Savez-vous ce qu’ils pensent ?
Qui ? Les pros pardi !
Les hedge funds, gestionnaires d’actifs et traders pour le compte des gros institutionnels, tous continents confondus.
Figurez-vous qu’ils voient la vie en rose… chiffres à l’appui.
On revient de loin !
Plus de 50% d’entre eux estiment que le rally boursier est solide et qu’il va se poursuivre au troisième trimestre — 850 ont été interrogés dans l’étude Barclays Capital à laquelle je me réfère.
Et je peux vous dire qu’on revient de loin. Pas plus tard que fin juin, les mêmes pensaient très majoritairement que le rebond de mars à juin n’était qu’une simple correction de court terme, dans une tendance qui reste baissière.
Pas de doute, l’été aidant, ils ont retourné leur veste
De plus en plus de bears (baissiers) capitulent et prennent le train en marche ; aux commandes duquel : les bulls (haussiers) en délire.
Voilà qui entretient la dynamique. Un carburant de première catégorie même. A chaque nouvelle vague bears déprimés qui arrive, on rajoute un wagon, et les indices montent d’un cran. On peut aller loin comme ça…
Parce qu’avec tout l’argent injecté dans le système financier planétaire, je peux vous dire que de l’argent en attente d’être investi, il y en a !
Petit bémol… quand on en vient au portefeuille
Parfois, il y a une grande différence entre ce qu’on dit et ce qu’on fait. Et cela semble bien s’appliquer à nos gestionnaires. Etre optimiste est une chose. Investir massivement dans la tendance en est une autre.
Je m’explique.
Nos amis les pros, aussi optimistes soient-ils, ne sont pas tant investis que cela. 90% d’entre eux sont peu à moyennement positionnés. Seuls 10% d’entre eux sont massivement investis.
Pourquoi ?
Pour gérer le risque. Ou peut-être devrais-je dire par crainte du risque.
Mais quel risque ?
Pour 41% d’entre eux, le risque majeur est celui d’une récession en W. Nous y voilà…. Ils ont ça sur le coeur, eux aussi.
Optimistes, mais pas fous !
Alors voilà. Ils vont, viennent sur les marchés, ramassent du cash avec des allers-retours rapides, mais pas question de tirer des plans sur la comète.
Navigation à vue, en eaux troubles. Un pilotage fin est plus que jamais nécessaire.