey Epstein a été éteinte au moment même où il a choisi de se pendre. Autre coïncidence : les gardiens ont choisi ce moment précis pour sortir et fumer leur cigarette, alors que M. Epstein – probablement le prisonnier le plus important qu’ils aient jamais eu sous leur responsabilité – était censé faire l’objet d’une surveillance constante.
M. Epstein était le protégé de Les Wexner, qui a fait la une des journaux cette semaine. M. Wexner, en plus d’être la source la plus probable de la mystérieuse fortune d’Epstein, a déclaré qu’il en avait assez de Harvard, car certains étudiants n’étaient pas d’accord avec lui. CNN rapporte :
« Une organisation à but non lucratif fondée par l’ancien milliardaire de Victoria’s Secret Leslie Wexner et sa femme Abigail a décidé de rompre ses liens avec l’université de Harvard, alléguant que l’école n’a pas condamné les attaques terroristes du Hamas contre Israël.
La décision de la Fondation Wexner de mettre fin à ses relations et à son soutien financier à Harvard est la dernière retombée en date des critiques formulées par les donateurs, alarmés par la réaction initiale de l’université aux attentats, et par une déclaration anti-israélienne publiée par des groupes d’étudiants. »
En flottant, face contre terre
La complice de M. Epstein était Ghislaine Maxwell, qui purge actuellement une peine de 20 ans de prison pour « trafic sexuel » – et pour ne pas avoir parlé. Elle présentait des jeunes femmes à M. Epstein, à bord de son jet « Lolita Express », qui les partageait ensuite généreusement avec ses amis. Apparemment, les procureurs n’étaient pas curieux de savoir ce que Bill Clinton, Donald Trump, le prince Andrew et autres personnalités notables faisaient dans l’avion, avec eux.
Le père de Mme Maxwell était l’éditeur britannique Robert Maxwell, qui est mort mystérieusement en tombant de son yacht en 1991. (Un nombre statistiquement improbable de personnes – qui ont beaucoup de choses à raconter – se suicident. En 1996, l’une de nos propres sources, l’ancien directeur de la CIA Bill Colby, s’est apparemment noyé dans la baie de Chesapeake.)
Maxwell, dont on disait qu’il était un espion, a eu droit à des funérailles nationales en Israël. Le président du pays, le premier ministre, ainsi que six chefs des services de renseignement israéliens étaient présents. Le traditionnel kaddish d’adieu a été lu par son avocat de longue date, Samuel Pisar, qui – autre coïncidence ! – est le beau-père d’Anthony Blinken.
Inutile d’aller plus loin. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’histoire que l’on vous raconte est toujours plus large. Et les Etats-Unis ont un lien profond et constant avec les politiques publiques d’Israël. On peut même dire qu’ils en sont complices. Et comme en Ukraine, elles n’ont pas grand-chose à voir avec la vérité ou la justice.
Sur les campus américains, les étudiants expriment leur mécontentement. Ils pensent que les Etats-Unis ont tort de soutenir Israël. L’élite américaine, elle, est à quatre pattes derrière les Israélites. Laissons les jeunes parler de bien et de mal, disent-ils, il est temps de « tondre la pelouse ».
C’est le risque du succès. Quand on est assez puissant, on n’a pas besoin de suivre les règles ; on a des tondeuses à gazon.
Patauger dans le sang
En juin 1099, les croisés chrétiens, menés par Godefroy de Bouillon, assiègent Jérusalem. Un mois plus tard, ils attaquent et saisissent la ville. Sans retenue… Ayant le pouvoir de vie ou de mort sur les habitants de la ville, ils choisissent la mort.
Les Gesta Francorum relatent la bataille : « Nos hommes tuaient et massacraient tout le monde, jusqu’au temple de Salomon, où le massacre était si grand que nos hommes pataugeaient dans le sang jusqu’aux chevilles. » Raymond d’Aguilers dit que le sang leur montait « jusqu’aux genoux ». Fulcher de Chartres ajoute qu’« aucun d’entre eux ne restait en vie ; ni les femmes ni les enfants n’étaient épargnés ».
Les massacres étaient fréquents dans l’Antiquité. Mais il y avait des exceptions.
En 1187, Saladin, le grand chef musulman, reconquiert Jérusalem. Il n’y eut pas de meurtres, pas d’effusion de sang, pas de pillage. « Partout, écrit John Julius Norwich, l’ordre a été préservé. »
On pourrait espérer que neuf siècles plus tard, un certain progrès dans les affaires humaines pousserait les dirigeants à imiter Saladin plutôt que Godefroy. Mais jour après jour, les femmes et les enfants de Gaza – sans parler des hommes – paient de leur vie le péché d’un autre…
On assiste aujourd’hui à une folie meurtrière digne de l’Ancien Testament.
6 commentaires
Cela fait plaisir de lire votre article dont l’exposé se situe au plus près de la vérité a une époque sordide oú le mensonge et la manipulation sont omniprésents. La vérité finit toujours par éclater et vous venez d’en donner un bel exemple avec courage. Je ne peux que vous en remercier.
Une omission de taille, le caractère délibéré et planifié des massacres évoqués, lors desquels, jusqu’a preuve du contraire ,les combattants vaincus ne s’abritaient pas derrière leurs femmes et leurs enfants.
Comparaison n’est donc pas toujours raison.
Le temple de Salomon du temps des croisades ? Ça faisait 16 siècles qu’il n’existait plus. Si le reste du récit est du même tonneau, on va oublier hein.
Bonjour monsieur,
Merci pour votre commentaire !
Bill ne fait que citer ce qui est écrit à la 17e partie de l’Histoire anonyme de la première croisade : « Our men followed, killing and slaying even to the Temple of Solomon, where the slaughter was so great that our men waded in blood up to their ankles… »
Nous ne sommes pas juges de la véracité de cette description, qui n’est pas la nôtre ni celle de Bill en l’occurrence car il ne fait que citer le texte.
Cordialement,
La Rédaction
Excellente réflexion, qui nous prouverait que la sauvagerie moyenâgeuse n’est pas morte. Ni d’un côté, ni d’un autre. Il fut un temps où les musulmans étaient plus humains que les Occidentaux. Les choses changent, sans pourtant changer, la nature humaine subsiste. La sauvagerie d’Israël aujourd’hui ne peut trouver aucune excuse, sauf celle de la bêtise et du racisme, ce qui est applicable également au Hamas. On sait bien que « la nature humaine » est l’expression de forces politiques idéologiques, et d’une conception métaphysique du monde. Nous affrontons la connerie humaine, et le dédain du réel. Quelle misère intellectuelle!
L’homme est homme et les massacres ont toujours eu lieu entre eux . Parfois même les religieux s’en sont mêlés directement ou par leurs encouragements , mais jamais une religion, dans son livre princeps, n’a exigé comme celui de l’Islam la mise à mort en frappant « au haut du col » bécif qui se traduit « avec la lame » ou encor »obligatoirement »celui qui ne croit pas ou croit autrement .