Ben Bernanke ne se montre pas plus rassuré que nous et il a décidé de sortir le grand jeu par deux fois en l’espace d’une semaine, réduisant le loyer de l’argent de 125 points de base de 4,25% à 3%. Tout cela dans le but de réduire le "stress considérable affectant les marchés financiers face à l’enlisement de la crise immobilière", sans parvenir à restaurer la confiance
L’écologie punitive et ses ravages économiques
Sous couvert de protection du climat ou de défense commerciale, les gouvernements multiplient les taxes, les restrictions et les directives.
Boom du crédit : jusqu’où l’élastique peut-il s’étirer ?
Quel cours de l’or en cas de retour à un étalon-or ?
L’idée d’un retour à l’étalon-or refait surface avec insistance, à mesure qu’une vague de dédollarisation déferle sur les BRICS+.
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Une chose est certaine : 2008 sera une année boursièrement difficile. Les marchés connaîtront des crises successives au gré des mauvaises nouvelles qui parviendront du front des crédits pourris et de la croissance mondiale. Et je n’ose pas imaginer ce qui arriverait si d’aventure la monstrueuse bulle spéculative qui enfle à Shanghai venait à exploser (un consensus ultra-majoritaire voudrait que rien de fâcheux ne se produise avant les Jeux olympiques de Pékin… mais rien n’est plus dangereux boursièrement que ce genre de "sentiment" unanime et qui relève du voeu pieux)
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Officiellement, l’inflation US dépasse un peu les 4%. Le gouvernement intervient ensuite gentiment en soustrayant les choses les plus importantes — la nourriture et le carburant — ce qui lui permet d’obtenir un "taux central" d’inflation bien plus bas. De combien les prix à la consommation augmentent-ils vraiment ? Personne ne le sait. A l’occasion, un économiste ou un journaliste sort faire quelques courses et tente de calculer la hausse des prix. En général, leurs chiffres de "l’inflation" frôlent plutôt les 10%. Bien entendu, les résultats varient selon l’endroit où vous êtes et ce que vous achetez
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Un nouveau jour, une nouvelle baisse des taux. La Fed a abaissé son taux directeur de 50 points de base, comme anticipé. Le Dow a chuté. Au dehors des salles de réunion de la Fed, la guerre entre l’inflation et la déflation se poursuit. Comme on pouvait s’y attendre, les gains de l’inflation sont jusqu’à présent plutôt concentrés — sur l’or et sur certaines matières premières mondiales comme le pétrole. La déflation, pendant ce temps, avance à grands pas
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La manière dont les évènements se sont enchaînés pour aboutir à la crise des subprime intéresse à présent le FBI. D’après le Wall Street Journal, plusieurs enquêtes fédérales pour soupçons de fraude comptable, abus de confiance et délit d’initiés auraient été diligentées auprès de 14 établissements financiers
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Depuis l’origine de la crise, nous avons simplement prévenu nos clients et lecteurs que cette bulle spéculative colossale — qui concerne 900 milliards de dollars de prêts à taux variable, très risqués, auxquels nous pouvons ajouter 2 000 milliards de dollars si nous prenons en compte les tranches high yield (à haut rendement) de prêts plus classiques — rendait la situation globalement très explosive. Les banques disposent des mêmes informations et des mêmes méthodes d’analyse que nous. C’est la liberté de communication qui diffère
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Les places boursières se refont une petite santé ! Les mauvaise langues prétendent que c’est sur le dos de la Société Générale qui a "bradé le papier" pendant trois jours (du 21 au 23 janvier)… Les augures semblent en tout cas favorables en cette dernière journée de réunion de la Fed, qui se tient à 48 heures de la publication des chiffres de l’emploi aux USA du mois de janvier
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Lorsque M. le Marché a recours à la peur, M. le Manipulateur de Marchés a du mal à l’en empêcher. Les investisseurs effrayés ont mis à mal les actions — effaçant plus de 1 000 milliards de dollars de richesse implicite. Les propriétaires pris de panique ont vendu des maisons — soustrayant près de 2 000 milliards de dollars de valeur implicite des actions immobilières. La crise du subprime devrait effacer un demi-millier de milliards supplémentaire. Des milliards ici… des milliards là
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Les analystes étaient si excités à l’idée d’annoncer l’indépendance de leurs économies par rapport aux Etats-Unis qu’ils en ont oublié qui conduit l’économie mondiale… c’est-à-dire le consommateur américain. Sa force, ou sa faiblesse, détermine en grande partie la quantité de pétrole consommée, le nombre d’ordinateurs achetés et le nombre de hamburgers avalés
