▪ 210% de hausse : Insolent !
Depuis 2002, le cours du cuivre a été multiplié par cinq. Il a gagné 210% depuis Noël 2008… en deux ans. +43% rien que depuis fin mai. Le cuivre a même battu son précédent record historique du printemps 2008.
▪ En juillet dernier, je vous disais…
… que le cuivre, s’il n’y avait pas rechute économique, pourrait revenir vers son record de 2008. Mais pas un seul instant je n’ai anticipé que cela se produirait aussi vite.
Qu’est-ce qui fait flamber le cuivre ? La hausse peut-elle se poursuivre ?
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C’est très simple, tous les fondamentaux du marché du cuivre sont ultra-porteurs. A ces facteurs favorables liés au marché du cuivre, s’ajoutent des facteurs extérieurs qui exacerbent le mouvement haussier. Ce qui explique la rapidité de la hausse.
Je vous dresse un rapide panorama de la situation. Rapide, car il nous faudrait un dossier entier pour traiter ce sujet ! Vous allez tout de suite comprendre l’intérêt de suivre ce métal de très près.
▪ Une demande rouge vif
La Chine, premier consommateur et importateur de cuivre, ingurgite du cuivre comme jamais. Elle est insatiable avec son économie qui carbure à + 9% l’an, sa production industrielle ultra-vigoureuse qui croît au rythme de 13% l’an (en octobre) et ses investissements en capital fixe dans les villes qui s’envolent de 24% depuis le début de l’année.
L’Inde et les autres émergents eux aussi sont de gros consommateurs de cuivre, métal indispensable à la mise en oeuvre de leurs "Trente Glorieuses" respectives.
Ainsi, la demande mondiale de cuivre croît à un rythme moyen de 8%-9%. Elle est attendue en hausse de 15% en Inde, et 14% en Chine cette année. Et cette tendance est durable, sur les années à venir.
▪ Offre en berne !
Côté offre, vous avez de vrais problèmes de fond. Je veux parler de problèmes qui ne se résolvent pas d’un simple claquement de doigts.
▪ L’offre est insuffisante. Au mieux, elle devrait être de 3% l’an (contre 8%-9% pour la demande !) La production de cuivre stagne depuis le début de l’année. Et la capacité de production, insuffisante, ne pourra pas rapidement augmenter. Il faut mettre en route de nouvelles mines, et cela prendra du temps. A titre d’exemple : la production de la plus grosse mine du monde (Escondida au Chili – BHP Billiton) va diminuer de 10% en 2011. Et la tendance est irréversible.
▪ Autre souci : en 2000, les deux tiers de la production venaient de zones non dangereuses. D’ici à 2020, plus de 50% de la production viendra de zones dangereuses, donc aléatoires.
▪ En outre, les teneurs en cuivre extraites de la roche sont en constante baisse.
▪ Les nouveaux gisements découverts le sont sous une croûte de terre de plus en plus profonde, ce qui renchérira d’autant le coût du cuivre à terme une fois qu’on y aura accès.
▪ Les investissements sont reportés et insuffisants selon Stephen Briggs de BNP Paribas Londres, qui nous apprend qu’il n’y aura sans doute aucun grand gisement qui sera mis en oeuvre dans les prochains cinq ans. Que des petites mines… pas de quoi nourrir l’ogre chinois !
Nous verrons la suite dès demain…