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Epargne
Matières premières : comment réagir face à la crise boursière (2)
par Isabelle Mouilleseaux 30 janvier 2008Nous sommes dans une grande tendance haussière, certes. Mais il y a toujours des périodes de repli temporaire, dans une telle tendance. Nous sommes en ce moment même au cœur de l’un de ces replis. 2008 sera une année difficile. En cause ? Le ralentissement de l’économie US, notamment dans le secteur de la construction et de l’immobilier. Le grand avantage pour vous, c’est que vous allez pouvoir "prendre le train" des métaux industriels quand nous aurons atteint le creux de la vague
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Rarement une affaire politique ou financière aura inspiré autant de commentaires sur les forums boursiers que les déboires financiers de la Société Générale (SG). On peut y lire beaucoup de stupidités et de "posts" malveillants du type "fermez vos comptes à la SG". Aucune des personnes de mon entourage proche ou plus lointain n’envisage rien de tel et je m’empresserais de les en dissuader. Mais on trouve également des contributions fort bien documentées, émanant de véritables spécialistes du front- et du middle-office qui démontrent que la thèse de l’homme seul, du trader terroriste est difficile à accepter telle quelle
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Epargne
Matières premières : comment réagir face à la crise boursière (1)
par Isabelle Mouilleseaux 29 janvier 2008Les chiffres le prouvent : la corrélation entre les marchés actions et les métaux précieux est négative. Ce qui veut dire que la variation du "complexe métaux précieux" a été inverse à la variation des marchés actions. Pour être plus claire : alors que les marchés actions perdaient du terrain, sur la même période, l’or, l’argent et le platine en gagnaient
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S’il avait été à Davos, Clinton aurait peut-être pu donner à la réunion un peu de la magie des jours anciens. Chaque année, les grands de ce monde se réunissent pour se dire comment rendre le monde meilleur. La plupart se contentent de radoter d’une manière qui était naïve au début de leur carrière, avant de s’aigrir et devenir du défaitisme durant leur âge mûr, pour finalement se muer en stupidité. Certains pensent probablement encore pouvoir améliorer les choses. Quelques-uns y réussissent probablement
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Si les scénaristes d’Hollywood (toujours en grève) avaient écrit le scénario de la semaine qui vient de s’écouler… et si des opérateurs expérimentés — des "vieux de la vieille" — avaient découvert le fruit de leur imagination fertile dans leur quotidien financier, à la rubrique "le thriller de l’été", ils l’auraient jugé trop chargé en coups de théâtre, trop excessif pour être crédible… et bourré d’invraisemblances impossibles à prendre au sérieux
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Que faire de votre argent maintenant ? Vous avez probablement levé les yeux au ciel, pas vrai, cher lecteur ? Vous pensez que nous encore radoter sur notre Transaction de la Décennie. Eh bien vous avez raison. Achetez de l’or, vendez les actions — telle est notre position de base. Les actions chutent parce que nous sommes dans la phase baissière de l’expansion du crédit. L’or grimpe parce que les personnes responsables des devises papier sont déterminées à en imprimer toujours plus. Nous aimerions pouvoir vous donner des détails plus spécifiques, mais nous n’en avons pas ; personne n’en a
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Il y a quelque temps de ça, nous avons vu le monde évoluer de cinq manières essentielles. Nous les avons appelées les "5 E". Nous nous demandons ce qu’ils sont devenus
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Entre la Fed qui multiplie les interventions en grimpant chaque fois d’un degré dans le radical… la BCE qui accumule les déclarations fracassantes… la Société Générale et ses mésaventures entre le Roi Ubu et La Curée, de Zola… le soulagement subséquent, accompagné d’un rebond (durable ?), du CAC 40… avouez qu’il y a de quoi s’interroger sur la santé mentale des responsables économiques, monétaires et financiers de la planète — sans parler des investisseurs
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Les superlatifs font effectivement défaut pour caractériser le montant de la perte abyssale (4,9 milliards d’euros) subie par la Société Générale sur des opérations de marché qui ont mal tourné avec la récente chute des indices boursiers. Il s’agirait de la conséquence de prises de positions frauduleuses et dissimulées par un trader d’une trentaine d’années — du nom de Jérôme Kerviel — "agissant seul" mais ayant "une connaissance aussi intime que perverse des méthodes de contrôle", selon l’expression employée par le directeur général et numéro deux du groupe, Philippe Citerne